lundi 4 octobre 2010

billion dollar brain

Il y a une séquence géniale dans BILLION DOLLAR BRAIN qui démontre pourquoi Harry Palmer n'est pas James Bond (même si c'est Harry Saltzman qui l'a produit et Maurice Binder qui en a conçu le générique) : Palmer est réveillé par un employé de l'hôtel de Riga qui pousse une desserte avec des plats alors qu'il n'a rien commandé. C'est en fait le colonel Stock (voir FUNERAL IN BERLIN) qui vient ("incognito") le prévenir qu'il court un danger. Ils conversent toute en buvant tandis que le colonel quitte son déguisement pour enfiler son uniforme caché dans les plats. Pendant ce temps Palmer est en dessous longs comme seul en portait selon moi Charles Ingalls. Sauf qu'il les porte avec une classe toute britannique !
Troisième aventure du héros de Len Deighton, BILLION DOLLAR BRAIN est la plus barrée et ça doit être pour cela qu'elle a été réalisée par Ken Russell et produite par Andre De Toth, le réalisateur borgne célèbre pour son HOUSE OF WAX avec Vincent Price !
Le film est excessivement jouissif car il se paye le luxe de confronter dans une joyeuse désinvolture les univers de LeCarré (la Finlande, la Lettonie, les Soviétiques...), de James Bond (le milliardaire fou avec un plan diabolique et une armée cachée !) et d'offrir l'ultime occasion de se délecter de la beauté de Françoise Dorléac qui ne survit pas à cette année puisqu'elle mourut dans un accident d'autombile. A ce sujet, le plan de la voiture de Palmer sombrant dans les eaux gelées est assez glaçante pour le coup.
Deux mots encore : si vous êtes attentifs, vous repèrerez Donald Sutherland devant un ordinateur. Enfin, et là aucun besoin d'être attentif, attardez-vous cependant sur l'excellente musique qui accompagne le film avec un thème qui colle ensuite au palais ; elle est signée Richard Rodney Bennett et elle est juste splendide.










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