lundi 31 janvier 2011

dimanche 30 janvier 2011

making of the thomas crown affair

C'était une époque où il n'y avait non seulement pas de bonus de blu-ray ou de dvd, ni même de vhs, mais seulement du film sur pellicule. On tournait alors parfois sur les tournages pour pouvoir faire de la promotion à la télévision. Ça a donc un côté désuet et redonne l'impression de voyager dans le temps tout en montrant ces icônes passées d'une manière moins convenue.




Merci à Forgotten Silver pour l'info !

samedi 29 janvier 2011

the ghost writer (suite)

Avec par ordre d'apparition, Jon Bernthal (vu dans The Walking Dead et The Pacific) et Ewan McGregor, puis Timothy Hutton, J. Bernthal et John Belushi (en chauve !), suivis par E. Mcgregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, et, pour finir, le grand Eli Wallach...







vendredi 28 janvier 2011

the ghost writer

"Are you ill ?
— No, I'm aging…"

THE GHOST WRITER est un film épatant coécrit (avec l'auteur du roman, Robert Harris) et réalisé en 2010 par Roman Polanski. Curieusement, pour des questions financières, le film est censé être français et concourra, pour cela, aux prochains césars. Et ce alors que, censément se dérouler dans le Massasushets et à Martha's Vineyard, il a été tourné en Allemagne et sur l'île de Sylt.
Mais peu importe car en l'occurrence il s'agit de ne pas gâcher une once du plaisir gourmand, quasi onanisme que le spectateur ressent en découvrant ce film étrangement jouissif. Robert Harris, auteur de thrillers historiques efficaces tels que Enigma et Fatherland avait en tête un récit théâtral avec trois ou quatre personnages au moment de rédiger son roman et l'on a effectivement l'impression de suivre un récit hybride de théâtre de boulevard (pour les rebondissements) et de thriller à l'anglaise (pour les rebondissements) le tout saupoudré d'humour britannique pince-sans rire. A ce titre, mais c'est mon opinion, tous les plans de coupe où l'on voit le jardinier, véritable Sisyphe, s'évertuer à ramasser les feuilles que le vent marin persiste à disperser sont des grands moments comiques.
Le film dure 2h08 et en dépit de faux passages à vide qui permettent au cerveau de gamberger et de faire le point sur les indices accumulés, il ne laisse pas de temps mort et encore moins d'occasion de s'ennuyer. C'est d'ailleurs étonnant comment on arrive à rentrer en empathie avec un personnage finalement assez veule (il le fait pour la thune e ne semble pas avoir assez de fierté pour être un vrai écrivain) dont on ne connaît ni le nom ni le prénom. Figure archétype de ce monde de clair-obscur qu'est l'édition anglo-saxonne, ce "nègre"* réussit pourtant à nous accrocher et à nous donner envie de le suivre jusqu'à ce dénouement, certes attendu, mais parfaitement mené. Dans l'entretien de Harris en bonus, on découvre sa passion pour les films d'Hitchcock et, a posteriori, il y a effectivement quelque chose qui renvoie à NORTH BY NORTHWEST, le happy ending en moins.. Mais on imagine aussi combien ce briscar de Hitch aurait aimé finir son film comme Polanski boucle le sien avec cette maestria. Ah, ce plan séquence des feuilles qui s'envolent après lek bruit de freins et de choc, quasi subliminaux, laissant le spectateur comprendre que… parfait !
L'efficacité du film n'est cependant pas uniquement dans le scénario impeccable ni dans la réalisation exemplairement maîtrisée (et ce même si Polanski a reçu l'Ours d'argent pour sa mise en scène à Berlin). Non, ce qui fait le plaisir de ce film, par delà ses évidentes qualités techniques et esthétiques (le film est même presque trop beau, comme la maison qui sent le papier glacé), c'est la distribution et l'impression que tous les comédiens s'en sont donné à coeur joie pour incarne ces personnages de Cluedo grandeur nature. Quid des principaux comédiens dont il n'y a rien à souligner tant ils remplissent leur contrat avec une confondante facilité. Mais je pense ici plutôt à Tim Preece (Roy, l'éditeur humilié), à James Belushi (il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu un vrai rôle), à Eli Walach (qui n'a plus rien à prouver sinon qu'il est un immense acteur) et à Morgane Polanski, fille de, qui joue la réceptionniste de l'hôtel.

ps : Dans le ferry, le panneau du Homeland Security Advisory System, littéralement Système d'Alerte de la Sécurité intérieure, avec Rouge (risque sévère d'attaques terroristes), Orange (Risque élevé d'attaques terroristes), Jaune (risque significatif d'attaques terroristes), Bleu (risque général d'attaques terroristes)) et Vert (faible risque d'attaques terroristes). Le niveau n' a été qu'une seule fois dans le rouge (du 10 au 14 août 206), cinq fois dans l'orange. Il est Guarded et Low depuis septembre 2009 ; en même temps, je regarde le 26 janvier et découvre qu'ils sont en jaune…







jeudi 27 janvier 2011

joyeux anniv' Hal



Alors qu'il semble acquis qu'on ne verra jamais les mystérieuses 20 minutes coupées par Kubrick, on fête aujourd'hui le 43ème anniversaire de la sortie de 2001 A SPACE ODYSSEE en France.

