samedi 24 mars 2012

il était une fois en amérique








Ultime film de Sergio Leone qu'il mit des années à mettre en chantier, ONCE UPON A TIME IN AMERICA est, avec THE GODFATHER, l'un des films essentiels pour bien apprécier l'envers du décor de la construction de la société étatsunienne. C'est aussi l'un des meilleurs films de Robert De Niro et, surtout, de James Woods. Je ne me souvenais pas de grand chose du film, hormis la musique entêtante de Morricone, mais j'avais gardé en mémoire son personnage et sa susceptibilité pathologique. J'avais oublié le montage faisant la navette entre le "présent" des années 60, puis l'enfance des personnages du film et la période de la prohibition. Mais aussi le fait que Noodles est un opiomane et que l'on peut considérer (et l'ultime plan va dans ce sens) que tout le film n'est qu'une rêverie induite par l'opium et que rien ne s'est vraiment déroulé comme on le comprend. Je me suis aussi rendu compte que, comme la première fois, je ne suis toujours pas convaincu que Max se jette dans le camion à ordures ; je l'imagine plutôt avoir préparé un plan B, une fuite au cas où Noodles refuse de le tuer. Quant au fait que Deborah (Elizabeth McGovern) ait fini sa vie avec Max, trahissant ainsi son seul amour (à cause du viol ?) cela m'était sorti de l'esprit tout comme le fait que c'est une Jennifer Connelly de treize ans qui l'incarne enfant.
Sinon, j'ai été une fois de plus époustouflé par l'ampleur de la mise en scène de Leone qui témoigne de la même maîtrise qu'il s'agisse d'animer une rue emplie de figurants en costumes ou pour une scène intimiste. Son souci du détail, du vérisme, de s'attacher à la vérité historique renvoie à ses oeuvres antérieures, en particulier GIU LA TESTA (Il était une fois la révolution) qui est aussi une histoire d'amitié trahie à cause d'une femme. Un classique à (re)découvrir absolument.

2 commentaires:

  1. Je te conseille de te renseigner ; toute la partie où de niro est vieux est rêvée lorqu'il fume de l'opium donc le Max vieux, la scène de démaquillage, le fils de Deborah, tout ça c'est dans sa tête (et c'est pas moi qui le dit mai Leone lui meme)
    voir ici : http://www.allocine.fr/communaute/forum/message_gen_nofil=372290&cfilm=1941&refpersonne=&carticle=&refserie=&refmedia=.html

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  2. Merci de ce commentaire, même anonyme, car ils se font rares désormais. Néanmoins j'aime assez me faire mon idée sur les films sans nécessairement lire ce que les réalisateurs eux-mêmes avaient en tête. Ainsi, par exemple, quoiqu'en dise Ridley Scott, je reste persuadé que Deckard est un répliquant et que le chat de RIpley a été infecté par l'alien...

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