samedi 5 mai 2012

transhumance cinéphilique toulousaine (bis)

En fait, en vacances, que ce soit chez moi ou en famille, je vois surtout des films sur "petit" écran. Et les guillemets ne sont pas juste une convention car s'il est toujours vrai que l'écran de cinéma est grand (voire très grand), ceux sur lesquels j'ai vu les films suivants étaient conséquents (l'écran plat chez ma soeur) voire imposants (2,50 m pour celui de Fred). Or donc, ces films !



J'ai d'abord vu HARRY BROWN, le film écrit et réalisé par Daniel Barber sur un scénario de Gary Young mettant en scène Michael Caine (79 ans et toujours bluffant) dans le rôle d'un vétéran retraité qui renoue avec la violence pour venger la mort de son vieil ami (David Bradley), assassiné par de jeunes dealers. Le film est une réussite glauque et dense, ne réservant que peu de moments de légèreté et s'ouvrant par une séquence assez dure à encaisser. Outre le casting impeccable duquel ressortent Emily Mortimer, Joseph Gilgun et Liam Cunningham pour ne citer que ceux-là, il faut aussi noter la très belle photo et la mise en scène qui m'ont vraiment étonné. Je pense ainsi à la séquence où Harry décide d'aller s'acheter une arme à feu, décision qui va avoir un effet boule de neige aussi attendu que surprenant. Le fil est avant tout très justement écrit, avec un souci de ne pas tomber dans la facilité ni la violence gratuite. Je me souviens que j'ai eu l'impression de voir une sorte de GRAN TORINO sans concessions, pour adultes pour ainsi dire. En tout cas, je le recommande vraiment.



Puis, j'ai vu (enfin, pas à la suite du précédent hein !) le THOR réalisé par Kenneth Branagh sur un scénario d'Ashley Miller, zack Stentz et Don Payne. Pour ne rien vous cacher, je n'avais pas vraiment envie de le voir celui-là tant j'étais, osons l'euphémisime, plus que sceptique quant au traitement hollywoodien du personnage, pour ne rien dire de la présence du réalisateur de MUCH ADO ABOUT NOTHING ! Mais bon, comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, j'ai résolu de tenter l'affaire, surtout après avoir vu en salles le film de Whedon dans lequel, justement, le fils d'Odin était assez convainquant. Alors, que vaut-il donc ce film-là ? Pour tout dire, j'aurais très bien pu m'en passer si, justement, je n'avais pas vu le film de Whedon tant le traitement  choisi donne par trop la part belle aux effets et à l'action spectaculaire sur la narration et la mise en scène. J'en veux pour preuve l'absence à peu près totale de construction des personnages qui s'agitent un peu vainement sous nos yeux en étant réduits à quelques attitudes et à leur costume sans qu'on sache ce qui les anime et les a amenés-là. Pire encore, cela s'applique aussi aux héros et l'on se dit que tant les acteurs que Branagh ont dû faire des efforts pour faire semblant d'y croire. Ah ça, je ne dis pas que c'est filmé avec les pieds ni que la représentation d'Asgard ou encore de la planète des hommes de glace ne sont pas réussies mais, si vous me permettez ce raccourci un peu facile, je trouve que c'est beaucoup de bruit pour rien. De fait je ne retiendrai que la performance de Tom Hiddleston dans le rôle de Loki dont le personnage est cent fois plus intéressant que celui du fâlot Thor.



Ensuite je me suis régalé en découvrant avec mon neveu Martin (10 ans) et Antonio son père, le CARS 2 réalisé par John Lasseter et Brad Lewis sur un scénario de Ben Queen.
Le film est extarordinaire ! Et si je le compare au précédent, il lui est non seulement absolument supérieur en termes de mise en scène, d'écriture et d'interprétation, mais aussi sur le plan émotionnel. J'y ai ri abondamment et me suis abandonné au plaisir enfantin d'une bonne histoire truffée de références cinéphiliques, en particulier aux Bond. Bien meilleur que le premier opus pourtant déjà très bon, celui-ci est dans la lignée du second TOY STORY au niveau de l'élaboration et de l'animation (aux sens propre et figuré) de ses personnages, mais il bénéficie en outre des derniers progrès réalisés dans ce domaine et qui en font un film splendide. Le travail, et le souci du détail dans le rendu, des décors, tout comme du moindre accessoire et élément, sont confondants. Je pense ici, par exemple, à la scène où l'on découvre Tokyo et ses lumières et où l'on voit, fugitivement mais l'effet est saisissant, celles-ci se refléter dans les flaques d'eau sur la chaussée. Magique. Un spectacle à ne pas rater.

ps : la suite demain, ou le jour d'après.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire