mardi 30 août 2011

le portrait de dorian gray (2)

Un aperçu du formidable travail de Cedric Gibbons et Hans Peters...


La jeune Donna Reed dans le rôle de Gladys Hallward. L'année suivante elle jouera le rôle titre de IT'S A WONDERFUL LIFE de Franck Capra...

Evolution intéressante (à cause du chat ou du peintre), mais Dorian passe d'une influence très gréco-romaine marquée dans la décoration de sa maison au début (et renvoyant aux penchants du personnage ?) à une influence plus orientaliste, plus mystique...


J'adore ce plan et le suivant en cela qu'il est non seulement une mise en abîme (Galdys regarde dans le miroir, derrière elle, David observer la mystérieuse porte et on aperçoit aussi un tableau, mais aussi un emboîtement de cadres et qu'il place le spectateur dans la position du voyeur épiant Gladys qui épie David qui voudrait bien épier Dorian (qui en fait le fascine...). L'effet est d'autant plus efficace que nous, le spectateur, savons ce qu'il y a dans cette pièce...


Suite du plan, avec cette contre-plongée qui nous met au niveau de Gladys observant Dorian en train d'observer David qui, entre temps, a grimpé les marches et essayé d'ouvrir la porte. La construction du cadre est là encore remarquable.


David Stone est joué par le jeune Peter Lawford, futur membre du fameux Rat Pack de Las Vegas...
Adrian Singleton est joué par Morton Lowry...



lundi 29 août 2011

le portrait de dorian gray (1)

Lowell Gilmore est Basil Hallward, le peintre à l'origine du tableau...


Son ami, l'hédoniste Lord Henry Witton, est interprété par le sémillant George Sanders.
C'est ce film qui, en son temps, me permit de découvrir cet acteur que je considère toujours comme étant l'un des plus grands.

Hurd Hatfield est Dorian Gray. C'était son deuxième film et il avait 27 ans, l'âge du rôle, du mojns au début de l'histoire ! Il rejouera avec Angela Lansbury mais bien des années plus tard, dans un épisode de Murder She Wrote (Arabesques) !




Angela Lansbury était jeune, 19 ans, lorsqu'elle fit le film. C'est toujours étrange pour un cinéphile de ma génération de la retrouver aussi fraîche et ingénue alors que je l'ai toujours connue retraitée et grand-mère (surtout lorsqu'elle remplaça Barbara Bel Geddes dans Dallas...)





dimanche 28 août 2011

samedi 27 août 2011

le portrait de dorian gray


Ecrit et réalisé en 1945 par Albert Lewin d'après le roman d'Oscar Wilde. C'est pour moi l'adaptation la plus réussie quand bien même le Dorian de Lewin n'est pas blond mais brun. Véritable auteur assez difficile à travailler, Lewin ne fera que peu de films.


En 1942 il réalise THE MOON AND SIXPENCE avec George Sanders. L'année suivante, il est viré du tournage de MADAME CURIE avant que celui-ci ne commence. En 1947, il réunit à nouveau Sanders, Lansbury, mais aussi Richard Fraser dans THE PRIVATE AFFAIRS OF BEL AMI ; à noter que, dans ce film en noir et blanc, il insère aussi des passages en technicolor, manière aussi de montrer la supériorité de la peinture sur le cinéma.

Les vers que lit Dorian à Sibyl sont tirés de The Sphinx, d'un jeune poète irlandais, Oscar Wilde (à découvrir, cette version étonnante)...


En 1951, il filme James Mason et Ava Gardner dans PANDORA puis, en 1953, il réalise SAADIA, film fantastique avec Cornel Wilde, Mel Ferrer mais aussi Michel Simon et Jacques Dufilho.


