mercredi 30 juin 2010

la proie des vautours (bis)

"Learn to cook !"
Film de mecs aimant la guerre, l'alcool et les filles pas trop compliquées, NEVER SO FEW est avant tout un film d'acteurs même si la nature luxuriante, décor naturel ou de studio, est aussi un personnage à part entière. Outre Sinatra, affublé au début d'un bouc qui vaut le détour, et qui tournait à la pelle en cette fin d'années 50, on rencontre Peter Lawford (Travis, le toubib idéaliste) qui jouera avec Frankie l'année suivante dans OCEAN'S ELEVEN (de Lewis Milestone avec aussi Dean Martin et Sammy Davis Jr.), Richard Johnson (De Mortimer) qui loin d'être mort joue encore pour la télévision britannique, Mc Queen et Bronson, sans oublier les inévitables (quoique non crédités) Mako et James Hong !






mardi 29 juin 2010

la proie des vautours

NEVER SO FEW [La proie des vautours, 1959] est un étonnant film de guerre réalisé par John Sturges  (qui mit aussi en scène, la même année, un western avec Kirk Douglas, LAST TRAIN FROM GUN HILL). Il ne réalisera qu'ensuite ses grands succès (que sont THE MAGNIFICENT SEVEN et THE GREAT ESCAPE, deux films) dans lesquels il donnera une place importante à Steve McQueen et Charles Bronson qui ne tiennent ici que des seconds rôles. De fait le film n'est rien d'autre qu'un véhicule au seul bénéfice de Frank Sinatra, d'où aussi la présence de Peter Lawford, un autre du ratpack de Las Vegas; mais aussi de Gina Lolobrigida en alibi romantique pour humaniser un personnage trop âpre. Car le film est aussi le récit d'un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale (évoqué à sa manière par Milius dans son FAREWELL TO THE KING en 1989 d'après un livre de Pierre Schoendorfer) à savoir l'assistance militaire apportée aux rebelles Kachins en Birmanie sous l'égide de l'O.S.S., l'ancêtre de la CIA.








lundi 28 juin 2010

public enemy

GONGGONGUI JEOG [Public enemy, 2002] est un petit film policier coréen épatant que je suis bien content d'avoir découvert par hasard.
Réalisé par Woo-Suk Kang sur un scénario de Hyeon-jeong Kim, c'est une sorte de chimère comme seuls les sud-coréens semblent capables d'en faire : imaginez un croisement entre DIRTY HARRY (le film a connu deux suites), les films de Kitano, American Pyscho de B.  E. Ellis et les polars les plus barrés produits par la péninsule comme THE CHASER, MEMORIES OF MURDER ou A BIITERSWEET LIFE...





dimanche 27 juin 2010

comme un samedi soir

"Et dans c'bouquin y a écrit qu'y a des

gars qui s'la coulent douce à Miami..."

Serge Gainsbourg


Quelques mots en désordre sur la soirée d'hier soir : après leur qualification en 8ème je tenais à continuer à supporter les Etats-Unis dans mon coin. Je trouve leur équipe assez formidable, d'autant plus qu'on connaît la notoriété du soccer là-bas où il est considéré comme un sport d'enfants, de filles et de latinos. Mais le comportement de cette équipe, son jeu, son endurance, ce but marqué à la dernière minute comme à la fin d'un match de basket, tout cela m'avait donné envie de croire à quelque chose d'inhabituel, comme semble l'être cette coupe du monde. Las ! par fatigue, par manque d'expérience, mais aussi parce que l'arbitre semblait décider à ne pas tracasser l'ultime équipe africaine en lice et, je ne me cache pas non plus que c'est un jeu, parce que les Ghanéens ont finalement mieux joué, ça a foiré.

Il ne me reste plus désormais que les épatants Japonais à supporter, en espérant qu'ils ne feront, mardi, qu'une bouchée du Paraguay avant de se faire ratatiner par les Portugais samedi...

Mais hier soir, entre deux actions spectaculaires, j'ai aussi zappé sur la une qui rediffusait des épisodes de CSI: Miami, la version républicaine des Experts dans laquelle le héros ne sait qu'enlever et remettre ses lunettes de soleil, dégainer son arme et faire feu pour tuer et réconforter femmes et enfants. Hier soir ça n'a pas loupé, du grand H, y compris dans cet épisode mettant en scène la communauté cubaine et s'achevant par un dialogue surréaliste entre Horatio et un leader anticastriste (et promoteur immobilier) au sujet de l'avenir de Miami et de Cuba !

