mardi 4 août 2009

parenthèse(s)

C'est une manie que j'ai, à l'écrit comme à l'oral : j'ouvre des parenthèses, j'émaille mon discours d'incises, je me dilapide en digressions. Qu'il s'agisse d'une technique dilatoire ou d'une volonté jamais rassasiée de toujours en raconter plus, mais le fait est que je me perds souvent en circonlocutions qui donnent à mes phrases une architecture improbable.
C'est parfois un problème quand, par exemple, je dicte une trace écrite à des élèves en élaborant ma phrase au fur et à mesure que les idées s'enchaînent ou se proposent tout en donnant l'apparence d'une maîtrise anticipée. C'est alors de la voltige sans filet et j'aime assez ça. Enfin tant qu'un inspecteur des travaux finis n'est pas au fond de ma salle à prendre frénétiquement des notes sur un portable à des fins incriminantes.
Mais je me rends compte aujourd'hui que je suis aussi capable d'ouvrir des parenthèses dans mon existence au quotidien. Ainsi, après la parentèse de juillet faisant suite à la longue parenthèse de la fin d'année scolaire, quand tout n'est pas terminé et n'en finit jamais, s'est ouvert celle d'août qui est la plus curieuse. En effet, la parenthèse d'août est celle qui ne débouche que sur la reprise des activités et elle marque la fin de la parenthèse de l'été. En théorie du moins car il arrive que la chaleur ensoleillée nous accompagne encore en septembre. Mais en août, il y a aussi d'autres parenthèses telle que celle qui a commencé hier et qui s'achèvera lorsque je partirai en voiture en direction de Toulouse où je vais faire une autre parenthèse. Celle de cette semaine est la parenthèse suspendue, celle où je suis à la fois ici et déjà parti, en vacances et aussi en train de penser à la rentrée. Hier, pour la première fois, j'ai ressorti deux manuels nouveaux et commencé à jeter, d'abord des notes manuscrites, avant de les reporter sur mon Mac. En vacances mais...
Et vous l'aurez remarque, tout ça sans ouvrir la moindre parenthèse.

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