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jeudi 26 mai 2011

the klansman (suite)


Richard Burton


Lee Marvin


David Huddleston


O. J. Simpson


Lucian Paluzzi


Lola Falana


Linda Evans

mercredi 25 mai 2011

the klansman

THE KLANSMAN est réalisé en 1974 par Terence Young sur un scénario coécrit par Millard Kaufman et Samuel Fuller.
Film violent et sans concession, il fut lors de sa sortie amputé de 22 minutes (on imagine lesquelles). C'est Foxybronx, un petit éditeur spécialisé dans les années 70 qui lui redonne une seconde jeunesse sans avoir rien changé à son apparence. Ainsi, à l'ère du tout digital, ils nous donnent à voir ce film sale, granuleux, au son souvent médiocre, mais qui respire vraiment son époque et la pauvreté de son budget. Le directeur de la photo du film était Lloyd Ahern qui, alors, ne travaillait plus qu'à la télévision mais qui en son temps avait aussi travaillé pour le cinéma. Les compositeurs de la musique très Stax du film, Stu Gardner et Dale O.Warren, venaient eux aussi de la télévision.
La distribution est aussi étonnante : un Lee Marvin fatigué incarne le shérif du bled qui tolère les gars du Klan, dont on comprend qu'il est aussi membre, mais qui finira par prendre les armes contre eux ; à ses côtés, et qui picolait aussi sec que lui durant le tournage, Richard Burton, qui entra en désintox après le film. Le fils de Marvin est joué par Wendell Wellman qui deviendra ensuite scénariste et écrira FIREFOX pour Eastwood. Je n'oublie pas non plus David Huddleston, qui joue le maire, et que les fans de THE BIG LEBOWSKI reconnaîtront. Il y a aussi, en guérilléro de la cause noire, un jeune et intense O. J. Simpson ; et dans le rôle de l'idiot du village, Larry Williams qui,d ans les années 1957-58, connut le succès avec des titres comme Short Fat Fannie et Bony Moronie.
Côté féminin, on a Luciana Paluzzi qui joue une Trixie très sensuelle, Lola Falana dans le rôle de Loretta, et n'oublions pas Linda Evans qui est Nancy, celle par qui le scandale arrive. Elles sont toutes trois très justes.


Le shérif interrompt un viol récréatif organisé par des membres du Klan...

Le violeur, un simple d'esprit appâté par un billet d'un dollar...

Le meurtre d'un jeune Noir va conduire son camarade à prendre les armes...

Breck, dont l'ancêtre anti-escalavagiste fut pendu par le Klan, et qui s'oppose toujours à eux...

Le shérif, reniant son allégeance au Klan pour faire respecter la loi et la Constitution...

vendredi 23 juillet 2010

les professionnels

"You bastard ! Yes, sir. In my case, an accident of birth. But you, sir, you're a self-made man."

Richard Brooks écrit et réalise THE PROFESSIONNALS en 1966 ; l'année précédente il avait adapté LORD JIM puis ce sera le tour de IN COLD BLOOD en 1967.
Ce film marque en quelque sorte sa manière de saluer le western et une certaine manière de le filmer, un peu comme Peckinpah fit avec MAJOR DUNDEE et, surtout, THE WILD BUNCH (film dans lequel on retrouvera Robert Ryan).
Film choral, THE PROFESSIONNALS est avant tout centré sur le personnage incarné par Burt Lancaster, le chien fou de l'histoire qui s'en donne à coeur joie et renverse in extremis le dénouement du récit par son romantisme.
Autour de lui, Lee Marvin impeccable (qui tournera l'année suivante THE DIRTY DOZEN avec aussi Ryan et POINT BLANK), Robert Ryan, Jack Palance, Woody Strode et Claudia Cardinale dans son premier film américain. La musique, un classique, est de Maurice Jarre.
nb : Woody Strode était, avant d'être un acteur, un sportif accompli : décathlon, foot et lutte ; il commence en 1939 par de la figuration pour Ford dans STAGECOACH puis enchaîne de la figuration et de la télévision dans les années 40 et 50 puis c'est SPARTACUS (1960), THE MAN WHO SHOT LIBERTY VALANCE, 7 WOMEN (Ford, 1966), ONCE UPON A TIME IN THE WEST(1968). On le reverra dans COTTON CLUB de Coppola et THE QUICK AND THE DEAD de Raimi en 1995.







lundi 22 février 2010

the dirty dozen

Revu THE DIRTY DOZEN (Les Douze salopards) de Robert Aldrich. J'ai toujours été un grand fan de ce film pour son côté irrévérencieux et iconoclaste et sa dynamique si particulière.













