lundi 29 juin 2009

A bout de souffle...











J'ai revu MARATHON MAN hier après-midi, volets fermés pour résister mollement à la paresse et profiter de cet avant-goût des vacances. En effet, et je ne m'en plains pas, je vais encore être occupé jusqu'au 5 ou 6 juillet par les corrections et jurys, du bac pro et du DNB.
Revoir le film de John Schlesinger adapté par son auteur, William Goldman, m'a étrangement fait penser à cet ami, Olivier, qui est un coureur de fond en plus d'un cycliste accompli. Même si, plus jeune, j'ai traversé une phase au cours de laquelle je trouvais naturel de me lever aux aurores, tout un été, pour aller courir, je n'ai, depuis lors, jamais retrouvé l'envie de recommencer. Si je respecte l'effort et la volonté je ne la comprends pas. Et puis, ça lui rappellera peut-être quelque chose, on y croise Jacques Marin, ce regretté comédien dévoué aux second-rôles et qui joua naguère dans CHARADE.

Mais si je souligne cela c'est parce que jusque-là le film m'était cher pour d'autres raisons.La première est dans cette image de Babe se détendant dans sa baignoire, un gant humide sur le visage. J'ai toujours, depuis que j'ai vu ce film, gardé cette envie de faire comme le personnage, allez savoir pourquoi !

L'autre raison, bien sûr, est la fameuse séquence anthologique de la torture exécutée par Szell. Son "Is it safe ?" traduit en français par "Est-ce que c'est sans danger ?" est resté comme l'incarnation du cauchemar ultime. Vous ai-je dit qu'un de mes oncles , Rémy, est dentiste et que je ne peux m'empêcher de penser à lui, quoiqu'en souriant, à chaque fois que je revois le film ?

Mais la grande raison, ce sont les comédiens qui donnent corps aux personnages. Outre Dustin Hoffman et Laurence Olivier, j'aime beaucoup le travail de Roy Scheider qui joue Scylla, le frère de Babe. La séquence parisienne, entre manif et grève des éboueurs, est mythique. Mais c'est bien entendu Marthe Keller, son accent suisse, et sa chevelure rousse que je retiens. La scène où elle donne une leçon de français à babe dans le zoo est une des plus belles que je connaisse. J'en étais tombé amoureux en la découvrant dans Les Demoiselles d'Avignon. Peu après, elle sera aux côtés de Pacino dans BOBBY DEERFIELD.
Enfin, et ça m'est revenu dès le générique, le film est plein de New-York, de ses rues, de ses immeubles, de son Park. Et il y a aussi la musique de Michael Small, lancinante, qui ne vous lâche plus jusqu'au bout.

parce que j'aime lire...

C'était vendredi matin, à Dijon. Je prenais le petit déjeuner avec Géva et Tof. On parlait de choses et d'autres et on a évidemment fini par parler de livres. Et entre autres de L'échiquier du mal de Dan Simmons.
Plus ça va et plus je me dis que mes ami(e)s sont ceux avec qui, forcément, je parle de livres. Bon, d'accord, la musique, le cinéma, la politique, le syndicat et j'en passe ne comptent pas pour du beurre allégé mais les livres c'est ce qui fait la différence en fin de compte. Les bons livres échangés font les bons amis.
Et puis ça marche aussi avec la famille. Enfin ça peut. Par exemple, une de mes amies de lecture n'est autre que mariechat, ma soeur, avec qui, régulièrement, entre deux milliards de sujets plus ou moins graves et existentiels, on finit toujours par parler livres.
Lorsque j'étais hospitalisé en décembre dernier, mes visiteurs avaient tous des livres dont certains sont encore en attente au pied de mon lit. Je repense en particulier à un ami et collègue qui venait me voir et que j'ai croisé dans le couloir : on m'amenait en fauteuil pour je ne sais plus quelle analyse. Je n'ai pas eu le temps de discuter avec lui mais il a eu celui de me laisser un livre dans ma chambre.
Tout ça pour vous dire que le dernier XXI est sorti en librairie et que c'est toujours le plus beau livre en forme de magazine qu'on puisse offrir et ou se payer.

