dimanche 31 janvier 2010

nid de guêpes

Je peux compter sur les doigts de mes mains le nombre de films français que j'ai en dvd. Parmi eux, il y en a surtout un qui m'est cher car je peux le voir et le revoir sans m'en lasser. Il s'agit du NID DE GUÊPES de Florent-Emilio Siri que Virgin 17 diffuse ce soir à 20h40.
Coécrit avec Jean-François Tarnowski, NID DE GUÊPES est un film d'action hyper efficace et formidablement réalisé. C'est à mon sens un des meilleurs films du genre, et il est français, ce qui ne lasse guère de me surprendre en revanche.
Siri est un auteur (il a écrit les scénars de ses films, hormis son expérience américaine) qui a un sens de la cinématographie qui se voit à l'image, dans ses cadrages et ses mouvements de caméra. Il sait s'entourer de techniciens hors pair (la photo de Giovanni Fiore Coltellacci sur NID DE GUÊPES en est l'exemple le plus parlant) mais ce souci de l'image se retrouve aussi dans les scènes les moins emblématiques en apparence. Deux exemples me reviennent : le début de NID DE GUÊPES, lorsqu'on découvre chez lui le personnage de Pascal Gregory ; ou le travelling dans les Aurès au début de L'ENNEMI INTIME. Mais je repense aussi à HOSTAGE, son film américain (réalisé la même année où Jean-François Richet réalisait le remake de ASSAULT ON PRECINT 13) et en particulier aux scènes où on suit l'enfant dans le labyrinthe entre les murs de la maison.
Il sait aussi diriger ses acteurs qu'il sait choisir. Si l'on retrouve toujours Benoît Magimel qui est son comédien fétiche, NID DE GUÊPES est aussi l'occasion de découvrir des visages étrangers épatants (qu'ils soient italiens comme Valerio Mastandrea et Angelo Infanti, ou allemand comme Richard Sammel qui joue le sergent qu'interroge Brad Pitt dans le Tarantino !) ; et d'autres français qu'on voudrait voir plus souvent, et là je pense entre autres à la jeune Anisia Uzeyman... Bon, certes, il y a aussi Samy Nacéri qui est un vrai boulet en tant que comédien, mais il y a aussi Sami Bouajila qui est extra dans son rôle. J'ai déjà cité Pascal Grégory qui se révèle impeccable dans ce rôle très westernien.
La musique joue aussi un rôle important dans ses films. Celle de NID DE GUÊPES a été composée par Alexandre Desplats qui est un de nos grands compositeurs (il a fait celle de L'ARMÉE DU CRIME) qui commence à se faire aussi une certaine notoriété outre-Atlantique (THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON par exemple).




ps : dans un autre registre, il me tarde assez de voir le film ci-dessous !

samedi 30 janvier 2010

Sally Lockhart est de retour !

"Par une froide et maussade après-midi d'octobre 1872, un fiacre s'arrêta devant les bureaux de Lockhart & Selby, agents maritimes installés au coeur du quartier financier de Londres. Une jeune fille en descendit et paya le cocher. C'était une personne d'environ seize ans, seule et d'une beauté rare. Mince et pâle, elle portait un costume de deuil, avec un bonnet noir, sous lequel elle coinça une mèche blonde que le vent avait détachée de sa chevelure. Elle avait les yeux marron, étonnamment foncés pour quelqu'un d'aussi blond. Elle s'appelait Sally Lockhart, et dans moins d'un quart d'heure, elle allait tuer un homme."
Philip Pullman, La malédiction du rubis, p 7

Ce soir, à n'absolument pas manquer, la rediffusion à 22h15 part Arte de l'adaptation télévisuelle très réussie de La malédiction du rubis (The Ruby in the Smoke), la première des quatre aventures de Sally Lockhart écrite magistralement par Philip Pullman.



C'est en effet après avoir découvert par accident ce téléfilm un vendredi soir sur Arte que j'avais ensuite été acheter (dans l'édition Folio Junior n°1278) dans la traduction de Jean Esch et ça m'avait sidéré de découvrir que ce qui m'avait enthousiasmé à l'écran était encore plusieurs empans en deçà des qualités du livre. Du coup, j'avais aussi vite acheté Le mystère de l'Étoile Polaire (The Shadow in the North, Folio Junior n°1293), sa suite aussi adaptée par la BBC et qu'Arte diffusera vendredi prochain comme elle l'avait fait la fois précédente !
J'ai depuis non seulement lu, que dis-je, dévoré les deux autres romans qui nous montrent une Sally qui non seulement s'affirme mais aussi grandit et finira par se marier (tant pis, j'l'ai dis !). J'ai même dernièrement offert les deux premiers à ma nièce Lea Marie afin, je l'espère, qu'elle devienne fan elle aussi de Sally.
Surtout, ça m'a aussi ouvert la possibilité de découvrir, et de m'en féliciter et régaler, une autre saga de Pullman, A la croisée des mondes (Folio), une trilogie fantastique extraordinaire dont seul le premier tome a connu une miêvre et décevante adaptation cinématographique. J'en recommande aussi la lecture car passé le premier tome, les deux suivants changent carrément de rythme et de tonalité et surprennent le lecteur de chapitre en chapitre jusqu'au dénouement déconcertant.

