dimanche 28 mars 2010

frak la pluie !


Je pars cet après-midi pour Châlon-sur-Saône en prélude à une escapade de trois jours dans le Vaucluse. Je serai de retour mercredi soir. Portez-vous bien d'ici là...

samedi 27 mars 2010

magnum force

"What does a girl have to do to go to bed with you ?
– Try knockin' on the door..."




































John Milius avait déjà commis trois films dont un DILLINGER fameux et Michael Cimino avait écrit SILENT RUNNING pour Douglas Trumbull ; un après il écrivait et réalisait THUNDERBOLT AND LIGHTFOOT avec Eastwood...













Deux ans après Siegel, c'est Ted Post qui s'y colle avec talent. Deux ans plus tard il redirigera Robert Urich dans la série Baretta...













ps : David Soul, deux ans avant qu'il ne devienne le sergent Hutchinson...

vendredi 26 mars 2010

pyramid of fear










PYRAMID OF FEAR [aka Young Sherlock Holmes, en vf Le Secret de la Pyramide, 1985] est un film de Barry Levinson écrit par un Chris Columbus qui n'avait pas encore commis de réalisation.









Les anticipations de cette histoire qui se veut un prequel aux aventures imaginées par Conan Doyle sont étonnantes, mais pas là où on les attend.









Si tous les clins d'oeil à ce qui fera la geste holmésienne sont bien là (de la tenue au sens de l'observation), c'est la référence au monde de Harry Potter qui, douze ans avant que J.K. Rowlings n'écrive son premier roman (Columbus adaptera d'ailleurs, seise ans plus tard, deux des romans au cinéma), sont troublantes.









L'histoire se déroule en effet, en grande partie dans une école privée londonienne de garçons où vit pourtant une fille, Elizabeth (que l'histoire nous dépeint comme le seul et unique amour d'Holmes), et dans lequel Watson, lunettes rondes et écharpe autour du cou, a tout du personnage de Rowlings.









C'est aussi, comme dans ses livres, un trio d'adolescents qui se lance dans une aventure d'adultes. Notons au passage que le personnage de l'oncle (et mentor d'Holmes) n'est pas sans évoquer le directeur de Poudlar.









Enfin, le méchant, et aussi professeur d'Holmes (joué par Anthony Higgins qui reprendra le rôle de Holmes en 1993 dans Sherlock Holmes returns !) renvoie aussi au fameux méchant de la saga Potter.









Ma traduction libre du prégénérique de fin : Bien que Sir Arthur Conan Doyle n'ait pas écrit à propos des années de jeunesse de Sherlock Holmes et n'a établit la rencontrer initiale qu'entre un Holmes et un Dr Watson adultes, cette spéculation affectueuse sur ce qui aurait pu se dérouler a été faite avec une admiration respectueuse et en hommage à l'auteur et à son oeuvre toujours vivante.

glory to the filmmaker

GLORY TO THE FILMMAKER est un film écrit, interprété et réalisé par Takeshi Kitano en 2007.










L'IRM où on peut lire les noms de Yasujiro Ozu...


C'est un film en forme d'autofiction foutraque dans lequel Kitano joue son rôle et apparaît aussi sous la forme d'un mannequin rigide.










d' Akira Kurosawa...

Il commence dans un hôpital où Kitano, enfin disons son mannequin, subit des examens. Il se terminera aussi là, avec le docteur expliquant à Kitano que son cerveau est cassé.










et de Shohei Imamura... mais aussi Shinichiro Ikebe pour la musique (et non Joe Hisaishi qui est pourtant le compositeur auquel on l'associe en Occident), qui composa pour Imamura, Kurosawa...

Entretemps Kitano essaye un peu tous les genres cinématographiques pour renouer avec le succès. Il s'essaye donc aux genres qui ont déjà fonctionné par le passé du cinéma japonais (Ozu, Kurosawa...), mais aussi de son enfance dans les années 50, sans oublier ceux censés être rentables comme l'horreur et la SF à base d'effets numériques.










