mardi 14 juin 2011

legend of the fist (suite)


Le premier plan du film nous plonge dans la France en guerre de 1917. Ce prologue irréaliste (croisement de FULL METAL JACKET et de wu xia pian) a le mérite d'enraciner le personnage de Chen Zhen dans cette dialectique post-traumatique de la Grande Guerre où sont morts beaucoup de Chinois qui n'ont guère été mieux traités que les indigênes des colonies européennes. A telle enseigne qu'ensuite, le film le rappelle, les Européens laisseront le Japon envahir progresivement la Chine qu'ils s'étaient auparavant partagé. Film historisant, comme l'était le grand IP-MAN, et donc pas seulement de baston, et pas uniquement (aussi) une récupération mercantile des films précédents.


Plan de Shangai en 1925, véritable Las Vegas chinoise où les Triades, les Seigneurs de la Guerre, les Japonais et les Européens se tolèrent en attendant l'inévitable et en se saoûlant d'alcool et de femmes...

Il y avait longtemps que je n'avais pas revu Chu Qi, et la voir chanter (est-ce elle ?) et jouer les espionnes est vraiment rafraîchissant...


Plus ça va et plus Anthony Wong Chau-Sang se bonifie. Il incarne ici un Maître Liu débonnaire, plus ou moins crédule et homme d'affaire, plus sensible et plus matois qu'il n'y paraît. Il semble sorti d'un film de Chang Cheh...


Donnie Yen est décidément un comédien et un artiste martial hors pair et c'est toujours un plaisir que de le retrouver.


Souvenir de France qui va trahir l'identité de Chen Zhen... la question de l'unification à venir de la Chine est beaucoup évoquée mais jamais le communisme ou Mao ; il y a bien ces étudiants mais...


En tout héros qu'il se doit être Chen Zhen est copieusement torturé avant de renaître en guerrier invincible ; il trouve cependant le moyen de rire de ses tortionnaires : la classe !

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