Il y a tellement à montrer et à dire à propos du CAPTAIN BLOOD de Michael Curtiz qu'il y aura donc plusieurs billets. Commençons donc par le côté pirate. Enfin, ceux-là n'en sont pas, mais Blood ne serait jamais devenu un pirate sans le colonel Bishop (Lionel Atwill), à gauche, cruel planteur et supporter du roi James qui a envoyé ces hommes aux colonies pour devenir des esclaves. Au centre, sa nièce, Arabella (Olivia de Havilland) qui, pour le sauver des mines, achète Blood et s'en entiche aussitôt. A droite, le gouverneur de Port Royal (George Hassell) qui va redonner l'occasion à Blood d'exercer sa médecine en raison de la goutte qui le fait souffrir. Comme je le comprends.
On a beau être au XVIIe siècle, mais la dénonciation de l'esclavage, qui ne touche pas que des Africains mais aussi des Britanniques, est au coeur du film car il nourrit la rancoeur et la haine de ces hommes qui deviendront ensuite volontiers des pirates. Mais bon, c'est une colonie anglaise, et non américaine, alors on imagine que cela devait faire sourire le public de l'époque.
Errol Flynn est Blood et il accepte de devenir partenaire avec le Français Levasseur joué par le meilleur vilain du cinéma de l'époque, l'excellent Basil Rathbone dont l'accent français est délicieux.
Si Flynn n'était pas un escrimeur, Rathbone avait été, lui, champion militaire, et cela donne à leur premier combat (il y en aura d'autres dans d'autres films), une crédibilité inattendue et plaisante.
Les bâteaux étaient en fait des miniatures particulièrement bien conçues et soignées.
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