jeudi 23 août 2012

samedi 18 août 2012

le dernier rivage...

"Un peu après, par hasard, Aonamé regarda à la télévision le film Le Dernier Rivage, diffusé tard dans la nuit. Un film américain qui datait des années soixante. Une guerre totale avait éclaté entre l'Amérique et l'Union soviétique. Une énorme quantité de missiles atomiques volaient superbement entre les continents comme des des bancs de poissons volants. La planète allait être subitement anéantie, le genre humain allait disparaître presque partout. Seule l'Australie était épargnée par la retombée des cendres radioactives mortelles grâce ç une certaine direction du vent. Toutefois, ce n'était qu'une question de temps avant que les cendres atteignent aussi ce continent. La destruction du genre humain était inévitable. Complètement impuissants, les survivants attendaient sur ces terres la fin imminente. Chacun vivait les derniers jours de sa vie sur un mode différent. Tel était le sujet du film. Un film sombre et désespérant. (Malgré tout, en le visionnant, Aonamé eut de nouveau la certitude que tout un chacun, au fond de soi, attend l'arrivée de la fin du monde.) Ah... voilà donc ce qu'éprouvaient les hommes en recevant un grand coup de pied dans les testicules, songeait-elle, alors qu'elle regardait Le Dernier Rivage seule au milieu de la nuit." 
Haruki Murakami, 1Q84, Livre 1, Belfond, traduction d'Hélène Morita

Décidément, ce roman est étonnant car non seulement semble-t-il prendre un malin plaisir à mêler les genres tout en distillant une délicieuse sensation de malaise à mesure que le récit progresse et que l'on commence à douter de tout comme son héroïne Aonamé. Mais quelle n'a pas été ma surprise de lire ce passage où il était question du film de Stanley Kramer dont j'ai déjà parlé ici (voir , puis , et encore , et enfin ).
Mais ce n'était pas la première fois que je trouvais une référence directe à ce film que j'aime beaucoup car j'en avais déjà trouvé une trace conséquente dans Julian de Robert Charles Wilson paru chez Denoël dans la collection Lunes d'encre. Le héros démiurge retrouvait le dernier film conservé sur pellicules et réussissait à se le projeter même si la copie était muette. Et ce film était donc Le Dernier Rivage, comme une métaphore de cette Amérique d'après la Chute.
Comme quoi, hein, il n'y a pas de coïncidences...

broken


Formidable film de fins d'études réalisé par Kévin Baudelle, Johanna Olombel et Johann Troude qui sont à l'Artfx de Montpellier.

dimanche 12 août 2012

les délices de la vieille école...

"Je n'ai rien oublié... de ce qui ne fut pas."

Maurice Leblanc, "La vengeance de la Cagliostro"
in La vie et les aventures extraordinaires d'Arsène Lupin édité par Librio.

Je l'ai fini ce matin en buvant mon premier thé et ça aura été un régal jusqu'au bout. Plus qu'à tout relire Leblanc maintenant...

jeudi 9 août 2012

oh my love



La plus belle chanson du DRIVE de Nicolas Winding Refn, et l'une des plus belles que j'aie entendue récemment. Et elle date pourtant de 1971.