samedi 31 juillet 2010

rififi à tokyo

Edité par Cité Films (dans un packaging comprenant aussi UN HOMME EST MORT, à lire prochainement !) RIFIFI A TOKYO est un polar étonnant réalisé en 1961 par Jacques Deray au Japon, sur un scénario de José Giovanni adaptant une intrigue d'Auguste Le Breton.
L'histoire est basique : le casse d'une banque (organisé par Charles Vanel) pour dérober une énorme pierre précieuse requiert les compétences techniques d'un ingénieur (Vitold) accompagné de sa femme (Barbara Lass) à qui un vétéran de Corée parlant nippon (Carl Böhm) va servir de guide. On sait dès le début que ça ne va pas bien finir, car il y a ce parfum d'inéluctabilité dramatique, comme chez Verneuil et Melville, mais on suit jusqu'au bout, tenus en haleine par les bons mots de Giovanni, parfois absurdes. Deray avait voulu filmer Tokyo et il s'en est donné à coeur joie, à tel point qu'on se demande pourquoi il n'y a pas eu davantage de films français tournés là-bas.
Carl Böhm, qui fut le François-Joseph de la série des SISSI, venait de jouer dans le PEEPING TOM de Powell et il incarne ici un truand très convaincant et très sportif. Il se lia avec Barbara Lass qu'il épousa peu de temps après la sortie du film et le divorce de celle-ci d'avec Roman Polanski !
La majorité de l'équipe technique était japonaise (très belle photo de Tadashi Aramaki) et, d'ailleurs, tous les dialogues japonais ne sont même pas sous-titrés ce qui donne une agréable étrangeté au film, un véritable exotisme, comme dans cette scène où cet acteur autrichien vient tailler la bavette avec un chef yakuza dans une salle de jeu et à laquelle, du coup, on ne comprend rien, sinon l'intention !
A noter, enfin, que deux des comédiens japonais, Keiko Kishi (la soeur) et Eiji Okada (Riquet) seront du casting de THE YAKUZA de Pollack en 1974.











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