Le problème c'est que Kitano ne semble exceller que dans les films de gangsters et échouer magistralement dans tous les autres. Tous sauf un, qui l'a rendu célébre au Japon mais que le public étranger ignore : le burlesque nonsensique qu'il pratique à la télévision sous le nom de Beat Kitano.










Et c'est ainsi qu'après avoir enchaîné "La retraite", "La porte des souvenirs", "Le goudron et les catcheurs", "Théâtre Nô" et "Le corbeau bleu, part 2", Kitano consacre la moitié de son film à "le jour de la promesse" censément film d'action à base d'astéroïde tueur mais qui lui permet surtout de se défouler en égratignant au passage son image, Zidane, MATRIX, le karaté, Paris et son folklore...










La morale semble être que l'auteur s'est perdu en essayant de plaire au plus grand nombre, c'est-à-dire aux cinéphiles étrangers alors que quand il fait ce qu'il sait faire le mieux au Japon et qui lui a donné sa notoriété il retrouve un plaisir enfantin à filmer. Ou alors c'est du grand nimportnawaque et je n'y ai rien pigé !









Kitano face à son docteur : on reconnaît le logo de Office Kitano, sa maison de production !

jeudi 25 mars 2010

fur...


"It scares me..."









Vu FUR: AN IMAGINARY PORTRAIT OF DIANE ARBUS de Steven Shainberg dont j'avais bien aimé le film précédent (le dérangeant SECRETARY avec James Spader et Maggie Gyllenhaal) même c'est uniquement parce que j'ai vu que Robert Downey Jr. y jouait dedans que j'ai tenté l'affaire.












Je ne connaissais pas, sauf peut-être vaguement de nom, la photographe étatsunienne Diane Arbus mais le fait de choisir d'en faire un "portrait imaginaire" et non un biopic m'a séduit.











Le film raconte la "rupture" entre Diane Arbus et son mari Allan, rupture qui déboucha sur sa découverte personnelle de la photographie en tant qu'art, en imaginant, je suppose, une cause hors norme et poétiquement romantique à celle-ci.












L'origine doit en être le roman de Patricia Bosworth dont Erin Cresssida Wilson (qui était aussi la scénariste de SECRETARY) a fait l'adaptation. C'est un très beau film, peut-être un tantinet esthétisant, mais ça ne joue pas contre la narration qui est bien portée par les comédiens, Downey Jr, mais aussi Nicole Kidman et Ty Burrell, sans oublier tous les seconds rôles qui sont impeccables.



mercredi 24 mars 2010

time to bed

Enfant, je n'avais pas le droit de regarder les films du soir, et 20h30 sonnait l'heure d'aller au lit. Ce n'est qu'à l'adolescence que ma mère a assoupli cette règle d'airain, trop heureuse par là même de pouvoir nous faire partager, enfin aux couche-tard, sa passion du cinéma.
Mais pendant longtemps donc, deux génériques de TF1 m'ont hanté : celui des années 70, par Vladimir Cosma...


... et celui des années 80, par Earth, Wind & Fire ('In the Stone')


Ce n'est d'ailleurs que bien plus tard que j'appris qui l'avait composé, et cela n'est pas pour rien dans mon appétit pour ce genre musical. Une petite anecdote me revient : un soir, bizarrement, ma mère accepta de transgresser l'interdit dominical et me laissa m'asseoir dans le canapé pour regarder le film avec elle. J'étais extatique et je n'ai jamais oublié ce film : c'était LE GENDARME A SAINT-TROPEZ !

mardi 23 mars 2010

monsters vs aliens

"This place is an X-file wrapped in a cover-up and deep-fried in a paranoid conspiracy."

MONSTERS VS ALIENS de Rob Letterman et Conrad Vernon a été écrit par deux sacripants comme je les aime, Maya Forbes (la soeur de China Forbes, la chanteuse de Pink Martini) et Wallace Wolodarsky (qui a aussi écrit pour les Simpsons et joué dans trois autres films de Wes Anderson, dont RUSHMORE !).











La référence à E.T, ponctuée par la musique du film de Spielberg !