dimanche 28 juin 2009

stupeurs et tremblements

Je vois très peu de films français. J'en possède aussi peu. Ce n'est pas que je n'en ai jamais aimés mais j'ai plus souvent été déçus par notre cinématographie, et tellement plus emballé par quasiment celle du reste du monde que le constat demeure. Je veux bien croire que, du coup, presque forcément aussi, je rate plein de films. Mais il en va des films comme des personnes, l'on en croise beaucoup et n'en rencontre que très peu, réellement du moins. Néanmoins, il est en la matière autant d'exceptions que de coutume. C'est ainsi que j'ai beaucoup aimé découvrir L'ADVERSAIRE de Nicole Garcia découvert en préparant la lecture en classe du livre de Carrière. Il se trouve qu'en son temps, plus jeune, j'avais interviewé la même Garcia pour son premier film. Je participais alors à une émission sur une radio associative. Je referme la parenthèse.
En ce qui concerne STUPEUR ET TREMBLEMENTS d'Alain Corneau, ça été tout différente. D'une part, je me souviens très bien de n'avoir pas eu envie de voir le livre de Nothomb, lu et apprécié, transposé au cinéma. D'autre part, l'occasion ne s'était pas offerte de le voir. C'est donc un peu incidemment, parce qu'un ami collègue, Nicolas, le regardait avec une de ses classes avec laquelle il avait lu le livre, que l'envie s'est installé. Il m'a aimablement prêté son dvd et celui-ci, depuis des semaines, attendait sur mon bureau que le moment se présente. Et c'est hier après-midi que j'ai enfin découvert cet excellent film en forme de déclaration d'amour au Japon, aux acteurs et à Amélie Nothomb.
L'héroïne de l'histoire est interprétée par Sylvie Testud que je ne connaissais pas bien. Je l'ai trouvée épatante, fragile et forte à la fois, à la gravité bluffante et très drôle aussi. Elle incarne à merveille le personnage autobiographique du roman de Nothomb piégé dans une dynamique, certes initiatique et formatrice, mais aux accents masochistes qui en font une sorte d'éloge de la servitude volontaire au bout du compte plutôt dérangeant. Coneau parle lui de dilettantisme de touriste pour décrire le personnage d'Amélie qui, tout en ayant l'air d'une victime choisit pourtant de rester jusqu'au bout alors que rien, pas même une nécessité économique, ne l'y force. Le film a d'ailleurs beaucoup de niveaux de lecture et autant de facettes, tant pour nous que pour les Japonais, les cinéphiles que les lecteurs. En revanche, j'en veux beaucoup aux abrutis qui ont conçu ce spot pour un jeu de grattage se déroulant dans un bureau japonais et qui est un plagiat maladroit et parodique du film alors que celui-ci est beaucoup plus fin et élaboré. Ça, c'est fait.
Mais il n'y a pas que Testud qui soit épatante dans le film. Il y a aussi la très belle Kaori Tsuji qui, avant le film, était un mannequin. On découvre dans le bonus consacré à la présentation du film lors du festival de Yokohama qu'elle parle français et ça la rend encore plus séduisante.
Et puis, outre Taro Suwa, Yasunari Kondo et Sekyo Fujita, je retiendrai encore Bison Katayama qui joue M. Ochi, le vice-président de l'entreprise et qui, en vrai, est un batteur de jazz formidable !


samedi 27 juin 2009

back from dijon : rip michael...



















C'est absolument sans rapport aucun mais je n'ai appris qu'involontairement la nouvelle du décès de Jackson. Arrivé jeudi après midi dans une Dijon de torpeur tropicale, j'y ai passé une excellente soirée chez mes hôtes préférés, Géva et Tof, mais aussi deux de leurs amis, Mathieu et Yoann.
Le lendemain, j'avais syndicat, à la Bourse du Travail. C'est là, autour d'un premier café (mais déjà le troisième d'une longue liste), qu'un collègue m'a annoncé la nouvelle de but en blanc. J'ai d'abord cru à une blague (comment, mais il ne peut pas avoir 50 ans !) avant de réaliser la chose. Autant vous dire que j'ai échappé à la déferlante médiatique et que c'est pas dommage. Je le regretterai pourtant, ne serait-ce que pour un seul album, Off the Wall, qui reste pour moi le meilleur. Et sinon, pour sa période avec ses frères je garderai Blame It On the Boogie :

mercredi 24 juin 2009

les trois jours du condor

J'ai revu hier LES 3 JOURS DU CONDOR en dvd et, je crois, pour la première fois en vo. Plusieurs raisons m'ont poussé à revisiter ce film déjà vintage (1975).
D'une part, c'est toujours l'un des meilleurs films d'espionnage et l'une des meilleures adaptations d'un roman au cinéma. Tiré d'un roman d'un ancien de la CIA, James Grady, le scénario est donc une version ramassée de Les six jours du Condor édité par Rivages Noir. Tous les romans de Grady sont extra et ont cette qualité cinématique qui les rend si intenses et immédiatement attractifs.
D'autre part, c'est un film de Sydney Pollack, mort il y a à peine un peu plus d'un an. Et dans la filmo du petit maître qu'il était, il s'intercale entre THE YAKUZA, polar âpre avec Mitchum et BOBBY DERFIELD, drame sentimental avec Pacino. Les trois films ont en commun, outre leurs qualités (le premier est un des meilleurs films de yakuzas non-nippon et le second l'un des plus beaux mélos que j'ai vus), d'avoir pour compositeur Dave Grusin. Sa partition pour CONDOR est époustouflante de simplicité apparente, à la limite de la musique d'ambiance jazzy, mais en fait beaucoup plus complexe et ironique.
Enfin, c'est la rencontre de Redford et Dunaway.
Robert Redford est étonnant de tranquillité cortomalétsienne et préfigure déjà un certain Jason Bourne. Il faut le voir, au début du film, arriver en Solex (!) pour comprendre que ce n'est pas un héros ordinaire. D'ailleurs, comme le dit plus tard Robertson à son sujet, "he reads everything...", mettant l'accent sur cette incongruité au pays du renseignement : un agent qui lit ! Redford est immédiatement sympathique et l'on ne peut s'empêcher de penser au rôle qu'il interprètera quinze ans plus tard dans le SNEAKERS de Robinson.
Faye Dunaway, elle, est tout simplement radieuse (bien plus que ma photo) et elle est d'une beauté tellement évidente que ça en est renversant. C'est, avec LES YEUX DE LAURA MARS et, surtout, THE THOMAS CROWN AFFAIR, l'un des films qui la met la mieux en valeur. Sa scène d'amour avec Redford est aussi sensuelle que la fameuse partie d'échec laquelle demeure à mon sens la plus belle métaphore du genre.
J'aurais aussi pu parler de Max Von Sydow qui joue le tueur mais je voudrais conclure en soulignant un autre élément essentiel du film, son décor. En effet, Manhattan est un des personnages essentiels du film, surtout les tours jumelles qui abritent l'antenne newyorkaise de la CIA et qui, à chaque plan où on les voit, contribuent à donner au film un côté désuet, bien plus grand que les antiques ordinateurs qu'on y rencontre.

