lundi 22 février 2010

the dirty dozen

Revu THE DIRTY DOZEN (Les Douze salopards) de Robert Aldrich. J'ai toujours été un grand fan de ce film pour son côté irrévérencieux et iconoclaste et sa dynamique si particulière.













Après coup, alors que je croyais connaître le film par coeur ou presque, je lui ai encore trouvé d'autres qualités, en particulier au niveau de la direction d'acteurs et du soin apporté à l'image. Je souligne ce dernier point parce que dans l'édition que j'ai trouvée le second dvd de bonus comporte le téléfilm de 1986, THE DIRTY DOZEN: NEXT MISSION d'Andrew V. McLaglen dont l'image (vidéo ?) est catastrophique pour en rester là (*)... Heureusement qu'Aldrich eut la décence de mourir avant de voir cet étron à l'écran.













Revoir le film c'est aussi l'occasion de redécouvrir un décor familier et contemporain du tournage. Ce petit village anglais avec cette mare au centre est en effet le cadre de 'Murdersville', un épisode de The Avengers tourné la même année !
Enfin, sur ce dvd de bonus, on trouve aussi trois documentaires d'intérêt inégal mais d'une certaine cohérence par rapport au film. Dans l'ordre on a donc le tournage du film (ARMED AND DEADLY: THE MAKING OF 'THE DIRTY DOZEN', 2006), un sujet sur l'inspiration du roman original (THE FILTHY THIRTEEN: REAL STORIE SFROM BEHIND THE LINES, 2006 de Constantine Nasr qui a aussi réalisé le making-of) et un consternant outil de propagande produit par le corps des Marines (MARINE CORPS COMBAT LEADERSHIP SKILLS, 1986 de Michael B. Christy, lieutenant-colonel à la retraite, qui a aussi fait l'acteur dont la série Tour of Duty/L'enfer du devoir).













Des trois, c'est surtout le film sur les Filthy 13 qui vaut le détour car on y découvre E. M. Nathanson, l'auteur du roman The Dirty Dozen (1967) (**) et on y apprend que l'histoire lui a été suggérée par un ami vétéran, Russ Meyer (est-ce le cinéaste ou un homonyme ?) qui lui a parlé de soldats condamnés à morts ou à de longues peines et qui, à la fin de la guerre, participèrent à une mission-suicide. Le mythe colporté par des journalistes et
des correspondants de guerre s'inspirait en fait d'une groupe de paras, les Filthy 13 commandé par Jack McNiece, de la 506th Airborne qui s'entraîna à Toccoa, Georgia, au pied de la montagne Currahee (cf. Band of Brothers !). McNiece était 1/4 Choctaw, et se rasa la tête comme un Mohican avant de décoller pour la Normandie. Il aurait raconté à ses hommes qu'en Oklahoma d'où il venait les Mohawks rasaient le scalp de leurs ennemis vaincus (cf. INGLORIOUS BASTERDS de Tarantino, inspiré du film d'Aldrich mais aussi de toute cette mythologie...). On connaît surtout ces hommes grâce à des images tournées avant le D-Dayy et où on les voitse faire des peintures de guerre ! Après Market garden, McNiece se prend une permission et est mis aux arrêts à son retour. On lui propose alors, en échange des charges, d'être volontaire pour une unité de reconnaissance aéroportée (pathfinders) et il entraîne avec lui d'autres soldats qui étaient aux arrêts... Ils furent très vite appelés pour aller aider la 101st coincée à Bastogne. Il aura fait quatre sauts, ce qui pour l'époque était incroyable.

(*) c'est tout de même une curiosité car outre Marvin, Borgnine et Jaeckel, seuls survivants du casting de 1967, on trouve deux tronches fameuses : d'une part Ken Wahl, qui n'était pas encore Vinnie Terranova,son personnage dans Wiseguy (Un flic dans la mafia) mais qui avait déjà tourné dans THE SOLDIER (film d'action dopé aux hormones de James Glickenhaus du début des années 80 dont plus personne ne parle au point que je doute parfois de l'avoir vu) ; d'autre part Larry Wilcox, l'ex-officier Jon Baxter dans la série Chips (dont j'attend le remake avec impatience !).
(**) mais il a aussi commis le scénar de NEXT MISSION ainsi que ceux de la série de 1988 !

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