vendredi 30 septembre 2011

le magnifique (suite)

Monique Tarbès, la femme de ménage de Merlin, l'auteur de Bob Saint-Clar interprété par Belmondo, qui en faisant irruption dans une des scènes de combat du dernier roman, dissout un instant, pour la première fois (et non la dernière), la barrière entre la réalité de Merlin et les aventures de son héros. C'est cette perméabilité des deux univers imaginée par De Broca, Vittorio Caprioli, Jean-Paul Rappeneau et Francis Veber qui font de ce film  l'un des meilleurs du genre.


Ainsi, l'électricien (Jean Lefebvre) qui refuse d'intervenir car le plombier n'est pas passé, devient un méchant qui meurt dans des conditions particulièrement violentes et graphiques !


Ainsi, le policier qui dresse les PV(Mario David), a la vie sauve car, dans la réalité, il a épargné Merlin en ne lui collant pas une prune.


Ainsi, les plombiers (dont de Broca lui-même, à gauche), deviennent des agents du méchant et finiront en charpie victimes d'une grenade anti-personnel.


Ainsi, le méchant Karpof est interprété par l'acteur qui joue aussi l'éditeur de Merlin, Vittorio Caprioli. Vous noterez le chat, évocation très jamesbondienne, et les espadrilles, so frenchy !


Le gore est aussi, quoique fugitivement et humoristiquement (sang trop rouge orangé, cervelle atterrissant dans une assiette de restaurant !)



Et puis il y a lui, qui me fait mourir de rire...


jeudi 29 septembre 2011

le magnifique








Le début de L'HOMME DE RIO plante d'emblée le film dans le registre de la parodie en ridiculisant les codes du film d'espionnage d'action : l'agent français capturé alors qu'il est dans une cabine est envoyé au fond de la mer, dans sa cabine puis est dévoré par un requin. Il finit donc, comme son assassin, dans une boîte d'ailerons de requin et dans la main de Bob Saint-Clar, l'agent français incarné par Jean-Paul Belmondo.

mercredi 28 septembre 2011

zulu (fin)


Stanley Baker est le lieutenant John Rouse Merriott Chard


Michael Caine est le lieutenant Gonville Bromhead


Nigel Greene est le colour sergeant Frank Edward Bourne





mardi 27 septembre 2011

zulu (suite)







bonus : Ulla Jacobson, actrice suédoise qui joue la fille du pasteur suédois dont Rorke's Drift est la paroisse. C'est au début, lors du mariage collectif zoulou et on peut voir sur son visage à la fois la fascination, la répulsion et l'excitation devant tous ces corps à moitié nus et libres...




lundi 26 septembre 2011

zulu


ZULU a été réalisé en 1964 par Cy Endfield sur un scénario coécrit avec John Prebble. C'était la première production du comédien Stanley Baker qui voulait ainsi davantage contrôler sa carrière. Il avait choisi Endfield car c'était son ami depuis qu'il était arrivé en Angleterre, chassé par la HUAC qui l'avait blacklisté. Ils avaient déjà tourné ensemble CHILD IN THE HOUSE (1956), HELL DRIVERS (1957), SEA FURY (1958), JET STORM (1959) et ils referont équipe l'année suivante dans SANDS OF KALAHARI.


ZULU a longtemps été pour moi l'équivalent britannique de la défaite de Little Big Horn où mourut Custer mais la seule analogie est chronologique, et encore pas tout à fait. Ainsi, la bataille de Rorke's Drift se déroula en janvier 1879 alors que celle de Little Big Horn eut lieu en juin 1876. Et puis alors que 263 cavaliers américains moururent lors de l'engagement, ce ne sont que 17 soldats britanniques qui moururent ce jour-là. Ce n'est donc pas la branlée que je croyais, mais au contraire un grand fait d'armes puisqu'on distribua ensuite 11 Victoria Cross aux survivants les plus braves. Pas étonnant non plus que, alors qu'il débutait vraiment à l'écran, le film ait tant fait pour donner à Michael Caine sa crédibilité cinématographique.


Mais le film est aussi intéressant à voir, par delà ses qualités de mise en scène et  de cinématographie, en raison de son discours assez pacifiste dans le fond mis en exergue à la fois par le personnage du pasteur joué par Jack Hawkins, que par le chirurgien qui traite Chard de boucher. Le dialogue entre les deux officiers, après la bataille, qui réalisent, à demi mots, que non seulement ils ont eu peur et qu'ils en sont malades, mais que c'était aussi leur première fois, est assez inhabituel.


Enfin, la manière dont sont filmés les Zoulous, en particulier au début, lors du mariage collectif, mais aussi à l'occasion de leur manoeuvres disciplinées et, à la fin, quand ils rendent hommage au courage des soldats britanniques, est aussi rare. Il faut le souligner en se rappelant qu'en raison de l'apartheid, aucun des comédiens zoulous ne put assister à la première du film et qu'ensuite le ministre chargé des Affaires indigènes interdit le film aux noirs de peur qu'il les incite à se révolter ! Il faut dire que, dans le film, le chef des Zoulous était interprété par le chef Mangosuthu Buthelezi, le descendant direct de son ancêtre qui commanda les Zoulous à Rorke's Drift !
C'est donc un film à redécouvrir.


samedi 24 septembre 2011

the limits of control (resuite)


L'étrange et mystérieux gri-gri que manipule Alex Descas au début du film , occasion d'admirer ses mains au passage...


Le rituel martial de l'homme sans nom qui renvoit aux katas du Ghost Dog...

Homme de rituels suivant des consignes cryptiques, l'homme sans nom passe son temps à errer en apparence entre deux lieux, et à guetter les éventuels signes et messages, comme cette photo (carte postale ?) trouvée par terre dans la rue...


Film pêle-mêle dans lequel Jarmusch semble avoir mis tout ce qu'il aime, que ce soit des actrices et des acteurs, des musiciens, des peintres, mais aussi des lieux ; il y a une fascination pour l'architecture qui ressort dans l'apparition tardive de ce plan qui est comme une carte au trésor...


Alors là, j'hésite, entre surréalisme à la Dali ou gag évoquant Warhol, mais le fait est que j'adore...