ps : le téléfilm de ce soir sera rediffusé le mercredi 3 février à 14h45, le mardi 16 à 3h00 et le jeudi 18 à 14h45. Sinon essayez, si vous le ratez, d'aller sur le site et tenter l'option Arte +7...
pps : l'actrice qui incarne Sally à l'écran est, certes, bien trop âgée pour le personage et il manque donc ce mélange de fragilité et de force qui est si importante dans le livre mais c'est Billie Piper, la Rose des saisons 1 et 2 de
Doctor Who alors ça passe...

vendredi 29 janvier 2010

au revoir shoshana !









Revu INGLORIOUS BASTERDS de Tarantino et adoré encore plus qu'en salle !

jeudi 28 janvier 2010

l'affiche rouge

Je venais de terminer de regarder L'ARMÉE DU CRIME, le film de Robert Guédiguian consacré à Missak Manouchian et son réseau, les FTP-MOI de l'affiche rouge. J'ai alors commencé à regarder le bonus dans lequel on voit Henri Karayan, un ancien des FTP-MOI, un Arménien de Marseille, découvrir les décors et les comédiens du film. Je l'écoutais, vieillard tenant en équilibre sur deux cannes, ayant du mal à marcher mais pas à raconter quand j'ai du arrêter.
D'abord doucement, puis très fort, mes larmes ont commencé à couler pendant quelques minutes, irrépressiblement. Comment expliquer ce chagrin immense, cette honte infinie contre laquelle je devrais être vacciné moi qui depuis près de douze ans enseigne chaque année cette partie noire de notre histoire. Mais non, rien à faire. Et puis je me suis souvenu de la chanson de Ferré qu'écoutait ma mère et de comment, enfant, sans la comprendre, elle me chavirait pourtant. Guédiguian a fait un grand film nécessaire.

mercredi 27 janvier 2010

la meilleure vanne du monde



Un des meilleurs sketches des Monthy Python en vost... en italien, parce que !

mardi 26 janvier 2010

angoisse

J'ai vu hier soir EXPERIMENT PERILOUS (Angoisse, 1944) de Jacques Tourneur, édité par Montparnasse dans la splendide collection RKO.
Tourneur naquit en France en 1904 et accompagna son père aux Etats-Unis en 1913 où il s'essaya à plusieurs petits métiers dans l'industrie du cinéma avant de devenir assistant-réalisateur. Il commença à faire ses débuts sous son vrai nom (jusque-là il le faisait sous le pseudo plus américain de Jack Tourneur !) lorsqu'il sympathisa avec Val Lewton. Lorsque ce dernier créa un département horreur à la RKO il fit appel à Tourneur pour réaliser des films et cela donna CAT PEOPLE (La féline, 1942) avec la sensuelle Simone Simon.
Eclectique artisan, il réalisa aussi des westerns, des films noirs comme OUT OF THE PAST (Pendez-moi haut et court, 1947) avec Robert Mitchum, Kirk Douglas et Jane Greer (ont je vous reparlerai un de ces quatre) mais il a surtout excellé dans le fantastique. Ainsi, mon préféré est bien sûr NIGHT OF THE DEMON (1957) avec Dana Andrews qui est un pur bonheur de film horrifique basé sur l'atmosphère.
Plus tard, il travailla pour la télévision, réalisant même un épisode de The Twilight Zone en 1964, "Night Call".



EXPERIMENT PERILOUS est un film à la fois typique de son époque et en même temps très désuet. Comme le dit Clag en faisant découvrir la maison de Béderaux à Hunt "On ne sait jamais dans quel siècle on est quand on est ici" et c'est un peu l'impression qu'on a à suivre cette histoire censée se passer en 1903, en hiver, dans un New-York enneigé et quasiment désert. Un médecin, Hunt Bailey rencontre une vieille dame dans le train le menant à New-York et il est ensuite amené (hasards ou coïncidences) à rencontrer le frère de celle-ci, Béderaux qui est marié à une femme dont tous les hommes tombent amoureux : Allida. Hunt tombe aussi sous son charme en découvrant un tableau la représentant, ce qui n'est pas sans évoquer, comme Serge Bromberg le rappelle dans son introduction au film, le portait de Gene Tierney dans le LAURA d'Otto Preminger.
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire qui est assez déconcertante tant le film oscille agréablement entre thriller, film noir et fantastique. La photo est somptueuse, et la lumière étonnante. Les comédiens sont impeccables, et une mention toute particulière à Hedy Lamarr qui joue Allida car si elle n'a pas cette beauté inouïe qu'avait Tierney, elle a cependant cette clarté du regard des héroïnes de Tourneur qui ne peuvent que désarmer les hommes.

lundi 25 janvier 2010

réchauffons-nous...

