"See Naples… and die !"
C'est une coïncidence banale : j'ai par hasard trouvé samedi dernier THE MECHANIC de Michael Winner en dvd et j'ai aussi découvert qu'un remake* allait bientôt sortir. Si je la souligne c'est parce qu'il est assez inhabituel, à Hollywood, de ne pas s'emparer d'une recette efficace passée pour se remplir les poches sans trop de risques. Curieux, donc, que personne ne se soit attaqué à cette histoire jusque-là. Il faut dire qu'elle est en fait assez casse-gueûle en réalité et que je crains que le remake ne s'embarrasse pas des ambiguïtés que Winner a laissé dans son film.
Pensez donc que l'on a affaire à un tueur à gage solitaire et bouffé par l'angoisse (un Tony Soprano avant l'heure) qui décide de devenir le mentor (l'Obi-wan Kenobi ?) d'un jeune sociopathe (ah, la scène du suicide de Louise !) qui finira par le tuer à son tour. Entre ces deux-là, le marmoréen Bronson et l'éphèbe californien Vincent se tisse une trouble relation (Bronson a tué son père) teintée d'homo-érotisation indéniable quoique simplement suggérée et dans laquelle la formation au métier de mechanic (tueur à gages) devient une métaphore d'une initiation sexuelle.
Le film est surtout à voir pour trois autres raisons : c'est l'un des derniers Bronson/Winner avant l'infameux DEATH WISH qui va le stigmatiser à jamais (et injustement) ; c'est un des rares films de Jan-Michael Vincent avant qu'il ne devienne Stringfellow Hawke en 1984 ; c'est l'une des plus chouettes compositions de Jerry Fielding.
*Réalisé par Simon West (CON AIR ) avec Jason Statham dans le rôle de Bishop et Ben Foster dans celui de McKenna, et c'est Richard Wenk (le scénariste de 16 BLOCKS ) qui s'est collé à l'écriture.
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