lundi 11 octobre 2010

monsieur st-ives

"No, i like beds that are already slept in : they're warmer."

Film singulier à plus d'un titre, ST-IVES est l'adaptation d'un roman de Ross Thomas par Barry Beckerman et réalisé par Jack Lee Thompson. C'est l'un des derniers films de la période bénie de Thompson et de Bronson, celle des années 70. Ensuite ce furent les années 80 et les films de justiciers solitaires : oublions-les.
En 1971, sur fond de photo lumineuse (Lucien Ballard, le chef-op de Peckinpah) et de basses de Lalo Schifrin, Charles Bronson interprète Ray St-Ives, un auteur de polar semi-fauché (il vit dans un hôtel miteux, mange des sandwiches mais joue et roule en Jaguar) engagé pour un taf de détective privé par un cinéphile mystérieux (John Houseman), entouré d'une femme vénéneuse (Jacqueline Bisset) et d'un psychiatre agaçant (Maximilian Schell). Le film déploie son intrigue en alternant les morts, les rebondissements jusqu'au point où, comme chez Chandler dans THE MALTESE FALCON, on ne sait plus qui fait quoi sinon que tout le monde trempe dedans sauf St-Ives. L'avant-dernière séquence a lieu au bord d'une piscine de laquelle on tire une Jacqueline Bisset trempée. Ironie du sort, elle atteindra l'année suvante une notoriété planétaire en plongeant avec un t-shirt blanc dans THE DEEP de Peter Yates !

ps : guettez, en voyous, les jeunes Robert Englund et Jeff Goldblum !
pps : les deux films dont Procane regarde la fin sont, respectivement, THE BIG PARADE (1925) de King Vidor et BIRTH OF A NATION (1915) de D.W. Griffith.





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