ps : je pars aujourd'hui à Dijon jusqu'à vendredi alors prochain billet samedi matin.

mardi 23 juin 2009

olympiquement vôtre

Lundi matin : huit élèves sur vingt-quatre potentiels pendant quatre heures. La reconquête de quoi déjà ? Lundi après-midi : ultime conseil de classe de la saison : la moitié des collègues sont présents et un seul des deux délégués de la classe. Pfff...
Mardi : journée entière (8h-17h) à préparer avec des collègues le planning 2009-2010 de la classe de troisième qu'on aura en septembre. Il y a un côté science-fiction attaché à l'exercice dans la mesure où alors qu'on n'est pas encore en vacances on prévoit déjà ce qu'on fera jusqu'en fin juin 2010 ! Il faut dire qu'on a fait ça sous les auspices de l'autographe donné par les frères Bogdanoff à la classe de troisième lors de la Fête de la Science où ils ont été à ST Julien du Sault vendredi dernier. Et puis, comme mon énergie ne retombe décidément pas, il m'est apparu que, à ma manière toute personnelle, je suis un genre de Benjamin Button en vf vu que je finis l'année scolaire en forme olympique alors que je l'ai commencé dans les chaussettes !

ratiocination saisonnière

Ça n'a, une fois de plus, pas loupé : on n'a donc pas du tout parlé du fait que des centaines de milliers de candidats commençaient leurs épreuves écrites du bac professionnel hier. En revanche, personne n'a échappé au fait que des élèves passaient leur écrit de français du bac général comme nul n'avait pas eu ignorer l'épreuve de philo de la semaine dernière. J'ai beau accuser quelques tours au compteur je n'arrive pas à me blaser de ce mépris absolu et sans vergogne dont font preuve les médias généralistes.

lundi 22 juin 2009

l'éducation d'un monstre

"Le sommeil de la raison engendre des monstres."
(Goya)


Je me souviens, ou crois me souvenir que cette citation était en exergue du Shining de Stephen King que j'ai lu en troisième et qui, bien avant de voir le film de Kubrick, me marqua pour longtemps. J'en ai et garde encore une sympathie particulière pour cet écrivain dont les personnages m'ont accompagné durant mon adolescence. Ce n'est en revanche que bien plus tard, après avoir adoré le film de Darabont que j'ai eu envie de lire le texte de King dont il était tiré.
Et c'est ainsi que j'ai découvert Différentes saisons.
Ce livre est devenu ensuite, non seulement un de mes livres préférés mais aussi un outil de travail puisque je l'ai utilisé en classe en faisant découvrir Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank à mes élèves avant de leur montrer LES ÉVADÉS. Plus tard, je fis aussi lire Le corps en appâtant une autre classe avec la perspective de voir le STAND BY ME que Reiner avait fait de cette autre novella tirée du même recueil. Je n'ai jamais lu en classe les deux autres et je ne sais pas si l'un de mes élèves, à qui, à leur grande stupeur, j'avais fait acheter le livre quand bien même on allait n'en lire qu'une des quatre histoires, les a lus. Le premier, pourtant mon préféré, La méthode respiratoire, parce qu'il n'avait pas été adapté. L'autre, Un élève doué, parce que non seulement l'histoire me mettait mal à l'aise mais surtout parce que, du coup, je ne me voyais pas la traiter avec des élèves. Est-ce que le temps a fait son oeuvre et me sens-je plus sûr de moi mais le fait est que j'ai récemment acheté le dvd du film de Bryan Singer et que je me dis que je vais peut-être tenter la chose.
UN ÉLÈVE DOUÉ est avant tout un film sur le regard. C'est en effet parce que Todd Bowden reconnaît un ancien commandant SS de camp qu'il se met à entretenir avec lui une relation glauque faite de fascination face à l'homme incarnant une idée abstraite mais aussi face aux émotions et besoins que crée rapidement cette relation. En ce sens, c'est bien un processus d'éducation, insidieux, qui s'installe entre le vieil homme et son jeune élève, une relation de contrôle qui s'inverse mais qui s'achève, se parachève même, par un passage de relais assez monstrueux puisque Todd s'assume à la fin alors que Dussander s'en va.
Il est assez curieux de se dire que Singer a réalisé ce film après THE USUAL SUSPECTS tant il peut sembler d'une facture classique, de celle des premiers films. C'est un peu comme s'il n'était pas auparavant assez sûr de lui pour traiter un sujet aussi délicat. Mais paradoxalement, j'apprécie mieux sa trajectoire car je me souviens aussi de cette séquence dans le X-MEN qu'il réalisa deux ans plus tard au cours de laquelle on découvrait les pouvoirs du jeune Eric Lensherr dans un flasback situé dans un camp d'extermination. Lensherr interprété par le même Ian McKellen qui joue Dussander. C'est étonnant comment sa transformation en une icône de comics m'avait fait oublié ses prestations précédentes ! McKellen reste pour moi un acteur immense pour son rôle dans un film méconnu (et je ne m'en explique toujours pas la raison) le RICHARD III de Loncraine.
Mais le film m'a surtout renvoyé à un souvenir plus ancien, antérieur même aux ÉVADÉS.
Il s'agit de BAXTER, le film de Jérôme Boivin, co-écrit avec Jacques Audiard. Dans la seconde moitié du film, Baxter est adopté par un jeune garçon qui se révèle être fasciné, morbidement, par les images du IIIe Reich, tombant même amoureux, je crois, de la photo d'Eva Braun. Il essaiera même de dresser Baxter à tuer. Je n'ai pu m'empêcher de faire le lien entre ce garçon et celui du film de Singer.