mercredi 26 janvier 2011

l'épreuve de force

"Nag, nag, nag…"

THE GAUNTLET est l'un de mes films préférés de Clint Eastwood, en particulier de la période des années 70. Des nombreuses raisons j'en retiendrai au moins
Primo, il y a le scénario épatant de simplicité et d'efficacité de Michael Butler et Dennis Shryack (les deux compères écrivirent plus tard pour Eastwood celui du formidable PALE RIDER). Leur film est à la fois un road movie (en ambulance, voiture de patrouille, moto, train de marchandise, et autobus), un polar, un western, une comédie romantique : ils se détestent, elle l'insulte, ils se battent, mais finissent par tomber amoureux). Il réussit même à être un film apologétique en faveur de la police tout en dépeignant ses membres comme des types obéissant sans sourciller aux ordres.
Secundo, il y a la composition de Jerry Fielding. Je la connais par coeur car elle fait partie de ma sélection de cds favoris pour conduire. C'est du jazz dans le désert et c'est l'une de mes musique de film préférée.
Tertio, il y a le couple Eatswood-Locke, dont c'était la deuxième collaboration au cinéma. La synergie évidente de ces deux-là joue à fond dans la réussite du film et pourtant le couple initial était Steve McQueen/Barbara Streisand ! (Peckinpah caressa le projet de monter le film avec Kris Kristofferson et Ali MacGraw qu'il réunit finalement dans CONVOY).
Quarto, il y a l'affiche originale peinte par le regretté Frank Frazetta ; d'accord, ça n'apporte rien au film, mais bordel, elle déchire !
Quinto, il y a les tronches que croise Eastwood : Pat Hingle (Josephson) sera plus tard le Commissioner Gordon chez Burton, ou encore Bill McKinney (le patrouilleur graveleux) qui rejoua avec le couple dans ANY WICH WAY YOU CAN.







lundi 24 janvier 2011

raisons d'état

C'est un peu comme si La Compagnie, le grand roman épique consacré par Robert Litell à la genèse de la Central Intelligence Agency (en poche, chez Points Seuil dans la traduction de Nathalie Zimmermann, ISBN 2020633639) avait été librement adapté, en changeant tous les noms, hormis ceux des personnages célèbres. Et donc, si au lieu d'être un téléfilm de Mikael Salomon, on parlait de THE GOOD SHEPHERD de Robert De Niro.
Deuxième réalisation du comédien newyorkais (après A BRONX TALE en 1993) sur un scénario de Eric Roth (qui a aussi écrit sur WOLFEN, FORREST GUMP, POSTMAN, ALI, MUNICH, BENJAMIN BUTTON et qui plancherait sur la suite d'icelui !), le film raconte donc une partie de l'histoire des services de contre-espionnage américains, entre 1939 et 1961. On suit un personnage, décalque de Angleton, de la Baie des Cochons en passant par la Seconde Guerre mondiale et le début de la guerre froide. Le film fait la navette du début à la fin pendant 2h47 qu'on ne voit pas passer.
La distribution est épatante, de Matt Damon bien sûr, étonnamment clinique, en passant par Alec Baldwin, John Turturro, sans oublier Angelina Jolie.
On y apprend plein de choses, telles que "The Whiffenpoof Song", la chanson des Skulls and Bones, la société secrète de Yale, est cette mélodie fredonnée dans le générique de BAa Baa Black Sheep : "We are poor little lambs / Who have lost our way. / Baa! Baa! Baa!".;
Que l'espion russe connaît son Albert Camus car il cite l'oxymore tiré de La chute, "Un silence assourdissant" et que cela sert de fil rouge, de la surdité de Laura en passant par celle de la traductrice berlinoise ; celle-là même qui lui parle des Métamorphoses d'Ovide que Wilson cite sans efforts.
Mais aussi qu'avant de s'installer à Langley, l'OSS était installée au 2430 E Street NW.
Enfin, que la chanteuse à Deer Island, n'est autre que Ann Hampton Callaway, idole de Broadway plus connue chez nous pour avoir chanté le générique de The Nanny (Une nounou d'enfer).





dimanche 23 janvier 2011

la couleur de l'argent

"The Bible never says anything about amphetamines…"