Manhã de Carnaval, titre de Luiz Bonfa et Antonio Maria écrit pour ORFEU NEGRO (Marcel Camus, 1959) dans lequel il était interprété par Breno Mello. Je vous en propose deux autres versions, assez différentes....

celle de Nara Leão


celle de Shiina Ringo avec Tokyo Jihen

dimanche 24 janvier 2010

le baron rouge (sang)

J'ai enfin vu DER ROTE BARON diponible en dvd chez nous alors qu'il n'est pas encore sorti aux Etats-Unis.
Il a été écrit et réalisé par Nikolaï Müllerschön, un Autrichien, en 2008 (je le précise car un film de 1971 de Roger Corman porte le même titre en vf : VON RICHTHOFEN AND BROWN).
Je n'aurais jamais probablement vu ce film (en dépit de la présence de la splendide Lena Headey au générique !) si, cet été, au sortir de ma première vision des INGLORIOUS BASTERDS de Tarantino (au générique duquel on retrouve donc le sémillant Til Schweiger), un des amis avec qui j'y avais été (salut David !) n'avait évoqué ce film en des termes, disons, honorables.
Bon, c'était un peu court cela dit, et j'ai remisé ce film dans ma longue et infinie liste de films à voir. Cela dit, et ce alors même que la version que j'ai trouvé est consternante (dépourvue du moindre bonus et que les éditeurs n'ont pas jugé bon d'offrir la VO allemande, mais seulement une vf et une version anglaise non sous-titrée !), le résultat est relativement attachant et divertissant. Il faut dire que c'est assez rare de voir la guerre vue du côté de l'ennemi. Il me faut d'ailleurs remonter, toute proportion gardée, au film de Sam Peckimpah, CROSS OF IRON, pour se retrouver en pareille position.

Le film raconte donc évidemment les faits proéminents de la carrière du baron Manfred von Richthofen, as de l'aviation allemande durant la Grande Guerre et abattu sur le front par un pilote canadien, Roy Brown. Les rôles sont tenus respectivement par Mathias Schweighöfer (un acteur de téloche qui depuis a joué dans WALKYRIE) et Joseph Fiennes (l'insupportable, sauf récemment, dans FlashForward) ; on y retrouve aussi, donc, Til Schweiger et Lena Headey. Le premier m'a surtout donné envie de revoir le Tarantino et la seconde de découvrir l'adaptation téloche du Trône de fer de Martin dans lequel elle sera la Reine Cersei : j'ai hâte de la détester !
Quoique plombé par une musique horripilante et emphatique, le film réussit bien à articuler d'époustouflantes séquences aériennes avec la description de la réalité des chantiers et des hôpitaux de campagne qui tranchent avec l'atmosphère bucolique du campement de l'escadrille de Richthofen. Il est surtout le pendant du FLYBOYS de Tony Bill, film à moitié raté sur une escadrille française dans laquelle des pilotes étatsuniens s'engagèrent. Et puis il y a cette trouvaille du scénariste-réalisateur de créer un personnage de pilote juif qui incarne à lui seul tous les pilotes juifs allemands qui se sont distingués dans les airs. Voir son avion portant l'étoile de David est assez irréel et bienvenu, tout comme la réflexion sur la propagande et l'instrumentalisation des héros de guerre.
Mais il m'a surtout donné envie, à la fois de revoir un de mes films du genre préféré, qui a marqué mon enfance : THE BLUE MAX de John Guillermin, Le Crépuscule des aigles (1965) avec George Peppard et James Mason ; ainsi que de relire Le Baron rouge sang de Kim Newman, un des volumes de sa saga vampirique Anno Dracula que j'ai découverte grâce à un collègue (merci Thierry).

ps : le film de Guillermin, LE CRÉPUSCULE DES AIGLES est diffusé ce soir sur Direct 8 !

samedi 23 janvier 2010

le sauvage

















Dans une des librairies où je vais régulièrement je regarde désormais systématiquement le rayon jeunesse à l'affût d'une surprise comme le fut La voix du couteau de Patrick Ness (lien à droite). C'est ainsi que, il y a quelques jours, je suis tombé par hasard sur Le Sauvage de David Almond et Dave McKean. Autant je ne connaissais pas Almond, un auteur pour enfants qui a un vrai succès en Grande-Bretagne, autant je suis fan depuis toujours des illustrations de McKean en collaboration avec Neil Gaiman (Violent Cases, Sandman, L'orchidée noire...) sans oublier son film méconnu MIRRORMASK...
Le livre lui-même est un régal narratif dans lequel un jeune garçon découvre que l'écriture peut avoir d'inattendues vertus, dans lequel, justement, les illustrations ne sont pas seulement des illustrations mais renvoient au narrateur qui outre écrire, dessine aussi son personnage. Je l'ai lu d'une traite et je le recommande fortement, pour soi, en cadeau...

ps : ce soir; sur france 3 à 22h35, diffusion de la version "director's cut" du BLADE RUNNER de Ridley Scott, hélas sûrement en vf...

vendredi 22 janvier 2010

pathécule ou riditique ?