Le décalage entre cette vision musclée, saturée de couleurs aveuglantes et de certitudes moralistes contrastait curieusement avec le documentaire vu l'autre soir sur la 5 dans lequel André Manoukian faisait découvrir La Havane à Tété (redif le 9/07 à 23h50); le final, dans lequel Dédé s'adressse aux ouvrières d'un atelier de confection de cigares en leur adressant, en espagnol, un salut fraternel de la France ne me quitte plus depuis...



samedi 26 juin 2010

party girl

La première image capturée par mes soins illustre particulièrement le caractère atypique de PARTY GIRL : Cyd Charisse vient de se faire raccompagner chez elle par Robert Taylor pour échapper aux avances trop pressantes d'un maffieux. Alors qu'elle rentre dans sa salle de bains, elle découvre sa colocataire qui s'est suicidée en son absence. L'image est très fugitive, quasi subliminale mais elle montre bien comment Nicholas Ray a voulu transcender le genre du film de gangster et pervertir celui de la comédie musicale (il y a Charisse qui danse) en incluant ce genre de moment.
Il y a plus tard une scène avec Lee J. Cobb en patron de la maffia de Chicago qui règle son compte à un traitre, scène que reprendra De Palma, d'une manière excessive, dans THE UNTOUCHABLES.







jeudi 24 juin 2010

gainsbourg (vie héroïque) 2

Dans l'ordre, Ophélie Kolb (la modèle), Anna Mouglalis (Gréco), Laetitia Casta (Bardot) et Lucy Gordon (Birkin)...






mercredi 23 juin 2010

gainsbourg (vie héroïque)

Au départ de GAINSBOURG (VIE HÉROÏQUE), le conte biographique de Joann Sfar consacrée à Serge Gainsbourg il y a un album de Sfar lui-même, c'est-à-dire, pour faire court, des dessins et de la peinture, ce qui, comme on le voit dans le film, a longtemps représenté tout ce qui comptait aux yeux de Lucien Ginsburg avant que la musique ne le transforme en Serge Gainsbourg. Le choix de Sfar de traiter son sujet comme une fiction fantasmatique est la première des bonnes nouvelles, mais très vite rattrapées par son casting ébouriffant talonné par son image sublime. Je retiendrai, ce film merveilleux, les talents inouïs des deux visages de Gainsbourg (Kacey Mottet Klein pour Lucien et Eric Elmosino pour Serge), la beauté diaphane et émouvante de Lucy Gordon (la Jane Birkin de Sfar qui lui a dédié le film) ; mais aussi les caméos de Philippe Katerine (Vian), Yolande Moreau (en Fréhel accompagnée de son gigolo joué par Riad Sattouf), Claude Chabrol (le producteur), Sfar lui-même (Brassens, c'est lui !)








lundi 21 juin 2010

les mines du roi salomon

Au commencement, il y a eu le film, KING'S SOLOMON MINES, réalisé en 1950 par Compton Bennett et Andrew Marton, et que je découvris à la téloche (aux bons soins de P. Brion, de Claude Jean-Philippe ou d'Eddy Mitchell, je ne me rappelle plus). J'en gardais un  souvenir intensément vivant, en technicolor, dans lequel le héros aurait à jamais la classe de Stewart Granger et l'héroïne la rousseur de Deborah Kerr
Je ne savais pas alors que le film avait été filmé à une époque où l'Afrique était encore colonisée par les Européens et que cette iconographie mi-hergéenne, mi-Banania véhiculée par la MGM était encore largement admise.
Ensuite, bien des années plus tard, il y eut la découverte du roman original, Les Mines du Roi Salomon écrit en 1885 par Henry Rider Haggard, dans l'ouvrage de la collection Bouquins réunissant toute l'oeuvre mettant en scène Quattermain et Ayesha : Elle-qui-doit-être-obéie (ISBN : 2-221-04659-5).
Depuis il y a eu bien d'autres versions, toutes les plus navrantes les unes que les autres car après tout ce temps, cette deuxième version (après celle de Robert Stevenson en 1937) demeure la meilleure et la plus réussie.










dimanche 20 juin 2010

moon

C'est un vague souvenir d'enfance qui s'estompe de plus en plus à mesure que je vieillis, c'est l'un des films les plus émouvants que j'ai jamais vus, une seule fois, à la téloche, c'était le SILENT RUNNING réalisé en 1972 par Douglas Trumbull, un film de SF écolo !
Il y aurait à écrire sur les auteurs de film unique qui, après un chef-d'oeuvre, n'ont jamais pu continuer. Charles Laughton créa THE NIGHT OF THE HUNTER en 1955, donnant son meilleur rôle à Robert Mitchum ; Dalton Trumbo réalisa JOHNNY GOT HIS GUN en 1971.
Je n'espère pas que Duncan Jones, le coauteur (avec Nathan Parker) de MOON en 2009 ne poursuivra pas sa carrière, mais j'affirme seulement que si c'était le cas, ça serait à la fois triste et pas si grave parce qu'il aurait en tout état de cause réalisé un des plus beaux films du monde, un film de SF