Parmi les bonnes raisons de revoir le film avec un autre oeil, il y a le fait qu'il fourmille de références, plus ou moins appuyées, au contexte de l'époque.
PRIMO, il y a le bouquin que lit Vicky. C'est Trahison aux enchères de Paul Kenny, (le n°315 ou 172 ?) du Fleuve Noir. Paul Kenny était un pseudonyme recouvrant plusieurs auteurs belges, Gaston Van den Panhuyse, Jean Libert et Serge Jacquemard. Quatre films mettent en scène Coplan, le héros : ACTION IMMÉDIATE (1957), COPLAN PREND DES RISQUES (1964), COPLAN FX 18 CASSE TOUT (1965) et COPLAN SAUVE SA PEAU (1967).
SECUNDO, il y a cette séquence où Michalon parvient à s'enfuir en raison d'un barrage de vignerons protestant contre les taxes sur le vin. En 1966, la cries viticole dans le Sud-Est était loin d'être apaisée (les viticulteurs étaient écartelés entre la concurrence des vins algériens, ceux d'Italie et un marché commun qui n'était pas favorable aux vins de table français).
TERTIO, il y a les scènes sous-marines, qui renvoient forcément au THUNDERBALL de Terence Young réalisé l'année précédente.
QUARTO, le gros plan sur les yeux de Sword avant qu'il ne plonge évoque Sergio Leone et PER UN PUGNO DI DOLLARI ou PER QUALCHE DOLLARO IN PIU.
QUINTO, il y a enfin le fait que Beretto déjeune avec des Triscotte et que le paquet est, au moins deux fois, bien mis en évidence : placement de produit, déjà !
SEXTO, la bd que lit Eglantine est A l'ombre des derricks, la 29e aventure de Lucky Luke sortie en 1960.
En bonus hallucinant, il y a le fait que nos compères s'enfuient dans une vieille camionnette de brocanteur, de ce même modèle (le Citroën Type H) qu'on retrouvera six ans plus tard dans Five Miles to Midnight, l'épisode 17 de The Persuaders! et qu'adoptera plus tard Louis la brocante !
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