mardi 31 mai 2011

vera cruz (suite)


Gary Cooper pleurant l'ami qu'il vient de tuer...


Charles Bronson, qui se faisait encore appeler Buchinsky au générique...


Ernest Borgnine, dans un de ses rôles de prédilection, l'enflure...


Morris Ankrum en général juariste...


Cesar Romero en marquis de Labordere, lui qui sera le Joker à la télévision entre 1966 et 1968.


Henry Brandon, le capitaine Danette...

lundi 30 mai 2011

vera cruz

VERA CRUZ est réalisé en 1954 par Robert Aldrich sur un scénario de Roland Kibbee et James R. Webb. Produit par Burt Lancaster qui ne se réserva pourtant pas le beau rôle (Gary Cooper ne voulant jouer que des bons gars), le film eut un bon succès en salle et ouvrit la voie à toute une flopée de westerns qui furent ensuite tournés eux aussi au Mexique. L'exotisme du film, magnifié par un technicolor flamboyant, l'est aussi par la présence de deux actrices, l'une française – Denise Darcel qui joue la Comtesse – et l'autre espagnole – Sara Montiel, qui est la voleuse juarista.



Gary Cooper


Burt Lancaster


Sara Montiel


Denise Darcel

dimanche 29 mai 2011

de la propagande

Un des intérêts de KEEPER OF THE FLAME de Cukor est de poser clairement les limites de la fascination des foules et de leur manipulation. Quand le film est sorti les Etats-Unis étaient en guerre depuis un an seulement mais il y est beaucoup question de l'Allemagne, ainsi que de la France et de la Pologne. Lorsque Kerndon, le secrétaire, laisse entendre qu'il cherche du travail O'Malley lui conseille de s'adresser à une agence de publicité. Ce qui est en jeu ici, mais qui n'est pas dit tel quel, c'est l'importance prise depuis la Grande Guerre par l'utilisation de techniques et de méthodes pour influencer l'opinion publique. Le chantre de cette approche scientifique s'appelait Edward Bernays et son ouvrage, Propaganda, paru en 1928, et les autres, influencèrent durablement publicistes, politiciens et dictateurs. On sait que Goebbels était un fervent admirateur de son oeuvre.



Pour bien comprendre, son importance, quelques extraits de CHOMSKY & CIE, le film d'Olivier Hazan et Daniel Mermet dans lequel on voit Normand Baillargeon, l'auteur du Petit Manuel d'autodéfense intellectuelle explique de quoi il en retournait.



samedi 28 mai 2011

la flamme sacrée (suite)

Spencer Tracy, archétype du bon Américain et du journaliste en croisade pour la vérité, remplit son rôle avec justesse.


Richard Whorf, le secrétaire rompu aux relations publiques qui répond à de mystérieux employeurs new-yorkais...

Forrest Tucker, le cousin, qui avec son allure aryenne, est la diversion idéale alors qu'il est du côté des bons...


Katharine Hepburn en veuve déboussolée qui, dans une scène dramatique inégalée, révèlera la vérité et en mourra...

Ceci n'est pas un couple, ou très platonique, et très contrarié par le poids du non-dit et le fantôme du défunt héros...




vendredi 27 mai 2011

la flamme sacrée


Réalisé en 1942 par George Cukor sur un scénario brillantissime de Donald Odgen Stewart, celui de THAT UNCERTAIN FEELING et de THE PHILADELPHIA STORY, qui prouve donc qu'il savait écrire autre chose que des comédies légères.

Un héros de la Grande Guerre meurt dans un accident de voiture, et on ne le verra même pas.


Sa mort plonge la Nation dans la détresse, ce qui donne lieu à des plans très langiens d'Américains effarés par la nouvelle et de unes lyriques ; le film est aussi une réflexion sur l'importance des médias et leur impact sur le public.

