Hier après-midi, au lieu de faire cours, j'ai été avec quelques collègues rendre un dernier hommage à un collègue décédé en début de semaine. Un décès brutal, violent parce qu'inattendu, indécent et troublant. Il n'avait qu'une dizaine d'années de plus que moi. C'était la première fois que je rentrais dans la cathédrale de Sens et je dois bien admettre que si ça n'a pas ranimé la flamme de mon catholicisme (qui s'est éteinte il près de trente ans déjà), le prêche très oecuménique du prêtre qui officiait était sobre et humain. Tout comme, et plus encore, fut l'éloge d'un de ses amis, un collègue principal qui ressemble à Stéphane Freiss s'il avait été prof de philo. Il a su trouver le ton, parfois cassé par les larmes à peine retenues, et des mots d'une rare justesse et d'une profonde amitié. Ç'aurait pu être simplement beau mais il a fallut que, ensuite, un énergumène politicien que j'ai ensuite pu identifier (mais que je ne nommerai pas car je ne veux pas en plus lui faire de la publicité) ne vienne annôner un speech d'une miêvrerie affligeante et convenue qui s'est rapidement transformé en discours de campagne du plus mauvais goût. Néanmoins, je n'étais pas venu pour ça et puis, à la fin, j'ai eu la surprise de revoir Christian, un ami que je n'ai plus vu depuis des lustres et j'ai retrouvé dans le sourire de son regard l'assurance que cela n'allait pas devoir durer plus longtemps. Du moins je l'espère.
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