Hier donc, c'était une journée d'action interprofessionnelle et intersyndicale de défense des services publics et de la Fonction publique dans ses trois variantes : d'Etat (comme les profs dont je suis), Hospitalière (à qui je dois ma santé depuis l'an dernier) et Territoriale. Devant l'évidence et la cohérence d'une politique visant à démanteler la Fonction publique au nom d'une idéologie néolibérale qui fait passer les usagers des services publics pour des clients, les fonctionnaires pour des poids-morts coûteux et les chômeurs pour des criminels irresponsables, la mobilisation allait de soit. Et pourtant... Et pourtant, nous n'étions même pas soixante à l'AG qui s'est tenue entre 10h45 et 12h à la Maison des syndicats d'Auxerre. Le constat, unanime et partagé, sous une forme ou une autre par tous les participants, n'a pourtant pas non plus débouché sur une quelconque idée de mobilisation ultérieure. En partie parce que deux trublions du NPA (qui ne se sont pas présentés comme tels, alors que les syndicalistes l'ont fait eux) se sont employés à semer la zizanie et la suspicion envers les syndicats. Heureusement qu'ensuite j'ai retrouvé un couple d'amis avec qui j'ai fait la manifestation qui s'est réduite, c'est le cas de le dire, à un minimum syndical en terme de trajet !
Ce qui m'a sidéré, bien au-delà de l'absence de certains collègues ou de la faiblesse des effectifs de manifestants, ça été lorsque nous sommes passés devant l'école du Pont et que des enfants, dans la cour, nous ont fait des grands signes joyeux en riant. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'ils allaient grandir dans une société dans laquelle les manifestations ne seraient qu'un lointain souvenir dont ils auront, peut-être, gardé un petit souvenir diffus...

ps : et à dix heures, alors que je m'apprêtais à aller me coucher avec mon livre, j'ai eu la surprise d'être appelé par François, un ami d'enfance toulousain, qui m'a annoncé la naissance d'Aymeric, son deuxième enfant qui, comme le premier, est né à domicile : auguri mon ami, et à Sophie et à Nolwenn aussi !

jeudi 21 janvier 2010

baguenaude frileuse



ps : aujourd'hui grève, assemblée générale et manifestation à Auxerre. Rendez-vous à la Maison des Syndicats à partir de 10h30, ou midi pour la baguenaude frileuse...

mercredi 20 janvier 2010

setec astronomy

Revu SNEAKERS (Les Experts, en vf) de Phil Alden Robinson, le réalisateur de FIELDS OF DREAMS (Au bout des rêves).
Revoir ce film est comme un voyage dans le temps et dans la cinéphilie qui prouve à la fois que ses qualités ne sont toujours pas émoussées alors que la technologie a tellement progressé depuis 1992. Gageons ainsi qu'aujourd'hui le gimmick, la boîte noire permettant de tout décoder, serait en fait un site internet où tiendrait dans une clé USB et qu'au lieu de PC de marque Goldstar (devenu LG en 1995) on aurait des bécanes Apple (comme les membres du CTU dans la nouvelle saison de 24 !).
Le prologue est un hommage direct à un des films les plus connus de Redford, 3 DAYS OF THE CONDOR, ce qui place le film sous des auspices ambitieux et balisés ; en effet, son personnage échappe à la police (comme il échappait aux tueurs) parce qu'il est allé chercher des pizzas (les sandwiches de l'équipe). Par ailleurs, le personnage interprété par Sidney Poitier est un ancien de la CIA, agence pour laquelle son personnage de CONDOR travaille...
La première séquence qui suit, celle où l'équipe de Bishop rentre dans la banque permet un second hommage cinéphilique puisque le veilleur de nuit regarde TOUCH OF EVIL (La soif du mal) d'Orson Welles sur un petit téléviseur.
Enfin, parmi les références qui me reviennent (et j'en oublie sûrement), outre les clins d'oeil à la série Mission: impossible, il y a celui à "That's Me Over There", le 12e épisode de (The Persuaders! (Amicalement vôtre) ; c'est quand Redford reconstitue à l'aide de Whistler le trajet de ses ravisseurs comme le personnage de Wilde l'avait fait jadis.
Ecrit par Phil Alden Robinson (qui a aussi écrit le SINATRA que va réaliser Scorcese !) avec Lawrence Lasker et Walter F. Parkes (les cocréateurs de WARGAMES et, hélas, de sa suite poussive) , le film est une petite merveille d'efficacité sans prétentions sinon de distraire, alternant des scènes d'action avec des moments de comédie légère, sans qu'aucun (allez, sauf Redford, mais on lui pardonne tout) des comédiens ne cabotinent (bon, d'accord, Kingsley en fait toujours des caisses). Le casting est un régal, jusque dans les seconds couteaux : autour de Redford, impeccable, on retrouve Sidney Poitier, David Strathairn, Dan Aykroyd, River Phoenix (comme il me manque), Mary McDonnell (encore belle) ; mais aussi, Stephen Tobolowsky (il joue Werner Brandes), l'éternel second rôle, (c'est l'agent d'assurance dans GROUNDHOG DAY !), Amy Benedict (c'est l'agent dont Carl veut le numéro) et Donald Logue (le flic dans la saison 2 de Life, alors moins corpulent) en mathématicien à cheveux longs.
La musique joue aussi un rôle très important : la composition de James Horner est un modèle du genre et le recours à Brandford Marsalis donne une touche jazzy qui fait la différence.
Dernier détail : le mystère de l'anagramme est résolu grâce à des pièces d'un jeu de Scrabble, des pièces en bois...

