lundi 26 septembre 2011

zulu


ZULU a été réalisé en 1964 par Cy Endfield sur un scénario coécrit avec John Prebble. C'était la première production du comédien Stanley Baker qui voulait ainsi davantage contrôler sa carrière. Il avait choisi Endfield car c'était son ami depuis qu'il était arrivé en Angleterre, chassé par la HUAC qui l'avait blacklisté. Ils avaient déjà tourné ensemble CHILD IN THE HOUSE (1956), HELL DRIVERS (1957), SEA FURY (1958), JET STORM (1959) et ils referont équipe l'année suivante dans SANDS OF KALAHARI.


ZULU a longtemps été pour moi l'équivalent britannique de la défaite de Little Big Horn où mourut Custer mais la seule analogie est chronologique, et encore pas tout à fait. Ainsi, la bataille de Rorke's Drift se déroula en janvier 1879 alors que celle de Little Big Horn eut lieu en juin 1876. Et puis alors que 263 cavaliers américains moururent lors de l'engagement, ce ne sont que 17 soldats britanniques qui moururent ce jour-là. Ce n'est donc pas la branlée que je croyais, mais au contraire un grand fait d'armes puisqu'on distribua ensuite 11 Victoria Cross aux survivants les plus braves. Pas étonnant non plus que, alors qu'il débutait vraiment à l'écran, le film ait tant fait pour donner à Michael Caine sa crédibilité cinématographique.


Mais le film est aussi intéressant à voir, par delà ses qualités de mise en scène et  de cinématographie, en raison de son discours assez pacifiste dans le fond mis en exergue à la fois par le personnage du pasteur joué par Jack Hawkins, que par le chirurgien qui traite Chard de boucher. Le dialogue entre les deux officiers, après la bataille, qui réalisent, à demi mots, que non seulement ils ont eu peur et qu'ils en sont malades, mais que c'était aussi leur première fois, est assez inhabituel.


Enfin, la manière dont sont filmés les Zoulous, en particulier au début, lors du mariage collectif, mais aussi à l'occasion de leur manoeuvres disciplinées et, à la fin, quand ils rendent hommage au courage des soldats britanniques, est aussi rare. Il faut le souligner en se rappelant qu'en raison de l'apartheid, aucun des comédiens zoulous ne put assister à la première du film et qu'ensuite le ministre chargé des Affaires indigènes interdit le film aux noirs de peur qu'il les incite à se révolter ! Il faut dire que, dans le film, le chef des Zoulous était interprété par le chef Mangosuthu Buthelezi, le descendant direct de son ancêtre qui commanda les Zoulous à Rorke's Drift !
C'est donc un film à redécouvrir.


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