vendredi 9 juillet 2010

the inglorious bastards

Dans Le dinosaure et le bébé, un épisode de "Cinéastes de notre temps" de 1967 on écoutait bavarder Fritz Lang et Jean-Luc Godard. Dans l'unique bonus du dvd on assiste à une conversation entre Quentin Tarantino et Enzo G. Castellari (tournée alors que Tarantino n'avait pas encore commencé le tournage de ses INGLORIOUS BASTERDS). Le face-à-face révérencieux entre le vieux maître et le disciple est un indispensable supplément à voir après le film.











Un passage de la conversation au sujet de l'usage du ralenti dans le film permet à Castellari de pointer deux cinéastes majeurs à ses yeux, le Sam Peckimpah de THE WILD BUNCH et l'Akira Kurozawa des SEPT SAMOURAIS. Ce moment intervient après celui où Tarantino rappelle l'influence qu'avait eu le CROSS OF IRON de Peckimpah, réalisé en 1977, un an avant le tournage par Castellari qui, étrangement, ne se réfère pas trop aux films de guerre. De fait, plus le film avance, en particulier lors de la séquence finale à bord du train, et plus je trouve qu'il a fait un western anachronique, jouant sur les codes du genre en les transgressant à la manière d'un Leone.






















Intitulé en italien QUE MALEDETTO TRENO BLINDATO, le film est surtout depuis connu sous son titre américain, THE INGLORIOUS BASTARDS (après avoir conu une exploitation en vhs sous ceux de DEADLY MISSION puis de GI BRO !). L'édition dvd d'Universal propose une version originale italienne et une vf. Et, pour une fois, agacé de voir des GIs parler en italien, j'ai opté pour la vf. Bon alors ne nous le cachons pas, les dialogues sont vraiment pathétiques mais deux des comédiens sont doublés par Jacques Balutin et Gérard Hernandez, ce qui amplifie les rares mais indéniables moments de pure comédie que les scénaristes ont glissé dans le film.










Le casting est une tuerie de série Z : Bo Svenson et Fred Williamson (le premier a depuis joué dans KILL BILL et INGLORIOUS BASTERDS, tandis que le second était dans FROM DUSK TILL DAWN), mais aussi le regretté Michel Constantin en résistant. A noter aussi la présence de Debra Berger, qui joue l'infirmière résistante, et dont le seul titre de gloire est d'avoir joué dans EMMANUELLE IN BANGKOK.



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