jeudi 5 mai 2011

vengeance

BAO CHOU est réalisé en 1970 par Chang Cheh sur un scénario qu'il a coécrit avec Ni Kuang. C'est une histoire simple : un homme débarque en ville avec pour seul but de retrouver et de tuer toutes les personnes responsables de la mort de son jeune frère, un comédien assassiné cruellement parce qu'il avait osé ridiculiser un notable qui faisait des avances à sa femme. L'homme, c'est David Chiang ; le jeune frère, c'est Ti Lung ; et peu importent les autres

Un gage de qualité et d'efficacité qui n'a rien perdu de son impact, surtout depuis que Tarantino lui a rendu hommage.

Chang Cheh, l'interview de Julien Sévéon le rappelle en bonus, était misogyne ; normal donc que tout commence par la faute d'une femme...


On a beau être dans un film d'arts martiaux, la thématique noire du gangster est très sensible, en particulier en connexion avec les seigneurs de la guerre (cf. le personnage du Générallissime).

Le début de la fin pour Ti Lung : à noter qu'il débarque dans le restaurant en tenant une cage avec un oiseau, comme le fera plus tard Chow Yun-fat dans la séquence d'ouverture de LAT SAU SAN TAAM de John Woo en 1992.


David Chiang après avoir tué un type dans son sommeil et collé une beigne à sa belle-soeur...

Elle n'avait qu'à pas trahir Ti Lung, bien fait !


L'agonie de David Chiang aussi théâtralisée que celle de son frère, le ralenti y est pour beaucoup...

On pourra objecter le côté factice de l'hémoglobine qui sent la teinture d'iode mais cela participe, avec les bruitages artificiels, avec la mythologie attachée au récit qui ne se veut pas du tout réaliste.

Le héros ne se fait pas tuer : il consent à mourir quand il a finalement rempli la mission qu'il s'est fixée, nuance.

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