THE COLOR OF MONEY est réalisé en 1986 par Martin Scorceses sur un scénario de Richard Price. Scorcese venait de réaliser AFTER HOURS. Price (qui écrira MAD DOG AND GLORY, mais aussi SHAFT et plusieurs épisodes de The Wire) fait une apparition : il est au comptoir quand Eddie vient jouer seul.
Paul Newman y reprend à 61 ans le rôle de Fast Eddie Felson, 25 ans après THE HUSTLER de Robert Rossen. Face à lui, l'insolence de la jeunesse : Tom Cruise (Vincent Lauria), 24 ans ; et c'était son neuvième film, l'année de TOP GUN. A ses côtés, Mary "Queen Bitch of the Universe" Elizabeth Mastrantonio* (Carmen). Plus une pléiade de seconds rôles impeccables comme Helen Shaver, John Turturro, Forest Whitaker ; sans oublier Iggy Pop en personne !
La musique est à l'image de l'époque, comme si on écoutait la radio en jouant au billard, mais les compositions de Robbie Robertson ont été orchestrées par Gil Evans. Le montage est bien sûr de Thelma Schoonmaker qui travaille avec Scorcese depuis RAGING BULL en 1980.
Deux anecdotes futiles : on aperçoit, au début, un jeu d'arcade Tron. Le film produit par Disney était sorti en 1982 et le jeu avait aussitôt remporté un succès supérieur à celui du film. C'est Touchstone, filiale de Disney qui produit le Scorcese, d'où le placement de produit. (en revanche aucun rapport avec Disney pour le poster du CARMEN de Francesco Rosi sorti en 1984, simplement le fait que la copine de Vince s'appelle Carmen.) La rumeur voudrait aussi que le créateur du fameux jeu vidéo "Doom" ait choisi le nom après avoir vu le film et la scène où Vincent évoque sa queue de billard d'un seul mot : "doom".
Et sinon ? Le film a plutôt bien vieilli, et l'on redécouvre le jeune Vincent en pensant au parcours, depuis, de Tom Cruise; et l'on se souvient du talent de Newman, hélas depuis disparu.


* pour reprendre la réplique d'un des personnages de THE ABYSS dans la scène où elle descend de l'hélicoptère qui l'amène sur le bateau.





mercredi 19 janvier 2011

destination zebra

"Do you mind son we're trying to think…"

ICE STATION ZEBRA est un film réalisé en 1968 par John Sturges sur un scénario de Douglas Heyes d'après le roman à succès d'Alistair MacLean (auteur de WHERE EAGLES DARE et de BREAKHEART PASS).
C'est un pur film de guerre froide, au sens propre (au pôle Nord !) et figuré (course entre Américains et Soviétiques) et un grand film de sous-marin. J'adore les films de sous-marins même si, comme le personnage de Vaslov, je suis claustrophobe et que cette passion ne va pas jusqu'à apprécier les mauvais films..
C'est aussi film très masculin (on n'y voit aucune femme), tout en testostérone, rigueur militaire et cynisme d'espions.
On y retrouve Rock Hudson (Commandant Ferraday) le spécialiste des comédies sentimentales telles que MAN'S FAVORITE SPORT? de Hawks en 1964, avait aussi joué dans GIANT et dans deux des plus beaux mélos de Sirk, ALL THAT HEAVEN ALLOWS et WRITTEN ON THE WIND. Le rôle avait été refusé par Charlton Heston et Gregory Peck avant lui. Il est très efficace et très américain.
Il s'oppose dans le film à l'espion britannique de service incarné par Patrick MacGoohan (Jones) était alors en train de tourner Le Prisonnier alors du coup deux épisodes furent modifiés pour lui dégager du temps, "Do Not Forsake Me Oh My Darling" et "The Girl Who Was Death" (The Prisoner 1.13 et 1.15). Et même si MacGoohan a toujours refusé d'admettre que le Number 6 était John Drake on ne peut qu'être amusé lorsque son personnage, ironiquement, traduit le "dazvidanié" du colonel russe par "until we met again" qui n'est pas loin du "be seeing you" de la série. Il est sinon extra et détestable à souhait.
Deux "Russes", l'un joué par Ernest Borgnine (Vaslov) qui retrouvait Sturges, treize ans après BAD DAY AT BLACK ROCK ; et Alf Kjellin (Colonell Ostrovsky) était un comédien suédois qui fit ses débuts à Hollywood en 1949 sous le pseudo de Christopher Kent. Il travailla surtout à la télévision, comme acteur et réalisateur. Il joua dans SOMMARLEK (Jeux d'été) de Bergman.
Sinon il y a aussi Jim Brown (Capitaine Anders) l'ancien joueur de foot qui venait de faire THE DIRTY DOZEN, et Tony Bill (Lieutenant Walker) comédien devenu depuis réalisateur (notamment de FLYBOYS en 2006).
Le sous-marin est l'USS Ronquill(SS-396) rebaptisé 509.
La musique, curieusement lyrique, est signée Michel Legrand.

ps : comme le film dure 2h25, il y a une coupure autour d'1h17, avec une entr'acte de deux minutes.
pps : en bonus, le documentaire, THE MAN WHO MAKES THE DIFFERENCE consacré à John M. Stephens, le responsable des prises de vue sous-marine est épatant quoique très très hagiographique.
ppps : le premier sous-marin nucléaire états-unien fut l'USS Nautilus (SSN-571), commandé en 1951 et inauguré en 1954. Il fut le premier à naviguer sous la calotte glaciaire du pôle Nord le 3 août 1958. Il resta en activité jusqu'en 1980. C'est depuis un musée.