dimanche 21 juin 2009

samedi 20 juin 2009

i ♡ juno !













J'ai enfin vu le JUNO de Jason Reitman qui, avec ce film, vient de rentrer immédiatement dans le club très fermé de mes films cultes au même titre que le RUSHMORE de Wes Anderson.
L'histoire ne me tentait pas pourtant des masses et je n'avais fini par lancer le dvd dans un caddie qu'après m'être régalé avec THANK YOU FOR SMOKING du même Reitman. Mais ô combien j'ai eu raison et d'attendre et de l'acheter. Ce film est un pur bonheur, un moment cinématographique empli d'une grâce et d'une beauté qui défient toute analyse. Je sais que j'ai l'air outrancièrement lyrique et emphatique mais je ne vois pas comment qualifier autrement le contentement réel qui m'a fait rire tout le long et m'a collé des larmes de joie au moment du générique. Non, de la dernière scène dont j'ai récupéré la vidéo pour vous ci-dessous.
Deux, non trois raisons se détachent néanmoins, quand bien même je vais revoir très vite le film avec son commentaire.
Primo, le scénario et les dialogues de Diablo Cody sont une tuerie d'esprit, d'humour, de justesse et de légèreté empreinte de gravité. Ça m'a du coup donné envie de voir The United States of Tara, la série qu'elle a depuis écrite.
Secundo, les comédiens sont tous prodigieux ; enfin presque tous. Bon, disons surtout Ellen Page qui joue Juno (et sa délurée de pote interprétée par Olivia Thirbly), Michael Cera qui est Bleeker (c'est lui qui chante avec elle), et les parents, JK Simmons et Allison Janney (que je suis si heureux de revoir après la fin de The West Wing).
Enfin, et tertio, je n'ai pu m'empêcher de penser, tout le temps, à ma Juno et mon Bleeker à moi qui, en vf, s'appellent Geva et Christophe et du coup une bonne partie de tout ce bonheur ressenti est allé vers eux par vagues successives de good vibes que, j'espère, ils auront ressenties aussi.


vendredi 19 juin 2009

l'appel d'air du 18 juin














Cela fait déjà trois ans qu'a commencé la "reconquête du mois de juin", l'opération démagogique de notre ministre visant à culpabiliser les enseignants en les obligeant à se fader les élèves à un moment auparavant dévolu aux examens. Le résultat est loin d'être probant car l'absentéisme est ontologiquement lié à cette même période et s'est même exacerbé. Ce matin, j'avais six des vingt élèves de terminale bac pro qui débutent leurs écrits lundi. Du coup, je leur ai montré le M.A.S.H. d'Altman, et j'ai bravement supporté la vf car ils m'ont vite fait comprendre que la vo était hors de question. Puis, en attendant de voir mes élèves de troisième qui passeront leur brevet dans une dizaine de jours, j'ai revu 30 JOURS DE NUIT de David Slade. C'est toujours très bien, même en seconde vision. Enfin, en prélude à leur conseil de classe j'ai fait "cours" à 12 des 24 élèves prévus, dont 7 absents et 5 en permanence pour cause de flemmardise ostentatoire. La reconquête est mal barrée.

ps : Quand j'y pense, je vis entouré d'arbres : mon appartement donne sur un jardin et une cour avec des arbres et quelle que soit la salle où je fasse cours, je peux voir des arbres par la fenêtre.
Etant membre du CA de mon bahut, je suis aussi membre de cette instance. Ce n'est pas la partie la plus réjouissante de mon travail mais ça fait partie des obligations que je me suis imposées. Et puis, mercredi, ce n'était pas l'un de mes élèves pour changer alors j'étais plus serein pour écouter dégoiser un jeune con de 21 ans arrogant et irresponsable ratiociner pour se justifier mollement. Ce type était venu avec l'idée qu'il allait être exclus définitivement, n'a jamais essayé de nous dissuader de voter autrement et n'a pas su (ou voulu) dire pourquoi il était néanmoins venu. C'était, une fois de plus, aussi édifiant qu'atterrant. Heureusement que la journée était belle et que j'avais eu le temps, avant d'aller au lycée, de m'arrêter pour prendre le temps de faire mon marché.