Après coup, alors que je croyais connaître le film par coeur ou presque, je lui ai encore trouvé d'autres qualités, en particulier au niveau de la direction d'acteurs et du soin apporté à l'image. Je souligne ce dernier point parce que dans l'édition que j'ai trouvée le second dvd de bonus comporte le téléfilm de 1986, THE DIRTY DOZEN: NEXT MISSION d'Andrew V. McLaglen dont l'image (vidéo ?) est catastrophique pour en rester là (*)... Heureusement qu'Aldrich eut la décence de mourir avant de voir cet étron à l'écran.













Revoir le film c'est aussi l'occasion de redécouvrir un décor familier et contemporain du tournage. Ce petit village anglais avec cette mare au centre est en effet le cadre de 'Murdersville', un épisode de The Avengers tourné la même année !
Enfin, sur ce dvd de bonus, on trouve aussi trois documentaires d'intérêt inégal mais d'une certaine cohérence par rapport au film. Dans l'ordre on a donc le tournage du film (ARMED AND DEADLY: THE MAKING OF 'THE DIRTY DOZEN', 2006), un sujet sur l'inspiration du roman original (THE FILTHY THIRTEEN: REAL STORIE SFROM BEHIND THE LINES, 2006 de Constantine Nasr qui a aussi réalisé le making-of) et un consternant outil de propagande produit par le corps des Marines (MARINE CORPS COMBAT LEADERSHIP SKILLS, 1986 de Michael B. Christy, lieutenant-colonel à la retraite, qui a aussi fait l'acteur dont la série Tour of Duty/L'enfer du devoir).













Des trois, c'est surtout le film sur les Filthy 13 qui vaut le détour car on y découvre E. M. Nathanson, l'auteur du roman The Dirty Dozen (1967) (**) et on y apprend que l'histoire lui a été suggérée par un ami vétéran, Russ Meyer (est-ce le cinéaste ou un homonyme ?) qui lui a parlé de soldats condamnés à morts ou à de longues peines et qui, à la fin de la guerre, participèrent à une mission-suicide. Le mythe colporté par des journalistes et
des correspondants de guerre s'inspirait en fait d'une groupe de paras, les Filthy 13 commandé par Jack McNiece, de la 506th Airborne qui s'entraîna à Toccoa, Georgia, au pied de la montagne Currahee (cf. Band of Brothers !). McNiece était 1/4 Choctaw, et se rasa la tête comme un Mohican avant de décoller pour la Normandie. Il aurait raconté à ses hommes qu'en Oklahoma d'où il venait les Mohawks rasaient le scalp de leurs ennemis vaincus (cf. INGLORIOUS BASTERDS de Tarantino, inspiré du film d'Aldrich mais aussi de toute cette mythologie...). On connaît surtout ces hommes grâce à des images tournées avant le D-Dayy et où on les voitse faire des peintures de guerre ! Après Market garden, McNiece se prend une permission et est mis aux arrêts à son retour. On lui propose alors, en échange des charges, d'être volontaire pour une unité de reconnaissance aéroportée (pathfinders) et il entraîne avec lui d'autres soldats qui étaient aux arrêts... Ils furent très vite appelés pour aller aider la 101st coincée à Bastogne. Il aura fait quatre sauts, ce qui pour l'époque était incroyable.

(*) c'est tout de même une curiosité car outre Marvin, Borgnine et Jaeckel, seuls survivants du casting de 1967, on trouve deux tronches fameuses : d'une part Ken Wahl, qui n'était pas encore Vinnie Terranova,son personnage dans Wiseguy (Un flic dans la mafia) mais qui avait déjà tourné dans THE SOLDIER (film d'action dopé aux hormones de James Glickenhaus du début des années 80 dont plus personne ne parle au point que je doute parfois de l'avoir vu) ; d'autre part Larry Wilcox, l'ex-officier Jon Baxter dans la série Chips (dont j'attend le remake avec impatience !).
(**) mais il a aussi commis le scénar de NEXT MISSION ainsi que ceux de la série de 1988 !