jeudi 17 septembre 2009

Dix ans déjà : le jour où la Lune s'arracha à l'orbite terrestre

Une fois encore je me permets de traduire un article trouvé sur fanboy.com (cliquez sur le titre ci-dessous) tant ce que son auteur y raconte me semble juste et intéressant. Ayant toujours été moi-même un fan de Cosmos : 1999 avec laquelle j'adorais me faire peur et qui rétrospectivement me fera toujours sourire à cause du délicieux léger accent québéquois de la version française diffusée par TF1 en 1977-1978, je ne peux qu'abonder dans son sens...

Dix ans déjà : le jour où la Lune s'arracha à l'orbite terrestre par Michael Pinto,13/09/09

Après des années de stockage de déchets radioactifs sur la Lune, des explosions nucléaires massives arrachèrent la Lune à l'orbite terrestre le 13 septembre 1999 – c'était jour pour jour il y a dix ans de ça. Auparavant, en 1994, des inquiétudes similaires étaient apparu suite à la fermeture de l'Aire de Stockage Nucléaire Une, mais la croissance phénoménale de l'économie consécutive à la fin de la Troisième Guerre mondiale de 1987 avait éludé tous les signes avant-coureurs évidents. 3,648 jours se sont écoulés à ce jour depuis cet incident et, en dépit des nombreuses tentatives faites pour rentrer en contact avec les 311 membres de l'équipage de la base lunaire Alpha, leur sort est toujours un mystère.
Bien entendu, vous aviez compris que le paragraphe précédent était de la pure science-fiction directement tirée de l'intrigue de la série télévisée Cosmos : 1999. Dans ma jeunesse, Cosmos : 1999 fut l'une de mes séries favorites et je suis actuellement attristé de vivre dans un XXIe siècle qui semble si primitif par rapport au monde que je regardais sur mon téléviseur noir et blanc en 1975. J'étais trop jeune alors pour comprendre le succès grandissant de Star Trek, mais au début des années 70 je pus découvrir la série lors de rediffusions avec la même fraîcheur. Mais avoir vu chacun des vieux épisodes de Star Trek après Cosmos : 1999 fut une véritable bouffée d'air frais
Cosmos : 1999 ne dura que deux années, mais trente ans plus tard elle garde toujours une place spéciale dans ma mémoire enfantine. Il est à regretter que les producteurs de la seconde et ultime saison de Cosmos : 1999 la terminèrent un an environ avant la sortie en salle de STAR WARS en 1977. Si ensuite, faire une série tv de science-fiction sembla une très bonne idée, dans les deux brèves années de 1975 à 1976, Cosmos : 1999 fut néanmoins la chose la plus suave dans un monde qui manquait cruellement de séries de science-fiction en première partie de soirée.
La série était splendide parce qu'elle s'était très largement inspiré de la direction artistique de 2001 : L'ODYSSÉE DE L'ESPACE – ce qui entraîna d'ailleurs une poursuite judiciaire–, mais tant qu'à piquer des idées autant les piquer au meilleur, n'est-ce pas ? Et ce que Kubrick fit dans ce film était le meilleur, et mon opinion de fan est qu'il tient encore la distance. Et puis, pour être juste, ces quelques similarités superficielles sont moindres eu égard à ce que Gerry et Sylvia Anderson apportèrent à la série avec leurs années d'expérience acquises en créant des séries telles que U.F.O. et Thunderbirds.
Je dirais aussi ceci à leur propos : à la différence d'un film à gros budget, il faut une sacrée dose de créativité pour entretenir une série tv semaine après semaine et Cosmos : 1999 eut une merveilleuse diversité d'intrigues que l'on n'avait pas vue depuis les séries de Star Trek originales des années plus tôt. Cependant, à la différence de Star Trek, les épisodes les moins intéressants de Cosmos : 1999 pouvaient être sombres et abstraites sur certains points. En fait, certains épisodes étaient davantage de mini-films d'horreur qu'ils n'étaient de la science-fiction. Dans l'un des mes épisodes favoris ["Le domaine du dragon, saison 1, épisode 23] les Alphans tombent sur un cimetière de vaisseaux dans lequel vit un monstre qui gobe les membres de l'équipage, les mâche et les recrache sous la formes de corps sans vie en quelques secondes seulement ! Et rappelez-vous que c'était plusieurs années avant que le film ALIEN ne sorte en 1979.
Rétrospectivement, je dirais que la série fut de tous temps l'une des plus sous-évaluée de toutes les séries de science-fiction. En fait, quand la série sortit, les critiques la haïrent passionnément ; je me souviens d'une critique d'Isaac Asimov qui la damnait en raison de la pauvreté de son aspect scientifique. Et si Asimov avait raison à ce sujet, il passait à côté d'un fait beaucoup plus important à savoir que si ce n'était pas le nec plus ultra en terme de littérature de science-fiction, la mise en scène et le jeu des comédiens étaient si puissants que la série réussissait à vous envoûter. Oui, c'était probablement de la mauvaise science-fiction, mais c'était de la sacrément bonne SF.