C'est, à ma connaissance, la première fois que l'esprit de déconnade que l'on trouve dans des émissions comiques telles que Saturday Night Live (SNL) ou The Stephen Colbert Report s'incarne dans un dessin animé tout public. C'est, du coup, l'esprit même du film qui s'en ressent pour le plus grand bonheur et hilarité des spectateurs qui en ont, en terme de références, pour leur argent et bien plus encore. On y retroouve donc Stephen Colbert pour doubler le président très bushien, mais aussi Amy Poehler de SNL pour la voix de l'ordinateur du méchant alien qui est aussi dans la vie l'épouse de Will Arnett qui double The Missing Link, sans oublier des habitués de la pantalonnade que sont Seth Rogen (B.O.B) ou Paul Rudd (le fiancé). Plus étonnant et très réjouissant, la performance de Hugh Laurie en savant fou puisqu'il double de Dr Cockroach











"By Hawkin's chair !"

Ça en est à un point qu'au fur et à mesure que je découvrais le film j'étais obligé de prendre des notes tout en capturant certaines images pour ne rien perdre, tout en sachant que j'allais en rater. Mais ça, c'est aussi bien, parce que je veux aussi avoir des surprises lorsque je le reverrai avec le commentaire de l'équipe. La séquence dans laquelle le président débarque pour rentrer en communication avec la sonde est un condensé du film et de son humour. On le voit grimper un escalier interminable qu'on croirait sorti d'une comédie musicale des années 40 puis se planter devant un pupitre sur lequel est installé un clavier, un vénérable DX7 de Yamaha. Il fait craquer ses doigts puis nous livre la plus pathétique version jamais jouée du thème de CLOSE ENCOUNTERS OF THE THIRD KIND avant de conclure en faisant le salut vulcain immortalisé par Mr Spock. Comme la sonde ne réagit pas, le personnage se met alors à jouer (et à danser !) celui de THE BEVERLLY HILLS' COP.













C'est aussi un hommage de geek aux films de SF (et au MARS ATTACKS ! de Burton en particulier). Ainsi, dès le début, les types qui repèrent la sonde robot sont l'équipe Red Dwarf (série de SF britannique qui dure depuis 1988) et ils lancent une alerte code Nimoy, du nom de l'acteur incarnant Mr Spock dans Star Trek. Le personnage de B.O.B est un clin d'oeil à THE BLOB, le film de 1958. A un moment donné on le voit même jouer avec une balle dans sa cellule comme le personnage de McQueen dans THE GREAT ESCAPE (le même McQueen qui, justement, était le héros de THE BLOB !). Enfin, dans un autre registre, le personnage de Insectosaurus, brâme comme le TOTORO de Miyazaki...











Le clin d'oeil à ATTACK OF THE 50 FT WOMAN de 1953

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les références nombreuses à Kubrick (et à son DR. STRANGELOVE OR: HOW I LEARNED TO STOP WORRYING AND LOVE THE BOMB), surtout avec le personnage du général W.R. Monger (warmonger en anglais signifie va-t-en-guerre).

lundi 22 mars 2010

second dimanche














C'est vers neuf heures et des brouettes que je suis sorti pour aller voter sans guère plus de conviction que celle que je devais aller voter ; et puis c'était l'occase de sortir la poubelle, me dégourdir les jambes et passer à la librairie pour me dégotter un film pour ce soir. En l'occurence, j'espère que mon choix ne sera pas de mauvais augure : BROKEN FLOWERS de Jarmusch.
Début de soirée électorale et je n'en crois pas mes oreilles : Carole Gaessler s'emmêle les pinceaux en annonçant une baisse de l'abstention de plus de 4% alors qu'elle est de - 8,58% vu que le chiffre annoncé de l'abstention est de 49% contre 53,6% dimanche dernier. C'est tout de même un comble de confondre des valeurs absolues et des valeurs relatives : grrrrrrrrr !

nb : bonne fête Léa !

dimanche 21 mars 2010

zerozerodeux


Parce que c'est le printemps depuis hier, Astrud Gilberto live au Carnegy Hall avec Stan Getz...

