vendredi 14 janvier 2011

scorpio

"To dinosaurs !…"

SCORPIO réalisé en 1973 par Michael Winner sur un scénario de David W. Rintels et Gerald Wilson (CHATO'S LAND).
C'est un film indispensable pour tous les amateurs d'espionnage, de Delon et de Lancaster. C'était encore les belles années de Winner, celles d'avant DEATH WISH, et de CHATO'S LAND et de THE MECHANIC.
L'histoire est celle d'une relation trouble et contrariée entre un vieux maître espion (Lancaster) et son jeune apprenti tueur (Delon). Le premier a connu la Seconde Guerre et participé à la libération des camps de la mort ; le second a été lieutenant parachutiste en Algérie et y a appris le goût du sang. Tout se complique quand la CIA demande au Français, Scorpio, de tuer son mentor, Cross. Le reste est à la fois une chasse à l'homme mais surtout un jeu de pistes qui évoque Le Carré.
C'est un véritable régal, en particulier au niveau de l'interprétation.
Lancaster est impeccable et alerte à 60 ans passés, et l'ancien acrobate de cirque en avait encore dans les bras comme on le voit dans la séquence viennoise.
Delon qui, cette même année, tourna DEUX HOMMES DANS LA VILLE de José Giovanni, est totalement crédible lorsqu'il joue en anglais. Son personnage, très loin de ceux de Melville, m'a plutôt rappelé celui d'Alan Ladd dans THIS GUN FOR HIRE (Frank Tuttle, 1941) car il aime les chats.
On retrouve aussi Gayle Hunnicutt (Susan) qui sera en 1984 Irene Adler dans l'épisode "A Scandal in Bohemia" (The Adventures of Sherlock Holmes, 1.01) ; James Sikking (Harris) rendu célèbre par Hill Street Blues ; John Colicos (McLeod) qui sera, cinq ans plus tard, l'infâme Baltar dans Battlestar Galactica ; Vladek Sheybal (Zemetkin) fut trois ans plus tard Zarcardu dans "Cat Amongst the Pigeons" (The New Avengers, 1.05) ; Paul Scofield (Zharkov) avait joué avec Lancaster dans THE TRAIN de John Frankenheimer en 1964.
C'est aussi une formidable musique de Jerry Fielding qui signe là une oeuvre assez éloignée de ses compositions jazz (comme celle de THE GAUNTLET par exemple) mais trouve des sonorités à la Lalo Schifrin tout en gardant une patte inimitable.





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