lundi 8 novembre 2010

tom horn

Le film commence par une inscription blanche sur fond noir annonçant une histoire vraie ("Based on a true story"). Cette histoire , c'est 'Life of Tom Horne, Govenment Scout and Interpreter, Written by Himself' adapté pour le cinéma par Thomas McGuane (MISSOURI BREAKS) et Bud Shake, et finalement* réalisé par William Wiard. Elle n'est d'ailleurs toujours pas éteinte car la toile regorge de supporters qui veulent que Tom Horn soit réhabilité et disculpé du meurtre pour lequel il fut pendu.
Avant-dernier film de McQuueen, TOM HORNE est totalement désabusé. Il y a d'ailleurs quelque chose de Peckinpah dans ce personnage attaché à sa liberté, à l'espace et à ses règles simples qui renvoie à ce que fut l'Ouest de la conquête, celui qui fut beaucoup moins reluisant que les westerns des années d'or ne le montrèrent. Ce que le film montre, comme Cimino le fit à sa manière dans HEAVEN'S GATE, c'est comment les Etats-Unis ont été établis par des propriétaires fonciers et des capitaines d'industrie sans scrupules et dont l'argent achetait tout. Dans un dialogue savoureux, un marshall répond à Horn que le chèque qui arrive à temps est la seule différence entre un assassin et un marshall.
S'il donne le (presque) beau rôle à McQueen (aussi producteur), la réalité du personnage fut plutôt celle d'un tueur efficace et sans états d'âme (un peu comme le Muny de UNFORGIVEN). Reste que la composition de McQueen est impressionnante, surtout de retenue. Autour de lui, quelques visages connus émergent : celui de Richard Farnsworth, qui joue John Coble (c'est lui qui jouera pour Lynch dans THE STRAIGHT STORY). Le palefrenier du début est joué par Elisha Cook Jr., un vétéran qui avait commencé à travailler au cinéma en 1930 ! Il y a bien sûr Linda Evans, assez séduisante en institutrice, et à des années-lumière du glamour télévisé qu'on lui associe. Enfin, même s'il n'a droit qu'à quelques minutes, il y a la prestation de Geoffrey Lewis en procureur.

* McQueen voulait Don Siegel mais cela ne put se faire et comme les syndicats refusaient qu'il filme lui-même, il fit appel à Wiard, un réalisateur de la télévision.






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