Hier, entre autres choses, je me suis régalé en allant voir le SHERLOCK HOLMES de Guy Ritchie qui est un pur divertissement.
En chemin j'ai commencé à écouter le cd de The Mighty Fangs dont je vais beaucoup vous parler.
En attendant vous pouvez vous faire une idée en allant sur leur page myspace : http://www.myspace.com/themightyfangs
Vous pouvez aussi directement commander leur galette pour 10 € (the.mighty.fangs@gmail.com).

samedi 20 mars 2010

human target

"Do me a favor :
don't get dead."


Human target est la dernière série excitante de la rentrée adapté d'un comic book de Len Wein et Carmine Infantino dans les années 70 avant d'être repris par Peter Milligan pour Vertigo (publié en France par Semic Books). C'est en fait la seconde car il y eut en 1992 une version avec Rick Springfield dans le rôle titre (et vu le générique c'est aussi bien de l'oublier).

La série est une combinaison suave et punchy de Mission impossible et de Jason Bourne mâtinée de McGyver mettant enscène un personnage mystérieux, Christopher Chance, qui a été, on le devine, un tueur et qui essaie de racheter son passé (lequel essaie lui de le rattraper) en venant en aide aux clients de l'agence qu'il a fondée avec un ancien flic joué par l'excellent ChiMc Bride .
Chance est interprété par Mark Valley dont la figure est familière depuis The 4400, et qui dans le même temps, a joué dans V après un passage par Fringe. Il est impeccable de décontraction et d'humour pince-sans-rire.
Mais la meilleure surprise de la série demeure Jackie Earle Haley révélé par THE WATCHMEN dans lequel il était un formidable Rorschach et que j'attends de retrouver dans SHUTTER'S ISLAND ; il est un hacker au passé et à la morale assez trouble mais a un charisme indéniable et cela donne à son personnage une vraisemblance certaine.

vendredi 19 mars 2010

pandorum

PANDORUM est un film de science-fiction surrprenant à plus d'un titre. Je m'explique.
Tout d'abord, il a été réalisé et en partie écrit par un jeune réalisateur allemand, Christian Alvart, avec un casting en grande majorité allemand et produit, en partie, par Constantin Film, une boîte de prod allemande créée dans les années 50. On y voit Berlin au XXe siècle (la porte de Brandebourg est reconnaissable même si le plan ne dure que quelques dizaines de secondes).










C'est ensuite un film dans lequel on retrouve avec un plaisir non dissimulé l'excellent Dennis Quaid dans un rôle à contre-emploi qui lui va comme un gant et lui permet de rattraper sa prestation fiscale dans l'étron GI JOE. Dans le commentaire Alvart explique combien il était fan de INNERSPACE [L'aventure intérieure] de Joe Dante.
Les personnages féminins sont au titre de deux seulement, ce qui n'en fait pas un film misogyne mais un film à la manière de ceux produits par Paul W. Anderson, du genre de RESIDENT EVIL, c'est-à-dire des personnages forts, autonomes et déterminées. Deux parce qu'outre celui interprété par la vénéneuse Antje Traue (ci-contre), il y a aussi celle qui hante les souvenirs récurrents de Bower et dont Alvart raconte qu'il l'a choisie après avoir lors d'une soirée !
Enfin, le film repose en grande partie sur les épaules a priori fragiles du jeune Ben Foster qui y trouve là matière à confirmer ce que certains, dont votre serviteur, avaient déjà décelé, entre autres dans le HOSTAGE (de Florent Emilio Siri où il interprétait le preneur d'otage psychopathe) et, surtout, dans Six Feet Under (où il était un étudiant, dirons-nous, perturbé et confus. Sinon, si vous êtes fans, vous vous souviendrez qu'il est ce vagabond, au début de 30 DAYS OF NIGHT, qui se fait mettre en prison et qui attend que les vampires viennent le délivrer). Il est formidablement crédible dans le film.
Sinon, quoi d'autre ? Il y a aussi l'impavide Cung Le, un champion d'arts martiaux vietnamiens qui n'est pas sans rappeler son homologue dans MUTANTS ; il y a aussi, sans trop en dire sur son personnage, Cam Gigandet, qui avait entre temps tourné dans TWILIGHT ; il y a enfin et surtout un film foutrement bien écrit (scénario de Travis Milloy), formidablement bien réalisé dans une économie de moyens particulièrement bien gérée qui donne la part belle à l'absence de lumière. L'impression de voir un croisement improbable entre le MEMENTO de Nolan, le EVENT HORIZON d'Anderson, l'ALIEN de Scott et quelque chose de totalement inconnu rend le spectacle encore plus excitant. Le dénouement est, si l'on ne devait que garder cet aspect sans le dévoiler, un modèle du genre qui m'a rappelé l'esprit de certaines nouvelles de SF plutôt anciennes. Un pur film transgenre assumé par un fan et qui devrait faire date même si, étrangement, il est directement sorti en dvd sans passer par la case salle.