mardi 19 janvier 2010

les vies de Némo

Pendant sept ans, jour après jour, Jaco Van Dormael a peaufiné le scénario de MR NOBODY, ne s'arrêtant que satisfait du résultat. Il était parti d'un de ses court-métrages, E PERICOLO SPORGERSI, dans lequel un enfant courait après le train emmenant sa mère, son père restant sur le quai, sommé de choisir. Dès lors son histoire d'enfant imaginant ses vies possibles à partir de ce choix pouvait commencer en prenant le biais de la science-fiction pour faire passer la pilule.
Mais son film n'est pas complètement réussi ; à moins qu'il ne soit pas terminé, j'hésite encore. Il m'a laissé à la fois une impression d'émerveillement cinéphilique, me hérissant les poils des bras (comme il le filme en gros plan à un moment) et me faisant, par avance, adorer l'idée de le revoir encore et encore en dvd ; du moins certaines séquences parce qu'il m'a aussi copieusement agacé par sa volonté assumée jusqu'au bout d'embrouiller inutilement sa trame narrative au risque de laisser le spectateur décrocher et s'emmerder (comme dans un film français, comme ke fait remarquer un de ses personnages !). C'est comme si, à partir d'un sandwich réussi, il s'était mis en tête de confectionner le sandwich ultime en y intégrant tous les ingrédients, épices, aromates et saveurs qu'il aimait sans se soucier sinon du résultat (puisqu'il aime tout) mais du goût que cela aura. Artistiquement, je veux bien admettre une intégrité et une envie de se faire plaisir en racontant l'histoire des histoires, en recyclant (un peu comme Jeunet ?) ses thèmes de prédilection (la voix-off de TOTO LE HEROS, son héros du HUITIEME JOUR en caméo...) mais au bout du compte c'est le spectateur qui se perd en conjonctures.
Alors oui, j'ai apprécié les performances de Jared Leto, de Sarah Polley (qui joue Elise) et de Rhys Ifans (Gavin dans THE BOAT THAT ROCKED !), les séquences en apesanteur et sur Mars, et bien sûr d'autres choses encore mais je ne peux m'empêcher de ne pas être totalement convaincu. Il m'arrive là ce qui s'est passé avec le THE BOX de Richard Kelly : un scénario épatant, un réalisateur dont je suis fan (depuis DONNIE DARKO et SOUTHLAND TALES) et , une image impeccable (et la NASA) mais au final un ensemble mal fichu. C'est d'autant plus rageant que je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à un film complètement différent et dans lequel un personnage changeait complètement de vie : c'était dans LOST HIGHWAY de David Lynch, un putain de film...


ps : ce n'est pas la version du film, mais je la préfère par mon duo favori...

lundi 18 janvier 2010

hallam foe !

Acheté samedi après-midi et vu le soir, HALLAM FOE (curieusement retitré MY NAME IS HALLAM FOE) de David Mackenzie qui a aussi écrit le scénario inspiré de Mister Foe, le roman de Peter Jinks.
J'ai été totalement emballé par cette histoire foutraque d'un jeune homme de dix-sept ans (incarné avec une conviction et une sincérité désarmantes par Jamie Bell), Hallam, qui s'est pour ainsi dire coupé du monde à la mort de sa mère. Il vit depuis en hauteur, dans une cabane qui domine le loch près duquel il vit avec son père (Ciaran Hinds, le César de Rome, un sacré bonhomme), sa soeur et sa belle-mère.
Le film raconte comment il part découvrir la vie d'adulte à Edimburgh (et, ô comme j'ai pensé, durant tout le film, à Mariechat qui y vécut jadis quelques mois !), le monde du travail et l'amour (sous les traits de la pétillante et attachante Sophia Myles).

La bande-son musicale est particulièrement réussie, et j'ai sélectionné deux titres de Psapp qu'on entend dans le film...



dimanche 17 janvier 2010

mars en janvier...













Ceci n'est pas une vue de Mars en technocolor, mais un gros plan de ma dernière soupe composée, je cite de mémoire, de carottes, d'oignons, de potiron, de navets, de rutabagas et de panais.

samedi 16 janvier 2010

vingt et un












Hier matin, après m'être réveillé comme une fleur à l'heure à laquelle je prépare le café pour mes collègues normalement (mais exceptionnellement, je n'avais pas à aller en cours ce jour-là), je me suis vite préparé pour aller tester l'hiver sans neige ni verglas. Bon, c'est sûr, ça piquait moins le nez mais si on était bien encore en hiver, pas de raison de se plaindre. (Ce qui me fait penser à ces gens qui, jeudi après-midi pestaient parce qu'ils devaient attendre avant de passer à la caisse d'Intermarché, tels des futurs suppliciés au Purgatoire. J'ai eu une pensée fugace pour les centaines de milliers de cadavres jonchant les rues de Port-au-Prince et aussi l'envie de leur dire de disparaître, comme Jon dans The Watchmen. Fin de la parenthèse.) Puis je suis allé acheter la presse pour la lire au café, soit le Libé du jour et le XXI hivernal. Ensuite, je suis rentré et j'ai lancé à mijoter du chou rouge et une pomme de terre avec deux oignons, parce que c'est bon (surtout que je rajoute une pomme en fin de cuisson, pour donner un goût sucré).

jeudi 14 janvier 2010

inoubliable...



