mardi 3 mai 2011

la loi du silence


J'ai grandi dans la foi catholique et même si, depuis, j'ai totalement abandonné la religion pour l'athéisme le plus complet, j'en ai gardé certains restes. Je me souviens combien en particulier, j'avais été marqué par la vision du I CONFESS d'Alfred Hitchcock car il mettait en scène un prêtre catholique accusé de meurtre et ne pouvant prouver son innocence car le meurtrier lui avait confessé sa culpabilité. Cette puissance des voeux, la force du secret de la confession étaient une évidence pour l'enfant que j'étais, comme elles l'étaient pour Hitchcock, élevé par des Jésuites et pour qui les affres du Père Logan étaient très compréhensibles.
Le revoir, en adulte cinéphile (et donc athée) est une autre chose, mais le film n'en est pas moins formidable. La mécanique de la culpabilité, la volonté obstinée du policier (Karl Malden, excellent) à coincer le prêtre (on soupçonne une vieille rancoeur contre l'Egise même si elle n'est jamais évoquée), le chantâge à la lâcheté employé par le meurtrier lui-même (Otto E. Hasse), le jeu tout en retenue de Montgomery Clift, sans parler de l'utilisation du décor de la ville de Québec et du souci accordé aux cadrages, tout concorde à en faire un des meilleurs films d'Hitchcock.

Hitch faisant son apparition traditionnelle au début du film...






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