jeudi 18 mars 2010

30

C'est en décembre 2009 que l'on m'a diagnostiqué une hypertension artérielle chronique que j'ignorais jusque-là. Depuis, je prends une brochette de médocs tous les matins (plus un le soir qui me fait me coucher tôt), je surveille ce que je bois et ce que je mange. C'est en grande partie à l'origine de mon retour au marché et ma fringale de légumes de saison. Mais depuis hier mon affection a pris un autre visage, heureusement temporaire. En effet, pour complaire à mon médecin traitant qui ne se satisfait pas de ma tension, il m'a renvoyé chez mon cardiologue pour qu'il m'installe une mapa (mesure ambulatoire de la pression artérielle). C'est un appareillage que je me trimballe depuis hier quinze heures et dont il me tarde quinze heures cette aprème pour qu'on me l'enlève ! Il s'agit d'un brassard qui est relié à un boîtier et qui me prend la tension toutes les trente minutes. Toutes les trente minutes. Oui. Autant vous dire qu'outre le fait que j'ai du dormir sur le dos, mon bras gauche bien le long de mon corps, je n'ai pas réellement dormi de la nuit. Mais le meilleur reste à venir car j'ai cours ce matin et que l'engin est assez bruyant : il vrombit pour avertir d'un début de cycle (pour se souvenir de garder le bras le long de la jambe le temps voulu) et je ne vois pas comment je vais échapper au fait d'être dérangé au beau milieu d'une envolée pédagogique ! Je vous raconterai demain...

nb : ah, le soulagement lorsque la secrétaire de mon cardiologue m'a délesté de la mapa ! ah, comme je me suis senti à l'aise, libre de mes mouvements. Devant le cabinet je me suis mis à faire des moulinets avec les bras comme un de ces vieux Pékinois que l'on voit toujours dans les reportages formatés consacrés à la Chine. Mais je m'en foutais, j'avais à nouveau deux bras. Bon, sinon, rendez-vous jeudi prochain pour savoir l'avis du rebouteux. Merci à ceux qui se se sont inquiété pour moi !

mercredi 17 mars 2010

john cassavetes



C'était dans la série Cinéastes de notre temps en 1965 de Janine Bazin et André S. Labarthe.
C'est le vestige d'une époque qui semble se perdre dans les brumes du temps et de la mémoire tant l'idée de cinéphiles traversant l'Atlantique pour aller filmer les cinéastes qui leur tenaient à coeur paraît aujourd'hui totalement triviale. C'était un temps d'aventure, un temps où même John Cassavetes, malgré sa notoriété, galérait pour faire des films en conservant une certaine idée de l'intégrité artistique. Je me souviens encore d'avoir vu cette séquence, avec d'autres, à la télévision bien des années plus tard et d'avoir été totalement submergé par un sentiment profond qui, s'il n'était pas déjà profondément enraciné en moi, acheva de s'ancrer dans mes tripes...

ps : Arte redonna vie il y a quelques années à ces images, et notamment dans une série de dvd que je ne saurais trop vous recommander.

pps : dans "Mother's Day", l'épisode 16 de la saison 16 de NCIS diffusé lundi soir outremer, le rôle de la belle-mère de Gibbs était tenu par Gena Rowlands, la femme et égérie de Cassavetes...

mardi 16 mars 2010

auguri poky !


