dimanche 24 janvier 2010

le baron rouge (sang)

J'ai enfin vu DER ROTE BARON diponible en dvd chez nous alors qu'il n'est pas encore sorti aux Etats-Unis.
Il a été écrit et réalisé par Nikolaï Müllerschön, un Autrichien, en 2008 (je le précise car un film de 1971 de Roger Corman porte le même titre en vf : VON RICHTHOFEN AND BROWN).
Je n'aurais jamais probablement vu ce film (en dépit de la présence de la splendide Lena Headey au générique !) si, cet été, au sortir de ma première vision des INGLORIOUS BASTERDS de Tarantino (au générique duquel on retrouve donc le sémillant Til Schweiger), un des amis avec qui j'y avais été (salut David !) n'avait évoqué ce film en des termes, disons, honorables.
Bon, c'était un peu court cela dit, et j'ai remisé ce film dans ma longue et infinie liste de films à voir. Cela dit, et ce alors même que la version que j'ai trouvé est consternante (dépourvue du moindre bonus et que les éditeurs n'ont pas jugé bon d'offrir la VO allemande, mais seulement une vf et une version anglaise non sous-titrée !), le résultat est relativement attachant et divertissant. Il faut dire que c'est assez rare de voir la guerre vue du côté de l'ennemi. Il me faut d'ailleurs remonter, toute proportion gardée, au film de Sam Peckimpah, CROSS OF IRON, pour se retrouver en pareille position.

Le film raconte donc évidemment les faits proéminents de la carrière du baron Manfred von Richthofen, as de l'aviation allemande durant la Grande Guerre et abattu sur le front par un pilote canadien, Roy Brown. Les rôles sont tenus respectivement par Mathias Schweighöfer (un acteur de téloche qui depuis a joué dans WALKYRIE) et Joseph Fiennes (l'insupportable, sauf récemment, dans FlashForward) ; on y retrouve aussi, donc, Til Schweiger et Lena Headey. Le premier m'a surtout donné envie de revoir le Tarantino et la seconde de découvrir l'adaptation téloche du Trône de fer de Martin dans lequel elle sera la Reine Cersei : j'ai hâte de la détester !
Quoique plombé par une musique horripilante et emphatique, le film réussit bien à articuler d'époustouflantes séquences aériennes avec la description de la réalité des chantiers et des hôpitaux de campagne qui tranchent avec l'atmosphère bucolique du campement de l'escadrille de Richthofen. Il est surtout le pendant du FLYBOYS de Tony Bill, film à moitié raté sur une escadrille française dans laquelle des pilotes étatsuniens s'engagèrent. Et puis il y a cette trouvaille du scénariste-réalisateur de créer un personnage de pilote juif qui incarne à lui seul tous les pilotes juifs allemands qui se sont distingués dans les airs. Voir son avion portant l'étoile de David est assez irréel et bienvenu, tout comme la réflexion sur la propagande et l'instrumentalisation des héros de guerre.
Mais il m'a surtout donné envie, à la fois de revoir un de mes films du genre préféré, qui a marqué mon enfance : THE BLUE MAX de John Guillermin, Le Crépuscule des aigles (1965) avec George Peppard et James Mason ; ainsi que de relire Le Baron rouge sang de Kim Newman, un des volumes de sa saga vampirique Anno Dracula que j'ai découverte grâce à un collègue (merci Thierry).

ps : le film de Guillermin, LE CRÉPUSCULE DES AIGLES est diffusé ce soir sur Direct 8 !

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