Une bonne partie de ce succès résidait dans le souci apporté à la création d'un univers original. La moindre parcelle de la base lunaire Alpha avait été particulièrement bien conçue et était merveilleuse à voir, des tubes de transport aux communicateurs qui permettaient de tout faire, ouvrir des portes comme servir de téléphone vidéo portable. D'un autre côté, la technologie extra-terrestre* qui était présentée l'était dans une large gamme de goûts et de couleurs. Ce qui rend cela encore plus étonnant est que s'ils le firent avec un budget télévisuel cela ne déparait nullement sur le plan visuel de la production cinématographique de cette époque.
Mais les effets spéciaux et la direction sans une bonne histoire ne sont que de la poudre aux yeux. Les scénaristes profitèrent de chaque épisode pour amener la série en un lieu différent. Il est certain que tous les épisodes ne sont pas d'égales qualités : par exemple, un épisode ["Les directives de Luton", saison 2, épisode 8] présente une planète peuplée de créatures végétales qui envoûtent les membres de l'équipage de la base lunaire Alpha qui la visitent. C'est pourtant parce qu'ils osèrent des trucs comme ça que la série réussit accoucher une fois de temps en temps d'un épisode dont vous vous souvenez encore des années plus tard.
Et l'air de rien, les comédiens de la série étaient formidables. A l'époque on critiqua leur jeu trop raide qui rappelait celui des marionnettes en bois des série comme les Thunderbirds. Alors qu'en fait les comédiens jouaient en retenue à la différence de ceux de Star Trek qui en faisaient des caisses. Une preuve s'il en fut est que, des années plus tard Martin Landau reçut un oscar pour son interprétation dans ED WOOD. Et ce n'était pas seulement Landau car il y avait une sacré combinaison de talents à l'écran. J'aime aussi le fait que la distribution de la série était internationale, et ce même su Star Trek l'avait précédé car Cosmos : 1999 maintint le flambeau intact.
La seule faiblesse de Cosmos : 1999 est que le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui n'est pas à moitié aussi suave que ce que la télévision nous donnait à voir en 1975. Il me semblait alors très raisonnable de penser que non seulement il y aurait une base lunaire en 1999 mais aussi sûrement qu'en 2009 on aurait déjà réussi avec succès une (sinon deux ou trois) missions vers Mars. L'autre point intéressant avec Cosmos : 1999 c'est que leur vision du futur est celle d'un monde qui fonctionne sans que le pétrole ne soit la source d'énergie principale. Si l'on aperçoit ça et là quelque panneau solaire c'est purement décoratif car dans leur monde il semble que l'énergie nucléaire est sans danger, portative et qu'on la trouve partout. Enfin, plutôt sans danger si vous ne comptez pas un arrachage de lune de son orbite terrestre occasionnel.

* j'ai hésité par traduire "extra-lunaire" l'adjectif "alien" dans la mesure où les Alphans ne sont plus des Terriens...

L'épisode 3 de la saison 1, "Black Sun"

2 commentaires:

  1. J'aimais beaucoup Space 1999, je pense bien que c'était la première série à montrer une femme intelligente et habillée (au contraire du premier Star Trek).

    Et avec la belle Cinnamon de Mission Impossible ! ;-)

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  2. 5ème et dernier jour de grippe porcine sous tamiflu ..... comme dans la chanson ....

    avis d'un habitué (une tous les 3 ans environs): elle est moins forte que celle d'il y a 2 ans mais elle sèche quand même un peu :)

    le rapport avec l'article ?
    ben j'en ai profité pour revoir des vieux épisodes de cosmos99 en streaming :P

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