Bon, d'accord, il n'y a pas de sous-titres, sfw ? Joyeux anniversaire Patrick !

lundi 15 mars 2010

premier dimanche














Hier matin j'ai donc été remplir mon devoir civique en allant voter à l'Ecole maternelle Albert Garnier. Elle est à quelques minutes à pieds de chez moi ce qui me donne l'occasion de faire une micro-balade. Comme de bien entendu, il n'y avait personne, ou presque vers 9h, hormis quelques personnes âgées qui elles ne se posent pas de questions oiseuses dès lors qu'il y a un scrutin...
Au retour, j'ai fait un crochet par ma librairie préférée où, après avoir farfouillé longuement, j'ai fini par me décider pour le dvd de THE BAND WAGON [Tous en scène, 1953] de Minelli. J'ai en effet toujours beaucoup fantasmé sur les jambes interminables de Cyd Charisse qui ne sont pas pour rien dans mon hétérosexualité ! Elle tourna ce film un an après son apparition miraculeuse à la fin de SINGIN' IN THE RAIN et un an avant son meilleur rôle dans BRIGADOON, à nouveau pour Minelli. Elle retrouva Fred Astaire quelques années plus tard dans le SILK STOCKINGS de Mamoulian, remake musical du NINOTCHKA de Lubitsch avec Greta Garbo, mon autre icône féminine absolue.

samedi 13 mars 2010

de la courtoisie des sourds














Or donc, hier matin, au lieu d'être en cours comme d'habitude j'ai été à l'Inspection académique où avait lieu un rassemblement des enseignants (et quelques élèves) en grève à l'appel de l'intersyndicale du second degré CGT-SNES-FO. J'ai ainsi pu rencontrer en audience avec trois autres collègues qui le pratiquent depuis qu'il a été nommé, le nouvel Inspecteur d'Académie. Comme de bien entendu, c'est un personnage charmant, qui parle doucement et dans un français impecable. C'est aussi un haut fonctionnaire d'Etat en charge de représenter son ministre dans le département et, à ce titre, tout chantre du "dialogue social" qu'il est, il ne peut tenir un discours différent. Pour lui, donc, tout va pour le mieux, dans la bonne direction et ne va que s'arranger car c'est le sens des réformes. A nous, les enseignants, a fortiori militants syndicaux, la caricature, le pessimisme, et la logique biaisée parce que nous persistons à lire une logique comptable dans la politique gouvernementale alors que... ce que Desproges appelait des gauchers contrariants. J'ai aussi appris qu'il connaissait Althusser et qu'il suivait de près l'actualité sportive car, au moment de nous laisser partir, il nous a engagé à conseiller aux élèves à ne pas manifester le 23 mars prochain (appel interprofessionnel sur les salaires et la défense des retraites) au motif que, ce jour-là, l'AJA recevra le PSG et que les supporters du PSG ne sont pas de notre "bord"...

vendredi 12 mars 2010

fonds de tiroirs...











Continuation du processus d'élimination évoqué hier, aujourd'hui on râcle les fonds de tiroirs : grève intersyndicale dans le second degré contre la casse programmée du service public d'éducation et du statut des enseignants fonctionnaires. Rendez-vous auxerrois à 10 h à l'Inspection académique.

ps : image de limes dans un des casiers de l'atelier de mécanique où j'ai passé l'après-midi d'hier à superviser, avec mes collègues, les quelques élèves de troisième étant là et qui devaient fabriquer les deux caisses à savon avec lesquelles ils vont concourir dans quelques mois. Quelques car, en vertu d'un principe de précaution un peu éculé par un hiver neigeux, les transports scolaires étaient suspendus hier alors que le peu de neige du matin avait fondu avant 10h. Allez comprendre...

