En 1975, Joe Haldeman publie The Forewer War, un roman de science-fiction sur l'absurdité de la guerre qui lui avait été inspiré par son expérience au Viêt Nam et récompensé par le Hugo et le Nebula. Deux ans plus tard, Ridley Scott réalise son premier film, THE DUELLISTS, dans lequel deux officiers se combattent en duel pendant des années, en une métaphore de la vacuité des batailles sur un scénario de Gerald Vaughan-Hughes d'après une nouvelle de Joseph Conrad. Scott , avait alors 40 ans et 15 ans d'expérience dans la publicité et le court-métrage ; il en a aujourd'hui 73 et continue puisqu'il travaillerait sur un prequel d'ALIEN ainsi que, justement, une adaptation du roman d'Haldeman !
Keith Carradine (D'Hubbert) revu récemment dans Dexter, Dollhouse, Deadwood… a commencé en 1971 dans des westerns au ciné et à la tv, a même joué avec son frère dans deux épisodes de Kung Fu.
Harvey Keitel (Feraud) commence en 1966 en jouant un soldat allemand dans un épisode de Hogan's Heroes (Papa Schultz, 1.21) et joua avec Carradine un an avant dans WELCOME TO L. A. de Alan Rudolph. On reconnaît aussi Tom Conti, Edward Fox, Albert Finney, mais il faut aussi repérer le plan où on aperçoit, pour la première fois au cinéma, Pete Postlethwaite en train de raser un général.
Alors que le film débute en 1800 près de Strasbourg, Ridely Scott explique dans son commentaire que presque (la partie russe l'a été en Ecosse) tous les extérieurs furent tournés en Dordogne, près de Sarlat ! Il se félicite aussi d'avoir pu convaincre Harvey Keitel et Keith Carradine car tous deux étaient déjà assez connus, Keitel pour ses films avec Scorcese et Carradine avec Altman ; il raconte aussi que Carradine était un chanteur à succès dont le titre, "I'm Easy" était alors en tête des charte étatsuniens.
Il raconte aussi comment le maire de Sarlat lui avait demandé si c'était Michael Winner qui réalisait le film ! Heureuse coïncidence que ce choix de tournage car Scott découvrit aussi que l'histoire qui avait inspiré Conrad pour sa nouvelle était basée en fait sur deux personnages bien réels originaires de Dordogne.
On apprend aussi avec lui que les petites tresses que portent les deux personnages sont une coquetterie adoptée par les hussards en hommage aux cosaques russes qui les portaient car elles pouvaient leur permettre de sauver leurs oreilles du fil d'un sabre ennemi.
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