THE NAKED CITY est réalisé en 1948 par Jules Dassin sur un scénario d'Albert Matz et de Martin Wald. Tourné dans les rues de la ville à l'insu des passants et photographié comme un documentaire (le chef-opérateur William H. Daniels reçut d'ailleurs l'oscar pour son travail), le film fait désormais partie du patrimoine cinématographique et culturel de la ville. Il est surtout l'essentiel chaînon manquant entre les films noirs des années trente-quarante et les films policiers des années 50 et suivantes. Il permet aussi de comprendre d'où viennent ces images qui continuent à nourrir tant de cinéastes et de réalisateurs de télévision et d'où sortent ces scènes si familières dès lors qu'il est question d'enquête policière.
Je mettrai en ligne d'autres billets consacrés à ce film si riches, avec entre autres beaucoup d'images précieuses du New York de 1948, mais j'ai préféré commencer par un passage qui m'est cher en cela qu'il ne concerne pas directement l'intrigue et que l'on n'aperçoit que fugitivement la ville. Il s'agit d'un échange (une dispute, même pas !) entre Jimmy Halloran, le jeune détective joué par Don Taylor et sa jeune épouse, Jane, très joliment interprétée par Anne Sargent.
La fraîcheur de ces deux comédiens est un régal, tout comme l'objet de leur dispute : leur fils a désobéi à une consigne et elle demande à son mari de lui donner une correction. Celui-ci y rechigne et refuse l'idée que ce soit son rôle sous prétexte qu'il est l'homme de la famille ; on comprend qu'elle aussi s'y refuse et que cela l'arrange de refiler cette patate chaude à son époux.
Du coup, l'appel de son supérieur lui permet de se défiler non sans avoir roulé une pelle mémorable pour l'époque à mon sens à son épouse qui est en short et a le ventre à l'air. Punaise !
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