jeudi 18 juin 2009

quand la vie va













J'ai fini de voir la seconde et ultime (hélas !) saison de Life et j'en suis bien marri. La vie est vraiment injuste car sinon une série aussi extra que celle-là aurait continué. Car outre une histoire excitante qui court tout au long des deux saisons, les scénaristes ont aussi su amener de nouveaux personnages au bon moment et maintenir une atmosphère singulière. Déjà que je mangeais beaucoup de fruits, je ne suis pas prêt d'arrêter après Charlie Crews ! Et à côté de Damian Lewis que je tiens pour l'un des meilleurs comédiens de sa génération, un autre s'est définitivement installé dans mon panthéon provisoire : Gareth Dillahunt qui joue Roman Nevikov et qui est le meilleur méchant du moment en donnant une interprétation fine alors qu'elle aurait pu être caricaturale. Bon, j'imagine que je peux aussi me féliciter qu'il y ait eu une seconde saison, je vous l'accorde, mais j'ai quand même les boules. Voilà, ça ne regarde que moi.

mercredi 17 juin 2009

the mighty fangs !














Youpi ! la saison 2 de True Blood a commencé et c'est toujours aussi bien ! et du coup ça m'a donné envie de revoir 30 JOURS DE NUIT...

mardi 16 juin 2009

mort de rire

Le dernier film des trublions cinématographiques Joel et Ethan Cohen est une comédie sympathiquement désuète et à la fois très moderne.
Sur le plan comique, on est résolument dans un hommage aux films des années quarante et Clooney, plus que jamais, est le digne successeur de Cary Grant, mélange de classe et d'humour qui donne à son personnage de crétin peureux mais imaginatif (son cadeau pour sa femme !) une patine formidable. Les autres ne sont pas en reste, que ce soit Frances McDormand ou Brad Pitt, sans oublier le très hystérique John Malkovitch.
Sinon, curieusement, le film est impeccablement filmé, et l'on se croirait presque dans un thriller de Tony Scott. La séquence d'ouverture et celle de fin sont à ce titre symptomatique du plaisir évident que les Cohen ont pris à détourner deux genres (l'espionnage et la comédie de moeurs) en les dynamitant avec sérieux. Un film à recommander.

lundi 15 juin 2009

inspecteur murdoch











1890, Toronto, Arthur Conan Doyle qui vient de tuer son héros cocaïnomane est venu faire une conférence sur le spiritisme et il décide d'assister à une séance en compagnie du plus fin limier canadien, l'inspecteur William Murdoch du commissariat n°4. Lors de la séance, les esprits évoquent un décès et désigne la scène du crime. On y évoque les balbutiements de la ballistique mais aussi le spiritisme. C'est le canevas sommaire d'un des trois épisodes de la saison 1 de L'inspecteur Murdoch (Murdoch Mysteries), série épatante et probablement la meilleure surprise hertzienne du service public (*). C'est France 3 qui la diffuse le dimanche soir depuis hier soir et j'ai hâte d'être à dimanche prochain pour retrouver ce fringant policier à bicyclette qui n'est pas sans rappeler le personnage de Johnny Depp dans SLEEPY HOLLOW.

(*) car sinon, ailleurs, il y a Fringe, une des meilleurs séries fantastiques du moment à voir sur TF1 et surtout Mad Men que diffuse canal+. J'en reparlerai un de ces quatre.

samedi 13 juin 2009

british class...

