Je n'avais pas spécialement eu envie de voir THE KING'S SPEECH lors de sa sortie en salles tant le battage médiatique, en particulier lorsque le film reçut quatre oscars (meilleur acteur, meilleur film, meilleur réalisateur pour Tom Hooper et meilleur scénario), et puis aussi parce que je ne suis pas non plus très accro aux biopics, ces vies célèbres magnifiées par le cinéma. J'avais tort et je m'en félicite.
En effet, cela m'a donc permis de le découvrir tranquillement, sans me poser des questions du style "est-ce que la mise en scène valait un oscar ?", "est-ce que l'oscar n'aurait pas dû aller à Geoffrey Rush ?" ou "INCEPTION ne méritait-il pas davantage de rafler le meilleur film ?" Non, j'ai profité, avec un plaisir naïf assumé, ce film si britannique, joué par des comédiens du Commonwealth, écrit par un vieil Anglais (David Seidler) et mis en musique par un jeune Français (Alexandre Desplats).
Geoffrey Rush joue donc Lionel Logue, cet Australien expatrié à Londres, qui va devenir, difficilement mais sans jamais perdre ni son intégrité ni son humanité, le praticien et ami du futur puis de l'actuel roi George VI en l'aidant, en particulier, à prononcer son discours d'entrée en guerre de 1939. On ne rappellera jamais assez combien ce comédien, récompensé d'un oscar pour son interprétation dans SHINE, est non seulement génial mais aussi touchant par sa simplicité.
Helena Bonham Carter (qui aurait du remporter elle aussi une statuette) est Elizabeth, la duchesse deYork et elle est absolument divine, impulsant à son personnage un mélange de force et de fragilité qui est épatant. Colin Firth est George alias Bertie, et si sa prestation est remarquable, je me demande si l'oscar n'est pas un peu exagéré. Mais bon, compte tenu de sa carrière, ce n'est pas volé non plus.
Michael Gambon joue le père de George, le cinquième, et quoiqu'on ne le voit que dans deux scènes, il réussit à rendre son personnage attachant et émouvant. Bon, trois scènes.
Guy Pearce, un acteur australien, incarne le futur (et bref) roi Edward VIII, celui qui abdiqua pour épouser sa divorcée de coeur et dont la rumeur dit aussi qu'il avait des sympathies pour le régime nazi.
Eve Best, comédienne britannique extraordinaire, que les fans de Nurse Jackie connaissent bien, y joue Wallis Simpson, la divorcée américaine, celle par qui le scandale arrive à Buckingam Palace.
Le toujours très bon Timothy Spall est Winston Churchill, et il est bien sûr impeccable.
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