J'ai commencé hier à m'acclimater à la chaleur de juillet en gardant la fenêtre et les volets donnant à l'ouest fermés jusqu'à 21h. J'en ai profité pour voir le DAS BOOT de Wolfgang Petersen que je n'avais pas vu alors que je suis fan de presque* tous les films de sous-marin. C'est d'autant plus curieux que je suis excessivement claustrophobe et foncièrement pacifique, mais ça doit être à cause de la série Voyage to the bottom of the sea et surtout du film FANTASTIC VOYAGE que j'aime autant ce genre qui culmine dans THE HUNT FOR RED OCTOBER qui demeure, dans les limites de son origine clancyenne, le meilleur film de sous-marins. Ensuite, j'y mettrai désormais DAS BOOT. Sans hésitation et plutôt deux fois qu'une tant ce film épique dans sa dramaturgie et terriblement humain dans son traitement m'ont emballé au point de goûter à nouveau au plaisir de certains mots allemands.
Inspiré du roman d'un ancien journaliste de guerre, Lothar G. Buchheim, le film relate d'une manière hyper-réaliste, la patrouille d'un u-boot dans l'Atlantique fin 1941. Il donna à Wolfgang Petersen, jusque-là cantonné à la téloche, une notoriété qui lui permit d'enchaîner ensuite avec DIE UNENDLICHE GESCHICHTE (The neverending Story) en 1984 puis de débuter une carrière américaine avec le très bon film de SF qu'est ENEMY MINE. Son meilleur film demeure IN THE LINE OF FIRE avec Eastwood en 1993.
Le film révéla aussi Jürgen Prochnow, un immense acteur qu'Hollywood s'empressa de récupérer pour ne lui faire tourner que des daubes même si je me souviendrai toujours de son rôle dans THE KEEP (La Forteresse noire), le film fantastique de Michael Mann dont on ne parle jamais, et surtout, sa composition, fugitive, du duc Leto Atreides dans le DUNE de Lynch.
A noter, au rayon artistique, que Herbert Grönemeyer qui joue le lieutenant Werner, le journaliste alter égo de Buchheim est en fait un auteur-compositeur-interprète allemand très réputé en Allemagne ; mais aussi que la chanteuse dans le bordel au début du film est interprété par Rita Cadillac, une chanteuse et danseuse qui eut son heure de gloire dans les années 50-60, tournant par exemple dans le MÉLODIE EN SOUS-SOL de Verneuil. Enfin, pour ceux que ça intéresserait, le sous-marin fut ensuite utilisé pour une séquence fameuse à la fin des AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE...
Sinon, j'ai revu avec délectation le CONSTANTINE de Lawrence. C'est, avec THE MATRIX et MY OWN PRIVATE IDAHO, un des trois seuls bons films de Keanu Reeves. J'en profite pour vous conseiller la lecture de la bd originale.
Aussi vu le TAKEN de Pierre Morel, un des poulains de l'écurie Besson qui lui avait déjà fait gagner quelques euros avec BANLIEUE 13 et a remis ça avec ce thriller musclé et sec mettant en scène un Liam Neeson jasonbournesque en diable. Le film se laisse étonnament bien voir pour ce qu'il est : un divertissement sans état d'âme ni profondeur quelconque. Pour cela, je vous conseille plutôt la lecture de La dernière arme de Philip Le Roy (Points Thriller 1839).
Neeson est très crédible, beaucoup plus qu'en jedi et je suis du coup curieux de voir ce qu'il donnera en Hannibal Smith dans la version de Joe Carnahan de The A-Team ou en Zeus dans le remake du CHOC DES TITANS !
* U-571 et K1-19 : THE WIDOWMAKER sont à oublier...
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