Le grand Nat King Cole interprétant en 1957 à la téloche un des morceaux qui l'a rendu célèbre ; il meurt huit ans plus tard. Le titre accompagne la magistrale séquence d'ouverture des WATCHMEN de Zack Znyder (qui m'a rappelé la fusillade sur fond de Over the Rainbow dans le FACE/OFF de John Woo).

mercredi 13 janvier 2010

nobustoday



Pas de bus aujourd'hui ce qui promet des classes bien allégées.
J'en profite donc pour souhaiter le plus extatiquement surprenant et furieusement époustouflant des anniversaires à Claudia : auguri !

mardi 12 janvier 2010

nostalgie californienne (suite)



Mon panthéon musical a commencé là : David Sanborn, Marcus Miller, Hiram Bullock...

lundi 11 janvier 2010

quand il neige...

J'ai profité de ce week-end neigeux pour regarder quelques films* en restant au chaud.
Tout d'abord, THE BRAVE ONE (A vif en vf, allez comprendre) de Neil Jordan, avec la toujours excellente Jodie Foster et l'épatant Terrence Howard (mais j'y ai aussi découvert une actrice qu'il me tarde de revoir, Dana Eskelson, celle qui fait le portrait-robot).

Ecrit par un père et son fils, Roderick et Bruce Taylor, qui travaillent habituellement pour la téloche, le film est une variation (et non un énième et paresseux remake) sur le thème du vigilante, ce terme difficile à traduire autrement que par justicier, dans le sens de celui qui décide de suppléer violemment à la Justice et passe à l'acte. Ce thème a été rendu familier au grand public dans les années 70 par le personnage joué par Charles Bronson dans les films de Michael Winner (mais, les armes en moins, c'était déjà le cas du personnage de Batman ou même dans THE WATCHMEN). Ici c'est une femme de radio (la voix, en off ou lors des émissions est primordiale dans le film) dont le fiancé (Naveen Andrews) est battu à mort un soir par trois jeunes malfrats désoeuvrés. Elle finit par s'acheter une arme pour se rassurer et... je ne vous raconte pas la suite sinon pour vous dire qu'elle va croiser, sympathiser (est-ce seulement de l'amitié qui va les lier ?) avec un detective joué par T. Howard. C'est aussi un film sur la ville de New-York, filmé à travers le regard de Foster.

L'autre c'est SERAPHIM FALLS écrit (avec Abby Everett Jaques) et réalisé par David Von Acken, un gars qui vient de la téloche. C'est un western, âpre et haletant, qui raconte la traque (qui ne s'explicite que vers la toute fin du film, et c'est tant mieux) menée par Liam Neeson (avec une bande de chasseurs de primes dont le trop rare Michael Wincott) à la poursuite de Pierce Brosnan. En chemin ils vont rencontrer quelques personnages curieux dont un Indien interprété par Wes Studi que j'adore. C'est donc l'histoire de deux comédiens irlandais interprétant des archétypes étatsuniens et ce de manière crédible et réjouissante. L'ambiguïté de l'histoire (le poursuivi est-il une ordure ou pas ? et son poursuivant ?) est très bien servie par une photographie splendide de décors asez grandioses. Un classique, d'ores et déjà...


* il me revient aussi que j'ai vu un épisode extra de Dollhouse (le 2.11, Getting Closer) qui en entremêlant des flashbacks comme jamais, en faisant revenir le personnage joué par Amy Acker, a repoussé davantage encore les limites wheedonesques de cette série qui évolue de mieux en mieux...

dimanche 10 janvier 2010

au pays des ewoks..

Hier matin, marché. Mais au lieu d'y être dès 8h30, je n'y suis arrivé que vers 9h30 parce que, une fois n'est pas coutume, je me suis levé très tard, vers 8h55. La raison en est simple : j'ai terminé vendredi soir l'ultime tome de la trilogie Millenium. Elle aura tenu jusqu'au bout ses surprises et ses qualités. Je tiens, en particulier, l'interrogatoire du Dr Teleborian par l'avocate de Lisbeth Salanader pour un des grands moments littéraires que j'ai pu lire ces derniers années. Du coup j'ai à la fois hâte et une certaine inquiétude pour ce que le cinéma fera de ces deux opus. A suivre donc.
Et au marché, je n'y suis allé qu'après avoir été acheté la presse : Libé, l'Yonne républicaine et, surtout, le numéro de rentrée de Causette que ma libraire m'avait réservé ! Puis passage au café pour feuilleter ladite presse avant d'entrer dans la glacière que l'on appelle curieusement marché couvert. Les maraîchers que j'ai interrogés m'ont expliqués qu'il y avait de la neige à l'intérieur quand ils y sont arrivés ! Sinon, il y avait du monde à nouveau, emmitouflés à qui mieux mieux, les meilleurs étant les Ewoks à bonnets et moufles colorées qui se dandinaient comme s'ils écoutaient une comptine en sourdine.