jeudi 11 mars 2010

processus d'élimination



La musique est de Brian Bennett et Alan Hawkshaw ("Hot Wax", 1976).
Les images sont tirées de "Process of elimination" de Bruce Jones et Russ Heath (Creepy n°83 , octobre 1976).

mercredi 10 mars 2010

comme un mardi de pas-encore-printemps

"La semaine précédente, le médecin du centre de santé de Sotkamo était passé prendre la tension du malade. L'appareil de mesure avait explosé. C'était mauvais signe."
Arto Paasilinna,
Le cantique de l'apocalypse joyeuse







Hier matin, je me suis rendu chez mon praticien préféré pour ma visite de contrôle bimensuelle. Près du parking, couché dans l'herbe, une victime des vents violents de dimanche. Parce que si l'on n'a plus de neige depuis le 20 février (hormis trois flocons ridicules samedi dernier), on se pêle toujours les dents avec un froid de gueux sur fond de soleil bleu et de vents mi-acouphènes mi-bergmaniens.











L'après-midi, après une réunion au lycée, je suis allé voir ma diététicienne qui ne désespère pas de me voir perdre plus vite du poids et qui me sidère agréablement par son optimisme. En sortant, je suis passé à la pharmacie puis à la librairie où j'ai pris le numéro printanier de Causette et le dvd du TWO LOVERS de James Gray que j'avais raté lors de sa sortie en salle.

mardi 9 mars 2010

pas encore mais on tient le bon bout...

Hier après-midi j'ai profité du soleil pas-encore-printanier-mais-un-point-pour-la-bonne-volonté pour accompagner mes élèves de troisième découvrir l'AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle. Cela dit, le vent était piquant et la température extérieure donnait envie de presser le pas ; et puis, s'il avait plu, on y aurait aussi été, d'abord. Je ne suis pas fan de cinéma français mais j'ai une tendresse toute particulière pour Louis Malle car il a, au crépuscule de sa vie, réalisé un des plus beaux films de cinéma sur le théâtre, VANYA ON THE 42nd STREET.
Les élèves ont râlé à l'aller comme au retour d'avoir dû marcher, comme d'autres troisièmes avant eux et comme d'autres à venir pourvu que l'opération Collège au cinéma perdure. Quant à sa voir ce qu'ils en ont pensé je ne me fais pas trop d'illusions tant l'écart abyssal entre leurs préoccupations et celles de ces jeunes garçons pensionnaires chez les moines lors de l'hiver 1944 doit être profond. Curieux d'ailleurs parce que, quelle que soit l'histoire, je n'ai jamais senti de grande différence entre les personnages à l'écran et moi. Je m'en faisais d'ailleurs la réflexion dimanche en découvrant avec un intense plaisir cinéphilique amplifié par la vost accessible via la tnt, le CHEYENNE AUTUMN de Ford.
Mais bon, le ciel ensoleillé de bleu, c'était toujours mieux de le voir du dehors qu'au travers des vitres d'une salle de cours...

lundi 8 mars 2010

geekitude









Après Summer Glau (Firefly, The Sarah Connor Chronicles, Dollhouse) et Katee Sackoff (Battlestar Galactica), c'est Stan 'The Man' Lee, qui joue le rôle de l'icône geek en faisant une appararition remarquée (le peignoir aux couleurs des FF est terrible !) dans le dernier épisode de The Big Bang Theory.








A noter aussi la trouvaille de la chemise musicale de Raj qui est irrésistiblement drôle...

dimanche 7 mars 2010

à cheval

Hier matin, pour la première fois depuis, oh dison un an et des brouettes, je n'ai pas été au marché à pieds alors que j'étais à Joigny. Il faut dire que je devais ensuite me rendre au lycée pour, une fois n'est pas coutume, participer à une journée portes ouvertes. J'avais déjà testé l'idée générale la veille où un seul parent accompagné de sa progéniture préacnéique était venu déranger cette impression de flou artistique nimbant l'ennui profond dans lequel, mes collègues et les élèves volontaires présents étions plongés. Ce matin, entre neuf et onze heures, où j'ai plié les gaulles, je n'ai vu aucun parent.
En revanche, au marché où je m'étais arrêté auparavant, j'ai vu (sans pouvoir le photographier, zut !) un truc épatant : c'était un sac à dos noir, translucide, et dans lequel une femme trimballait son matou qui devait avoir un an, pas plus. A l'abri, en sécurité, et visiblement habitué, ledit félin n'avait pas l'air inquiet. Extra !