Me régaler avec The State Within m'a furieusement donné envie de revoir State of play en dvd (je l'avais vu en streaming en son temps) alors je me suis offert ce petit plaisir.
State of Play est une mini-série de 6 épisodes produite par la BBC, écrite par Paul Abbott, un type brillant et réalisée en 2003 par David Yates.
En me renseignant pour écrire cet article j'ai découvert qu'une suite serait en cours d'écriture, probablement parce que la série a inspiré à Hollywood une adaptation américaine qui va bientôt sortir en salle. Ce n'est pas la première fois qu'ils font ça mais, en l'espèce, c'est assez ironique si l'on considère le fait qu'ils ont aussi américanisé Life on Mars, une récente (et excellente) série made in BBC, mettant en scène deux des comédiens de State... à savoir John Simms (au téléphone et revu depuis dans un double épisode fameux de Dr. Who) et Philip Glennister. Ironique parce que la série (ni fait ni à faire) ne sera pas renouvellée. Et puis, considérant la bande-annonce du film à venir, je crains le naufrage hollywoodien même filmé par un Ecossais.
Pourquoi State of Play est-elle une réussite qui me vaut de vous la recommander très très chaudement ?
Deux raisons me viennent à l'esprit sans difficulté : le scénario et les comédiens.
J'ai déjà évoqué John Simms et Philip Glenister qui, à eux seuls, valent le détour mais la liste ne se limie pas à ces deux cadors. On y retrouve aussi la délicieuse (ci-contre), revue depuis dans Kelly Macdonald dans NO COUNTRY FOR OLD MEN et DANS LA BRUME ELECTRIQUE, dont l'accent écossais est à mes oreilles aussi érotique que l'accent français pour tous les Italiens. Il faut aussi citer deux fantastiques acteurs que sont (à gauche et à droite ci-contre) Bill Nighy qui est un raccourci britannique à lui tout seul et David Morrissey qui, depuis, a joué dans une série américaine appelée Cape Wrath et dans un épisode récent de Dr Who. Je m'en voudrais aussi d'oublier de citer, pêle-mêle, Polly Walker (Rome), Marc Warren (Hustle), Dominic Wong (SUNSHINE) ou encore le jeune et épatant James MacAvoy.
Quant au scénario qui, ce n'est pas si fréquent, réussit à combiner rebondissement, curiosité, humour, action et personnages denses et inattendus, il a aussi le mérite de résister à une seconde visite puisque je me suis à nouveau fait embarquer en le revoyant, comme la première fois. Il y a chez les Britanniques une manière de dépeindre les relations entre la presse, la police et le monde politique que l'on ne retrouve guère ailleurs ; hormis peut-être dans le Reporters de C+ que je n'ai pas vu mais dont Le Village dit beaucoup de bien. Le sens du rythme, la priorité donnée au souci de faire exister des personnages crédibles et non juste des stéréotypes, ainsi qu'une certaine idée d'une morale dénuée de cynisme, tout cela contribue à rendre l'histoire (et sa mise en scène) excitante. On est tout de suite scotché, comme happé par ce puzzle qui, sous nos yeux, se reforme et se déforme, nous entraînant là où on ne s'y attend pas, pour notre plaisir de voyeurs comblés.

vendredi 12 juin 2009

le dernier vampire














J'ai dévoré une aventure à mes yeux inédite de Sherlock Holmes (toujours interprété par Jeremy Brett) intitulée "Le vampire de Manderley" (The Last Vampyre) réalisé en 1993 par Tim Sullivan. J'y ai aussi découvert un comédien au charisme indéniable, Roy Marsden (en photo) qui interprète un Stockton inquiétant à souhait. Coïncidence toute britannique on y retrouve aussi, bien plus jeune, mais tout aussi antipathique, l'épatante Juliet Aubrey qui joue la Némésis de Cutter dans Primeval.

mercredi 10 juin 2009

damian lewis













C'est en 1999, dans Warriors, le téléfilm de Peter Kosminsky sur l'inaction des troupes occidentales dans le conflit en ex-Yougoslavie que j'ai découvert le charisme et le talent de Damian Lewis.
Plus tard, en 2001, je l'ai retrouvé, aux côtés d'autres comédiens talentueux (je pense par exemple à Michael Cudlitz) dans ce Band of Brothers qui demeure à mes yeux l'une des meilleures mini-séries que j'ai vues et, de fait, l'un des meilleurs films de guerre.
Je l'ai revu ensuite dans ce film de SF que j'affectionne tant et qui a été injustement, à mes yeux, décrié à savoir le DREAMCATCHER de Lawrence Kasdan où il donnait une performance particulièrement réussie.
Ces contributions auraient pu suffire à mon bonheur mais je suis tombé sur Life et je me dois de réviser mon verdict à la hausse. Non seulement cette série (j'ai vu la saison 1 et vais m'attaquer à la 2 en râlant de savoir déjà qu'il n'y aura pas de 3) est une des mieux écrites et des mieux jouées du moment mais Damian Lewis y est magistral. Tout en économie, se contentant parfois de simplement plisser les yeux ou infléchir son sourire, il y montre toute une variété de jeux et de personnages qui font de chaque épisode une performance nouvelle.
Les comédiens qui l'entourent ne sont pas en reste même si, logiquement, ils s'effacent devant le personnage de Crews. Les relations qu'il a avec son ami et associé sont épatantes. Je repense à ce dialogue, dans le 11e épisode où Ted (Adam Arkin) s'inquiète de sa posture car si son "patron", riche et engagé dans une mission est comme Batman, il ne veut pas être son Robin, ni son Alfred. Et alors que Crews sort du diner où ils ont discuté, il lance "ton Higgins ? dis-moi que je ne suis pas ton Higgins !"
Et puis je m'en voudrais d'oublier Robin Weigert que j'avais laissée dans les rues de Deadwood, îvre morte en Calamity Jane et que j'ai retrouvée, fringante en lieutenant du LAPD !