ps : dans mon panier et mon sac à dos j'ai ramené des carottes, du chou rouge, du fromage, des navets, du chou vert, des oignons, des rutabagas, des choux de bruxelles, des endivettes, des pommes coraile et tentation, de la salade de soja, un patidou, du pain, un beau filet de chapon et du cheval hâché....

pps : ce soir, ne ratez pas, sur Arte, LES TROIS JOURS DU CONDOR...

samedi 9 janvier 2010

comme un vendredi neigeux...













Hier matin, je n'avais face à moi qu'un tiers de ma classe de troisième en raison de la neige de jeudi. A cela je ne vois qu'une raison : mardi, j'ai décidé d'organiser ce vendredi après-midi une réunion pédagogique initialement prévue pour le vendredi de la sortie mais annulée, la veille, en raison de la neige. Et ça n'a pas loupé : il a neigé la veille. Du coup je me demande si je ne suis pas en train de couver l'apparition d'un super-pouvoir inédit !

vendredi 8 janvier 2010

(un)total recall













Hier matin je suis sorti tester la neige et me dégourdir les jambes.
Il faisait un petit - 1° et la couche neigeuse était d'une dizaine de centimètres. Les playmobils jaunes de la municipalité étaient à pieds d'oeuvre et les passants se déplaçaient avec la prudence de démineurs dans la bande de Gaza.
Après avoir acheté Libé et des chocolats (que j'ai offert à ma coiffeuse préférée après qu'elle ait redonnée à ma tête un air plus décent), je suis allé boire un grand café (un double, pas un allongé). Peu de temps après m'être installé et alors que je découvrais les mésaventures de la CIA en Afghanistan, un jeune couple est rentré. J'ai noté leur entrée en raison du charme inhabituel de la jeune fille. Ils se sont assis à la table d'en face, elle de dos (zut !) et lui en face qui, aussitôt, s'est exclamé en souriant : "Mais c'est M. Lafont !" Je l'ai mieux regardé, esquissé un sourire et répondu que je ne l'avais pas reconnu. Deux banalités plus tard et c'était fini.
Je ne sais pas de qui il s'agissait. Ou plutôt si : je sais que je l'ai eu en classse, en CAP il me semble, il y a moins de dix ans. Je crois me souvenir que c'était un fieffé clampin doublé d'un imbécile, pas méchand mais corniaud. J'oublie très vite le nom de mes élèves dont je ne conserve qu'une trace des visages – et encore, très fugitive. C'est d'autant plus curieux que j'ai pu observer, au fil de rencontres analogues au cours des années, qu'il en va tout autrement de mes anciens élèves qui me reconnaissent toujours et ont toujours le sourire en me découvrant. Presque toujours disons.

jeudi 7 janvier 2010

mercredi 6 janvier 2010

nostalgie californienne



Ce matin, on se réchauffe avec David Foster au piano, Jay Graydon à la voix et guitare et, dans les cuivres, à la trompette, Jerry Hey ! et merci encore à Pierre-Denis de m'avoir fait retrouver cette pièce essentielle de ma jeunesse...

mardi 5 janvier 2010

assaisonnements

Journée de merde annoncée car je vais passer mon aprème en conseils de discipline...
Sinon, hier matin... putain de bordel de merde oui, c'était la rentrée.
L'an dernier, sortant à peine de l'hôpital, j'avais pu retarder d'une semaine l'échéance, m'évitant ainsi ce à quoi je n'ai pas coupé hier et qui me guette pour les semaines à venir : les voeux.
Aaaaaaaaaaargh ! que les voeux me fatiguent, vous n'avez pas idée...
Ce n'est pas tant que je renâcle, au nom de je ne sais quel refus farfelu de l'hypocrisie sociale ordinaire ; non, ça m'épuise tout simplement. Du coup, j'ai résumé la chose à un laconique "meilleurs voeux" qui ne mangent pas plus de pain que le "bonjour chez vous" du Prisonnier. Et encore, je ne les distribue qu'avec parcimonie, et quand j'y pense.
Cela ne m'a pas empêché d'apporter des chocolats aux agents de l'accueil de mon lycée, ainsi qu'aux assistants d'éducation de la vie scolaire ; j'en ai même apporté à mon médecin traitant avec qui j'avais rendez-vous hier après-midi.
A ce stade-là vous vous demandez peut-être où je voulais en venir en commençant ce billet : j'y viens. Hier, donc, comme ce premier week-end de l'année, il faisait vraiment froid ; un froid sec, piquant, du genre qui réveille et qui fait mettre polaires, gants et écharpe. Il faisait même tellement froid que j'avais prévu une bouteille d'eau chaude pour amadouer le verrou du portail qui, sinon, refuse de s'ouvrir en ce moment ! Et bien, malgré cela, en dépit de ces températures de saison, j'ai tout de même repéré, parmi les élèves du lycée, un certain nombre qui refuse, par coquetterie et culte de la sape et de l'apparence, de s'habiller hivernalement. Je les ai observé, posant, ridicules et en même temps touchant, dans des tenues de mi-saison qui seront pratiques en avril prochain. Comme ils devaient avoir froids les pauvres...