Sinon j'ai terminé L'écuyer mirobolant de Jérôme Garcin que j'avais fait durer autant que possible, me limitant à quelques pages chaque soir. Je n'avais jamais lu la prose de celui que je ne connais que par la radio mais j'étais tombé il y a peu sur un netretien qu'il avait donné à Eric Naulleau sur TPS Star et leur échange autour de cet Etienne Beudant, personnage réel romancé par Garcin, avait attiré ma curiosité. Je ne suis pourtant pas un afficionado de l'équitation, préférant mon cheval tartare ou grillé, ni même de la chose militaro-coloniale, mais ce roman m'a tout bonnement emballé par son discours comme par son style épuré et tempéré, à l'image de celui de Beudant avec ses chevaux. C'est un livre que je vous recommande donc très très chaudement.

ps : et d'ailleurs, des chevaux il y en aura ce soir sur Arte qui diffuse le chef-d'oeuvre de John Ford CHEYENNE AUTUMN [ Les Cheyennes, 1964] à 20h35 : Richard Widmark, Karl Malden, James Stewart, Edward G. Robinson, Ricardo Montalban...

samedi 6 mars 2010

bullitt

"Thank you.
– For what ?"







Il n'y a pas d'autre manière de le dire qu'ainsi : BULLITT est l'un de mes films préférés.
Je peux le revoir, comme l'autre jour, avec quasi la même fraîcheur que la première fois, m'étonnant encore de séquences entières (la poursuite à pieds dans l'hôpital, l'autopsie à la morgue...), redécouvrant des détails inattendus (le fait que le film, dans cette heureuse période, faisait aussi bien la pub de Coca et de Pepsi), me régalant toujours plus de la musique de Lalo Schifrin (que je siffle en même temps, comme pour la trilogie) et des comédiens.









Le film arrive dans la carrière de McQueen juste après deux autres de mes films préférés que sont THE SAND PEEBLES et THE THOMAS CROWN AFFAIR (écrit par Alan Trustman, un des coscénaristes de BULLITT avec Harry Kleiner).









On y voit un Robert Duvall jeune (même s'il avait déjà 37 ans !) car n'ayant pas encore tourné de grands films tels que THX 1138 en 1971, THE GODFATHER en 1972 ou surtout APOCALYPSE NOW en 1979.









On y aperçoit aussi Simon Oakland en supérieur de Bullitt, qui n'avait pas encore atteint la notoriété avec son rôle dans Baa Baa, Black Sheep (Les têtes brûlées) mais donnait déjà une couleur exotique à un capitaine de police (comme celui dans DIRTY HARRY trois ans plus tard, cf. un prochain post).









On y retrouve encore Jacqueline Bisset, la compagne de Bullitt dans le film, qui est délicieusement sensuelle, en particulier dans cette scène où elle se prépare son petit-déjeuner seulement vêtue d'une chemise d'homme tandis que McQueen enfile son holster.










Et enfin, même si j'aurais pu parler de l'impavide Don Gordon ou de la prestation glaçante de Robert Vaughn (qui retrouvait McQueen huit après avoir joué avec lui dans THE MAGNIFICENT SEVEN), je voulais m'arrêter sur un personnage de second-plan auquel je n'avais jamais vraiment prêté attention : Eddy l'informateur joué par Justin Tarr.










C'est en effet le seul vrai film qu'aura fait cet acteur qui s'était distingué dans une série télévisée martiale, The Rat Patrol. Son personnage est étonnant de flegme et de classe et c'est vraiment dommage que, pour des raisons qui m'échappent, l'on ne l'ait pas ensuite vu davantage.