punto by jovanotti & sergio mendès



Vorrei poterti dare quello che mi manca
Vorrei poterti dire quello che non so
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Benedetta la luce così ti posso guardare
Coprirla con la camicia quando facciamo l'amore
E benedetta autostrada
Specialmente di notte
Che quando guido solo ascolto musica
E ti penso ti penso
E prima o poi arrivo
E se stai ancora dormendo mi piace anche di più
Che ti sveglio ti bacio e poi ti riaddormenti
Ma non subito però solo dopo un pò
Vorrei poterti dare quello che mi manca
Vorrei poterti dire quello che non so
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Benedetto ritardo che ci ha fatto incontrare
Il giorno in cui avrei dovuto essere puntuale
Loro aspettano ancora ma io ho cambiato programma
Da quando nella vita ci sei tu
E ti scappo e ti inseguo
E poi ci raggiungiamo
E' un tango inesorabile la nostra
Melodia
Vorrei poterti dare quello che mi manca
Vorrei poterti dire quello che non so
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Benedetta la rosa specialmente le spine
Che fanno in modo di tenerla in mano con attenzione
Perchè le cose più belle stanno in equilibrio
Così come la storia di noi due
Che profuma e che punge
E non ci da mai tregua
A meno che non lo scegliamo noi
E ti scappo e ti inseguo
E poi ci raggiungiamo
E' un tango inesorabile la nostra
Melodia
Vorrei poterti dare quello che mi manca
Vorrei poterti dire quello che non so
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriveci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.
Vorrei che questa pagina tornasse bianca
Per scriverci
Ti amo...punto.

mardi 9 juin 2009

fly me to the moon

J'avais deux ans et des brouettes lorsque, le 20 juillet 1969, lorsque Neil Armstrong, le capitaine de la mission Apollo 11 a posé le pied sur la Lune. J'ai grandi en ne cessant de m'émerveiller et de me
désoler devant le mélange de progrès étonnants (putain, vous savez qu'en ce moment même il y a des types en orbite à bord d'une station spatiale internationale alors que tout le monde s'en fout ?) et de freins dus à la fin de la guerre froide et à un manque d'engouement général. Si je rêve toujours de voir le premier humain marcher sur Mars, j'ai fait, comme tous ceux de ma génération, une croix sur un XXIe siècle spatial.
Un des enseignements magistrals de APOLLO 13, le film de Ron Howard que j'ai enfin vu, est que ce désamour pour les exploits de la NASA a commencé dès après le succès de Apollo 11 et surtout l'échec brûlant de Apollo 12. C'est tout de même fou que l'on trouve banal qu'on envoie des hommes (et des femmes) et autant de matos hors de notre atmosphère sans que cela n'émeuve que quelques geeks et nerds. Je me souviens encore de mes jeunes années, celles où j'attendais avec impatience le lancement de la première navette américaine, celles de l'échec de la pataude Bourane soviétique, celles de THE RIGHT STUFF de Kauffman, celles du roman de Tom Wolfe aussi. D'où la présence de ce widget en bas à droite de cette page d'ailleurs !

La mission Apollo 13 fut un échec (pas d'astronautes sur la Lune) mais aussi un succès ("a successfull failure") de la NASA en termes de gestion de la crise. Le film d'Howard que, je ne sais même plus pourquoi, je n'avais jamais vu, est splendide. C'est un grand moment cinématographique et un vibrant hommage à l'aventure spatiale. Et les comédiens sont extras.
En attendant de découvrir MOON, le film de Duncan Jones qui a l'air incroyable, on peut aussi réécouter Fly Me to the Moon chantée par Sinatra (ci-dessous) ou par Diana Krall ou par Julie London ou à la fin du générique de la série Neon Genesis Evangelion !

dimanche 7 juin 2009

dimanche espoir

Moins que de savoir pourquoi j'ai allumé mon téléviseur hier soir, je me demande pourquoi je ne l'ai pas éteint après quelques minutes. La cacophonie, la mauvaise foi, les cascades lexicales (Peillon parlant de la logomachie de la gauche !) et les acrobaties syntaxiques n'étaient ni plus consternantes qu'à l'habitude ni moins intellectuellement épuisantes. Ce matin, ce n'est pas la pluie qui m'a empêché d'aller voter dès 8h35 mais arrivé dans l'isoloir, mon paquet de bulletins à la main, il a bien fallut que je me décide pour l'un d'eux. Mon choix était-il pertinent, je ne sais plus. Je sais juste que l'idée de voter blanc ne m'a pas traversé l'esprit. Tout juste, fugacement, celle d'inscrire quelques mots, ce qui aurait annulé on vote. Donc non. Une fois de plus, simplement, j'ai eu l'impression que j'agissais mécaniquement, par habitude, en citoyen pavlovien qui fait sans comprendre. Quant aux chiffres... dire que j'ai voté pour faire la nique à l'abstention massive annoncée serait outrancier, quoique tellement moins que ces cuistres se gargarisant d'avoir (étrange choix d'un verbe possessif en l'occurence) 26% de voix sachant que 6 électeurs sur 10 ne se sont pas déplacés. Les mêmes, sous le regard cybernétique de Besson, acclamant un Xavier Bertrand triomphant en gueûlant "on a gagné !".
Heureusement que la journée a été ensoleillée par les larmes de Federer remportant enfin Roland Garros. Et puis le soleil, en début de soirée, ironiquement.

samedi 6 juin 2009

presque rien...
















