samedi 10 juillet 2010

moonfleet

MOONFLEET [Les contrebandiers du Moonfleet, 1955] est pour moi l'un des plus beaux films du monde et l'un des meilleurs de Fritz Lang. Boudé par la critique à sa sortie, ignoré par les dirigeants de la MGM (qui imposèrent une fin différente à Lang), le film ne gagna ses titres de noblesses qu'une dizaine d'années plus tard. C'est en particulier à Lang lui-même qu'on doit de bien connaître ce qu'il a voulu faire avec MOONFLEET car il fit cadeau à la Cinémathèque française des scénarios du film annotés de sa main. C'est ce que l'on apprend dans LES MESSAGES DE FRITZ LANG, le film de Bernard Eisenschitz qui se trouve en bonus et qui éclaire la genèse du film avec une affection et une minutie essentielles.
Tout me plaît encore dans MOONFLEET, y compris le fait que Stewart Granger, le héros de ma jeunesse, y incarne un type odieux, un salaud mondain, une ordure raffinée qui ne se rachète qu'in extremis, en mentant jusqu'au bout à John Mohune, symbole d'une innocence et d'une probité absolues.
Le travail sur les décors est une tuerie, car hormis les scènes de plage, tout est réalisé dans le plus grand décor de la MGM sous la supervision de l'unique Cedric Gibbons.











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