Appartenant à la communauté des polardeux qui attendent depuis des années que James Elroy cesse de feignasser et nous ponde enfin la fin de sa trilogie américaine contemporaine j'avais trouvé en DARK BLUE de Ron Shelton un ersatz elroyen, mais frustrant. Le mérite en revenait à son scénariste, un certain David Ayer. Quelques années plus tard, j'achetais HARSH TIMES (bêtement retitré BAD TIMES, allez comprendre !) du même Ayer parce que mettant en scène Christian Bale et Freddy Rodriguez (remarqué dans Six Feet Under). C'était un polar âpre comme un coup de trique, écrit par Ayer lui-même et indéniablement sous influence elroyenne mâtinée de The Shield et rappelant surtout ce TRAINING DAY d'Antoine Fuqua écrit par... David Ayer. Or donc Elroy, glandeur patenté vivant sur les droits de ces bouquins et se pavanant dans les médias en faisant la gueûle... je ne sais pas où il en est de son livre ni si on le lira avant la prochaine présidentielle, mais je sais maintenant qu'il n'a pas complètement perdu son temps.
En effet, l'autre jour, je me suis décidé à acheter le dvd de STREET KINGS (littéralement "les rois de la rue", sottement retitré AU BOUT DE LA NUIT et j'abandonne...) en découvrant que c'était le deuxième film du même Ayer ; mais aussi qu'Elroy avait participé au scénario ! Et plus curieusement encore, il y a encore quatre autres mains qui ont malaxé cette histoire bien elroyenne : celles d'un inconnu, Jamie Moss et, encore plus étrangement, celles de Kurt Wimmer (l'auteur et metteur en scène d'EQUILIBRIUM et d'ULTRAVIOLET !).
Et le résultat de cet attelage rendu encore plus improbable par la présence de Keanu Reeves en rôle titre (mais sa prestation, au final, est éminement convaincante) fonctionne malgré tout, donnant une fois de plus la part belle à Forrest Whitaker (presque aussi immense que dans son rôle de cinglé dans The Shield), mais aussi, l'air de rien, à des seconds rôles bien sentis comme Chris Evans et Hugh Laurie, notre Britannique misanthrope favori qui incarne ici un capitaine des Affaires Internes ! Film surprenant, haletant même s'il lui manque cette profondeur et cette perversion que j'avais tant aimé retrouver dans le L.A. CONFIDENTIAL de Curtis Hanson et qui manquait au BLACK DAHLIA de De Palma.
En effet, l'autre jour, je me suis décidé à acheter le dvd de STREET KINGS (littéralement "les rois de la rue", sottement retitré AU BOUT DE LA NUIT et j'abandonne...) en découvrant que c'était le deuxième film du même Ayer ; mais aussi qu'Elroy avait participé au scénario ! Et plus curieusement encore, il y a encore quatre autres mains qui ont malaxé cette histoire bien elroyenne : celles d'un inconnu, Jamie Moss et, encore plus étrangement, celles de Kurt Wimmer (l'auteur et metteur en scène d'EQUILIBRIUM et d'ULTRAVIOLET !).
Et le résultat de cet attelage rendu encore plus improbable par la présence de Keanu Reeves en rôle titre (mais sa prestation, au final, est éminement convaincante) fonctionne malgré tout, donnant une fois de plus la part belle à Forrest Whitaker (presque aussi immense que dans son rôle de cinglé dans The Shield), mais aussi, l'air de rien, à des seconds rôles bien sentis comme Chris Evans et Hugh Laurie, notre Britannique misanthrope favori qui incarne ici un capitaine des Affaires Internes ! Film surprenant, haletant même s'il lui manque cette profondeur et cette perversion que j'avais tant aimé retrouver dans le L.A. CONFIDENTIAL de Curtis Hanson et qui manquait au BLACK DAHLIA de De Palma.
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