Cela faisait déjà plusieurs semaines que ce dvd me lançait des messages silencieux assourdissants, coincé qu'il était dans la pile sur mon bureau dédiée aux films à voir ou revoir. Je l'avais dégotté pour quelques euros au GIFI près de chez moi, un après-midi de déshérence intellectuelle. Et depuis, j'attendais que le moment se présente : genre, samedi soir. J'ai eu raison d'attendre, de l'acheter, de miser sur une certitude ténue et si encline à la déception : j'avais aimé CUBE et CYPHER, les deux autres films de Vincenzo Natali que je connaissais alors je pouvais tenter le coup.
En plus l'un des deux héros de NOTHING (le titre, j'avais occulté le titre !) est interprété par David Hewlett, l'inéffable Canadien de Stargate Atlantis. Hewlett et Natali étaient au lycée ensemble et depuis l'un fait toujours tourner l'autre dans ses films. Une coopération amicale qui n'est pas sans rappeler le scénario de NOTHING écrit à six mains.
En effet, Andrew Miller, l'autre protagoniste, a aussi participé à la rédaction (c'est le The Drews qui apparaît au générique de fin) de cette histoire de sf gentiment barrée. Depuis, Natali a réalisé GETTING GILLIAM, un film que je n'ai pas vu mais qui titille ma cinéphilie puisqu'il a suivi Terry Gilliam durant le tournage de son TIDELAND. Les deux compères sont aussi bons l'un que l'autre. On peut aussi, éventuellement, reconnaître Marie-Josée Croze (pardon, la belle Marie-Josée Croze) dans le rôle de l'ex- de Dave.
Enfin, si je ne devais donner qu'une autre raison anecdotique (car en fait j'adore le film en entier, punto), je parlerais de ce personnage de fonctionnaire, au début, joué par Gordon Pinsent. Ce vénérable Canadien de 79 ans restera toujours dans mon coeur pour avoir été Robert Fraser, le fantôme du père du héros de Due South (Un tandem de choc), ma série culte que j'espère un jour, enfin autant que Firefly, voir sortir en dvd.
Sinon, Natali est en train de finaliser HIGH RISE, l'adaptation d'un roman de feu JG Ballard.

vendredi 5 juin 2009

à l'ancienne
















Le gars ci-dessus s'appelle Thibault Damour. Il est professeur à l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques de Paris. On le voit là dans le documentaire de 18' intitulé "le voyage dans le temps : les réponses de la physique" qui sert de bonus malin et pas banal à UN COUP DE TONNERRE, le film de Peter Hyams.
Deux remarques : primo, c'est une série B, à l'ancienne côté scénar (on se croirait dans une nouvelle de SF des années 40) et même de la mise en scène. Du coup ça se laisse plus que voir. Hyams est un vieux roublard qui n'a pas commis que des bons films (aie ! TIMECOP !) mais qui est responsable d'au moins trois films de SF potables que sont, dans l'ordre, CAPRICORN ONE, OUTLAND et 2010. Il a même signé la photo du film.
Deuzio, c'est l'adaptation d'une nouvelle de Ray Bradbury et qui ne fait pas déshonneur au maître. (N'oublions pas que son Chroniques martiennes était le n°0001 de la collection Présences du futur de Denoël, les plus anciens comprendront.) Bradbury a 89 ans et n'a toujours pas de voiture et d'ailleurs ne sait pas conduire. Il écrirait encore tous les jours.

jeudi 4 juin 2009

tout serait-il dans la moustache ?


On peut retrouver les épisodes précédents sur gustavfriends : allez-y, j'ai plein de mates toulousains dedans !

primeval

Je viens de finir la saison 3 de Primeval, l'étonnamment toujours surprenante série de SF made in BBC car elle aura tenu les promesses de la saison 2 en ouvrant de nouvelles perspectives.
On parle aussi d'un film et d'une série soeur qui se déroulerait aux Etats-Unis.
Stupidement rebaptisée Nick Cutter et les portes du temps en vf elle a été mal diffusée par NRJ12 qui, comme toutes les chaînes de la TNT, use des séries comme si c'était du mastic pour boucher les trous et au mépris de l'ordre de diffusion et de narration. En outre le titre original avait le mérite d'être explicite. En effet, primeval est un adjectif dont l'éthymologie renvoie au latin primaevus qui signifie appartenant aux temps premiers, ce qui est bien le cas des créatures traversant le temps à travers les fameuses anomalies chatôyantes qui sont la marque de fabrique de la série.
Le parti pris assumé d'une série un peu plus adulte et ancré dans la SF (clones, paradoxes temporels, vortex dimensionnels...) donne à la trame narrative une densité qui manquait au début. C'est vraiment une série qu'il faut voir en son entier ; et en vo aussi, mais bon, hein, ça c'est sa ma marotte.

ps : je découvre à l'instant le décès, hier, de David Carradine qui enchanta mon enfance dans Kung Fu. Relisez mon article au sujet de la série sur zinc-zinc.

mercredi 3 juin 2009

à l'autre bout du monde...









C'est la référence la plus inattendue à THE NIGHT OF THE HUNTER (Charles Laughton, 1955) sauf qu'on la trouve dans MASTER AND COMMANDER : THE FAR SIDE OF THE WORLD (Peter Weir, 2003), un superbe film de guerre navale très old school et que j'ai revu avec un plaisir d'enfant.