Cela fait des années que je ne dors pas bien, en tout cas pas d'un sommeil réparateur. Je ronfle aussi, énormément, on me l'a dit. Cela fait aussi des années que des médecins me tannaient pour que j'aille consulter un spécialiste pour voir si je ne faisais pas éventuellement des apnées du sommeil, lesquelles se soignent me disaient-ils. A la fin de l'été, il y a un mois de ça (l'été est aussi terminé depuis hier, je suis donc allé consulter un pneumologue.
Ça ne m'a pas pris comme une envie de pisser mais parce que le chirurgien qui, je l'espère, va m'opérer à la fin du mois prochain, voulait en avoir le coeur net au préalable. On en reparlera à l'occasion.
Je me suis donc tapé une batterie d'analyses assez marrantes, un peu comme dans la scène où les astronautes du programme Mercury testent leur capacité pulmonaire dans THE RIGHT STUFF ; ainsi qu'une foultitude de questions auxquelles je n'ai pas toujours su répondre. C'est en fait assez dingue de savoir qu'on en sait si peu au sujet de son propre sommeil... Et puis j'ai vu le médecin qui m'a clairement fait comprendre que selon lui, c'était clair comme le nez au milieu de la figure (ah ! ah !), j'étais un apnéiste profond mais que pour des questions techniques, on devait quand même s'en assurer.
Et voilà pourquoi, deux jours avant la prérentrée, j'ai passé une nuit dans le service de pneumologie de l‘hôpital d'Auxerre où j'ai été bien accueilli et traité, indépendamment du fait que, avant que je puisse dormir, on m'avait harnaché de capteurs, de micro et d'une sonde dans les narines. J'ai donc passé la nuit relié à un pc hors d'âge qui a enregistré ma tension, ma respiration, mes ronflements.
Ce n'est que la semaine dernière que j'ai reçu par la poste a) la confirmation de mes apnées nocturnes et b ma convocation pour revoir mon bon docteur. Et donc, hier matin, au lieu d'aller au marché, je suis allé à l'hosto, ce qui m'a aussi permis de découvrir son parking et donc de marcher un peu trop au goût de mon palpitant mais passons. La consultation a été assez rapide. En début d'après-midi, un jeune homme qui aurait pu être un de mes élèves tant il m'a semblé jeune, est venu me présenter et m'expliquer le fonctionnement de l'appareil qui va devenir mon meilleur ami (après ma 1007 et mon iMac) pour les mois à venir. PPC. Pression Positive Continue. C'est un engin qui capte l'air ambiant de ma chambre puis me le rebalance dans le nez (je porte donc un masque sur le nez) à une pression régulière. Le truc, c'est qu'il faut du coup respirer par le nez et garder la bouche fermée !
Et voilà comment, alors qu'il faisait hier après-midi un beau soleil, je me suis retrouvé à corriger des copies puis à écrire ce post, en portant ce masque et donc en ne respirant que par le nez. L'impression d'être dans une situation de science-fiction était inouïe et je pense que ça ne fait que commencer. Parce que à ce stade, je n'ai pas encore dormi avec le bazar. A suivre donc !
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