ps (qui n'a rien à voir avec ce qui précède)

dimanche 3 janvier 2010

avatar

Durant mon séjour toulousain je n'ai vu que deux films au cinéma.
Le premier aura été ALVIN ET LES CHIPMUNKS 2 que j'ai vu avec Martin et Lea Marie, mon neveu et ma nièce. Bien plus drôle et enlevé que le premier (devant lequel je m'étais par ailleurs endormi), le film est aussi l'occasion de découvrir Zachari Levi (le héros de Chuck !) dans un autre registre. Mais c'était de toute façon une occasion de les amener au cinéma et je m'en sors bien car je n'ai pas eu à me fader la bessonnerie !
Le second, bien sûr, aura été l'AVATAR de James Cameron dont je vous parlais ici-même il y a trois semaines déjà. Je l'ai vu un après-midi avec Antonio, mon beau-frère favori, en vost et en 3D, et ça m'a permis de vérifier deux choses : primo j'ai enfin eu le fin mot du mystère dont je vous parlais. En effet, Joel Moore, l'acteur de Bones, joue aussi dans le film, ce qui le lie encore plus au plan média de la Fox puisque, du coup, dans cet épisode de où il jouait un type qui rate la première diffusion en salle dudit film dans lequel il avait tourné ! C'est je pense la première fois qu'un tel cas de figure se présente...
La seconde est plus simple : AVATAR est une putain de claque sur le plan cinématographique mais aussi en matière de science-fiction, et il me faut remonter à MATRIX pour trouver un tel mélange d'excitation, de stupéfaction et de chair de poule réunies.
Cameron demeure un de mes parangons en matière de SF filmée et ce depuis son ALIENS et, surtout, ABYSS, sans oublier ce JUDGEMENT DAY. Je conserve encore dans ma mémoire des répliques de chacun de ces films qui m'ont tous marqué profondément. Curieux de connaître ce que donnera son BATTLE ANGEL, adaptation du Gunnm de Yukito Kushiro, je reste circonspect sur ce que donneront ces autres projets qui circulent tel que le remake de FORBIDDEN PLANET...

ps : revu aussi en dvd le CONTACT de Zemeckis d'après une histoire de Carl Sagan et je constate que Foster m'émeut toujours autant, quoique moins que dans le Jeunet, mais quand même...
pps : pour tous ceux d'entre vous qui utilisaient déjà imdb.com comme source d'infos, sachez qu'il existe déjà une version française imdb.fr !

samedi 2 janvier 2010

JSA

GONGDONG GYEONGBI GUYEOK (Joint Security Area) était le quatrième film de Park Chan-wook mais c'est le premier qui le fit connaître au monde par l'ampleur de son succès au box-office sud-coréen. Depuis son auteur s'est rendu célèbre, et à Cannes, avec son dérangeant OLDBOY après avoir initié sa thématique revancharde avec son SYMPATHY FOR MR. VENGEANCE (Boksuneun naui geot) suivi de LADY VENGEANCE (que je n'ai pas encore vu). Et puis, récemment, il a réalisé cet ovni mi-romantique, mi-barré et très coloré qu'est I'M A CYBORG, BUT THAT'S OK (Saibogujiman kwenchana) avant de s'essayer avec THIRST (Bakjwi) au film de vampire (dont j'attends impatiemment la sortie en dvd !).


JSA est une histoire très coréenne dont l'action se situe dans la zone contrôlée par les armées du Nord et du Sud (sans oublier les Suisses et les Suédois !) à la frontière entre les deux Corée. Une enquêtrice de l'armée suisse d'origine coréenne est chargée d'enquêter sur un incident ayant entraîné la mort de deux soldats nord-coréens. A mesure qu'elle se heurte aux incohérences des récits et des résistances multiples, on découvre, via des flashbacks, la réalité de la situation.
La narration est servie par une mise en scène élégante et des comédiens impeccables. Parmi eux, j'en distingue trois : la Suissesse est jouée par la ravissante Lee Yeong-ae qui joua dans LADY VENGEANCE ; le sergent Lee est interprété par Lee Byung-hun vu dans A BITTERSWEET LIFE (Dalkomhan insaeng) de Kim Ji-woon (le réalisateur de l'excellent LE BON, LA BRUTE ET LE CINGLE) ; et puis il y a Song Kang-ho qui joue le sergent Oh : c'était le flic taré de MEMORIES OF MURDERS (Salinui Chueok) et le père dans THE HOST (Gwoemul) de Bong Joon-ho (mais il a aussi joué dans LADY VENGEANCE et THIRST de Chan-wook ainsi que dans Le BON, LA BRUTE ET LE CINGLE).