vendredi 16 mars 2012

sucker punch











En quelques films Zack Snyder a réussi à porter à l'écran des graphic novels que je pensais inadaptables, tels que le 300 de Miller et les Watchmen de Moore et Gibbons. Et rien que pour ces deux-là, il est rentré dans mon panthéon personnel. Je n'avais pourtant pas été voir son SUCKER PUNCH en salle et j'avais beaucoup de réserves à son sujet. Je craignais que les images excitantes des bande-annonces ne résistent pas à la durée et que le scénario ne soit pas à la hauteur ; j'étais aussi inquiet à cause de la distribution girlie du film qui me donnait l'impression d'avoir été pensée pour le public japonais. Eh bien j'avais tort. SUCKER PUNCH, que Snyder a réalisé mais aussi coécrit avec Steve Shibuya, n'est pas un grand film, mais un film à part, tout comme l'est le SPEED RACER des frères Wachowski. Il est d'une invention permanente, tant au niveau du cadrage, de l'image (Larry Fong était déjà de l'aventure WATCHMEN) que du montage et propose un univers cohérent, totalement décalé et hors du temps, avec un plaisir qui est communicatif. La musique y joue un rôle essentiel car elle est le vecteur qui permet à Babydoll de s'échapper de la réalité. Tyler Bates et Marius De Vries s'en sont donnés à coeur joie en remixant et triturant des morceuax déjà éprouvés pour leur donner une nouvelle vie. La jeune et talentueuse comédienne Emily Browning, déjà remarquée quand elle joua Violet dans LEMONY SNICKET'S..., interprète même trois des chansons revisitées par le film : Sweet Dreams (Are Made of This), Where Is My Mind? et Asleep.
Outre la blonde (pas sa couleur naturelle) Babydoll, je relèverai aussi les performances d'Abbie Cornish (Sweet Pea) et de Jena Malone (Rocket). Mais ma meilleure surprise (outre de retrouver Emily Browning) aura été de découvrir Scott Glenn, la figure du sage patriarche et qui est, à 69 ans, encore formidable de charisme. Je n'oublierai jamais cette année 1983 où je l'ai vu à la fois dans THE RIGHT STUFF de Kaufmann et THE KEEP de Mann. Béni soit Snyder de l'avoir choisi  !

ps : je trouve, mais c'est peut-être aussi un fait exprès, que les zombies allemands de l'épisode des tranchées, rappellent fiurieusement les policiers du JIN-RÔ de Hiroyuki Okiura (1999).
pps : ce billet est dédicacé à Poky dont c'est aujourd'hui l'anniv'

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire