"Hey, Sam, don't get yourself killed : that would inconvenience me..."
Je suis curieusement devenu un fan absolu de Sam Peckinpah en découvrant son ultime film, THE OSTERMAN WEEKEND en 1983. Ce n'était même pas son film puisqu'il ne l'avait pas écrit. Il est mort peu après sans que je le sache. Ce n'est que bien plus tard que j'ai commencé à me faire une idée de ce réalisateur mythique à travers deux films en particulier, THE GETAWAY et, surtout, CROSS OF IRON qui me choqua à jamais en me donnant à voir le côté allemand de la Seconde Guerre mondiale. Ma cinéphilie grandit avec l'envie de découvrir le fameux THE WILD BUNCH, envie que je compensais en me régalant de BRING ME THE HEAD OF ALFREDO GARCIA jusqu'à ce que je me dégotte un import en dvd de cette chevauchée sauvage qui porte si bien son titre. Et puis je suis tombé sur le chaînon manquant de cette filmographie disparate, le premier film, celui qui marqua les esprits et fit de Peckinpah le cauchemar des studios : MAJOR DUNDEE.
Réalisé en 1965, à une époque où il avait déjà une réputation à la télévision, ce film est la matrice de tous les autres, des grands qui suivront, avec difficulté tant il eut du mal à accoucher de celui-là. La faute, outre le caractère impossible de Peckinpah, en incomba aux studios et au producteur, Jerry Bresler. Le tournage ne survécut que grâce au sacrifice que Charlton Heston consentit en négociant avec les studios de ne pas être payé ! C'est ce qu'on apprend en regardant le long extrait de PASSION & POETRY: THE BALLAD OF SAM PECKINPAH le docu de Mike Siegel (un cinéaste allemand) de 2005 dans lequel on voit plusieurs acteurs du film (dont Coburn mort en 2002, mais aussi la fille de Peckinpah) et qui se trouve en bonus sur le dvd.
L'affrontement entre Heston, le major yankee qui veut se faire un nom alors qu'on la cantonné à garder des prisonniers sudistes et Harris (qui fait carrément penser à Dennis Hooper!), le capitaine sudiste qui le hait parcourt tout le film dans lequel on voit aussi la question noire être évoquée. Le film est impressionnant de bout en bout.
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