Et pour son ultime film, THE LIVING IDOL qu'il réalise en 1957, il filmera Liliane Montevecchi, celle qui fut la danseuse gitane de MOONFLEET...

jeudi 25 août 2011

mad max 2

MAD MAX 2 a été réalisé par George Miller en 1981 sur un scénario qu'il a coécrit avec Terry hayes et Brian Hannant. Et en attendant le reboot que Miller est en train de terminer, il est intéressant de revenir sur le meilleur épisode de la série (le deuxième, normal), le plus mâture et le moins grandiloquent. Et redire ce qui était déjà sensible dès le premier film : il s'agit de western australien mais avec des moteurs à explosions et dans l'Outback post-apocalyptique.


Il y a un côté définitivement léonien dans la relation qui unit Max au pilote du gyro (Bruce Spence), un peu comme celle entre Eastwood et Rod Steiger dans LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND. Tiens, Spence est toujours actif puisque c'est lui qui jouait le maître du métro, avec toutes ses montres, dans MATRIX REVOLUTIONS...


Ce qui, à mon sens, caractérise la mise en scène de Miller, est le souci des détails qui construisent l'univers de Max. Ainsi, par exemple, le serpent dressé par le capitaine du Gyro, et que Max parvient à attraper sans se faire mordre ; mais qui fera une victime, plus tard, on s'en doute. Il représente, comme la bombe sous le chassis de l'interceptor, un monde dans lequel toute confiance en autrui a disparu, où tout n'est que pièges et déceptions.


Mais aussi, de temps à autre, un peu de poésie et de magie de l'ancien temps, ressurgit sous la forme d'une boîte à musique jouant Joyeux anniversaire. Cela fera un cadeau pour l'enfant. C'est aussi le constat qu'un engin peu sophistiqué, ne nécessitant pas d'énergie externe, a survécu.

Ah ! la scène de la boîte pour chiens ! j'avoue que j'ai du mal à la regarder sans déglutir amèrement ni sentir une montée d'acide dans ma gorge mais que dire sinon qu'elle est indispensable en cela qu'elle témoigne de la réalité de ce monde...


Le chien, dont je ne me souviens plus s'il était déjà dans les pattes de Max, est un élément essentiel car il sert à la fois de sidekick comique, mais aussi d'alarme, un peu comme le serpent.


Un plan de plus avec le chien, qui n'a pas de nom parce que cette image représente bien leur couple : le futal en cuir avec l'appareillage métallique de la jambe où Max s'était pris une balle dans le genou, et le clébard à l'oreille trouée, à qui on ne la fait pas...


Ah ! Virginia Hey ! quand j'ai vu le film adolescent, j'ai comme tous les garçons été subjugué par cette amazone peu loquace et qui meurt si élégamment. Si on m'avait dit que, bien des années plus tard, je la retrouverai en alien bleue dans le rôle de Pa'u Zotoh Zhaan dans Farscape...


Emil Mint avait huit ans lorsqu'il fut choisi pour jouer cet enfant sauvage si habile avec son boomerang et qui ne prononce pas un mot (sait-il parler ?) et est fasciné par Max. Il est extraordinairement bon dans le rôle et sans lui le film perdrait beaucoup de sa dimension humaine et narrative puisqu'on découvre à la fin que c'est le narrateur qu'on entend en voix-off au début.

Aux dernières nouvelles, il tiendrait une bijouterie à Sidney...


La mystérieuse boîte contenant le révolver de Humungus (Kjell Nilsson)... j'aime cette idée du barbare qui prend son temps de mettre une cartouche dans son arme car il ne va tirer qu'une fois. Cette précision et ce calme tranchent avec la folie et l'anarchie des autres pirates qu'il commande. D'où vient-il ? D'où lui vient ce corps ? Pourquoi porte-t-il ce masque ? J'aime aussi que le film ne réponde pas à ces questions.


Et le meilleur pour la fin, l'un des plus beaux et plus sauvages méchants du cinéma, Wez, interprété par Vernon Welles et qui, plus tard, jouera l'impayable Mr Igoe dans INNERSPACE.