Mais pourquoi vivait-il ainsi à l'abri de si hauts et si gros murs ? Et qu'avait-il à cacher que sa veuve essaie de détruire par le feu avant que le journaliste ne le découvre ?


La phrase d'O'Malley expliquant que les Américains ne sont pas des enfants et peuvent encaisser la vérité est importante car le pays était pourtant en guerre, période pas nécessairement propice à l'objectivité.

jeudi 26 mai 2011

the klansman (suite)


Richard Burton


Lee Marvin


David Huddleston


O. J. Simpson


Lucian Paluzzi


Lola Falana


Linda Evans

mercredi 25 mai 2011

the klansman

THE KLANSMAN est réalisé en 1974 par Terence Young sur un scénario coécrit par Millard Kaufman et Samuel Fuller.
Film violent et sans concession, il fut lors de sa sortie amputé de 22 minutes (on imagine lesquelles). C'est Foxybronx, un petit éditeur spécialisé dans les années 70 qui lui redonne une seconde jeunesse sans avoir rien changé à son apparence. Ainsi, à l'ère du tout digital, ils nous donnent à voir ce film sale, granuleux, au son souvent médiocre, mais qui respire vraiment son époque et la pauvreté de son budget. Le directeur de la photo du film était Lloyd Ahern qui, alors, ne travaillait plus qu'à la télévision mais qui en son temps avait aussi travaillé pour le cinéma. Les compositeurs de la musique très Stax du film, Stu Gardner et Dale O.Warren, venaient eux aussi de la télévision.
La distribution est aussi étonnante : un Lee Marvin fatigué incarne le shérif du bled qui tolère les gars du Klan, dont on comprend qu'il est aussi membre, mais qui finira par prendre les armes contre eux ; à ses côtés, et qui picolait aussi sec que lui durant le tournage, Richard Burton, qui entra en désintox après le film. Le fils de Marvin est joué par Wendell Wellman qui deviendra ensuite scénariste et écrira FIREFOX pour Eastwood. Je n'oublie pas non plus David Huddleston, qui joue le maire, et que les fans de THE BIG LEBOWSKI reconnaîtront. Il y a aussi, en guérilléro de la cause noire, un jeune et intense O. J. Simpson ; et dans le rôle de l'idiot du village, Larry Williams qui,d ans les années 1957-58, connut le succès avec des titres comme Short Fat Fannie et Bony Moronie.
Côté féminin, on a Luciana Paluzzi qui joue une Trixie très sensuelle, Lola Falana dans le rôle de Loretta, et n'oublions pas Linda Evans qui est Nancy, celle par qui le scandale arrive. Elles sont toutes trois très justes.


Le shérif interrompt un viol récréatif organisé par des membres du Klan...

Le violeur, un simple d'esprit appâté par un billet d'un dollar...

Le meurtre d'un jeune Noir va conduire son camarade à prendre les armes...

Breck, dont l'ancêtre anti-escalavagiste fut pendu par le Klan, et qui s'oppose toujours à eux...

Le shérif, reniant son allégeance au Klan pour faire respecter la loi et la Constitution...

mardi 24 mai 2011

mr. socrates

MISEUTEO SOKEURATESEU est écrit et réalisé en 2005 par Jin-won Choi.


Rae-won Kim est Dong-hyeok Koo, un voyou sans ambition qui a plus de poings que de cervelle. Il est enlevé par un syndicat criminel qui a décidé de le former afin qu'il devienne officier de police pour que, par la suite, il renvoie l'ascenseur. C'est donc un croisement improbable entre INFERNAL AFFAIRS et OLD BOY, mâtiné d'humour et de réflexions philosophiques sur le bien et le mal, l'éthique et le sens de la vie.
C'est surtout un divertissement très efficace pour peu qu'on soit déjà fan de polar coréen qui envoie du bois même si l'ensemble demeure assez grand public. A vrai dire, on a presque l'impression de voir un long épisode pilote d'une série qui mettrait en scène l'inspecteur Koo.