Dans les couloirs vides
Seule mon ombre
Justifie le bruit de mes pas.
Hier après-midi, en préambule à l'ultime conseil de classe de cette année scolaire, je m'étais rendu dans ma salle de cours où je pensais voir ladite classe, ou du moins quelques uns de ses représentants. Ce sont des élèves de bac professionnel mécanique auto et carrosserie qui passent leurs épreuves écrites la semaine prochaine. Je n'aurais donc pas pu leur prodiguer mes derniers conseils ni leur dire combien ils allaient me manquer, y compris les plus cossards d'entre eux.
Marcher dans les couloirs vides d'élèves sans le murmure habituel résonnant en sourdine d'en dessous les portes des salles de cours est une expérience déjà ancienne pour moi car elle remonte à l'époque où j'étais un étudiant surveillant de cette espèce qui a disparu lorsque le statut a été supprimé, fermant ainsi la porte à une multitude d'apprenti profs ne pouvant pas faire autrement que marner pour se payer leurs études. J'ai toujours trouver une étrangeté familière à ces espaces, toujours eu cette impression d'une réalité alternée, d'un rêve éveillé de somnambule conscient.
J'y retournerai vendredi pour préparer les salles de composition du bac professionnel dont je serai responsable, pour partie, la semaine prochaine, mais c'en est fini pour les élèves ; c'est donc l'été qui commence...
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