vendredi 8 janvier 2010

(un)total recall













Hier matin je suis sorti tester la neige et me dégourdir les jambes.
Il faisait un petit - 1° et la couche neigeuse était d'une dizaine de centimètres. Les playmobils jaunes de la municipalité étaient à pieds d'oeuvre et les passants se déplaçaient avec la prudence de démineurs dans la bande de Gaza.
Après avoir acheté Libé et des chocolats (que j'ai offert à ma coiffeuse préférée après qu'elle ait redonnée à ma tête un air plus décent), je suis allé boire un grand café (un double, pas un allongé). Peu de temps après m'être installé et alors que je découvrais les mésaventures de la CIA en Afghanistan, un jeune couple est rentré. J'ai noté leur entrée en raison du charme inhabituel de la jeune fille. Ils se sont assis à la table d'en face, elle de dos (zut !) et lui en face qui, aussitôt, s'est exclamé en souriant : "Mais c'est M. Lafont !" Je l'ai mieux regardé, esquissé un sourire et répondu que je ne l'avais pas reconnu. Deux banalités plus tard et c'était fini.
Je ne sais pas de qui il s'agissait. Ou plutôt si : je sais que je l'ai eu en classse, en CAP il me semble, il y a moins de dix ans. Je crois me souvenir que c'était un fieffé clampin doublé d'un imbécile, pas méchand mais corniaud. J'oublie très vite le nom de mes élèves dont je ne conserve qu'une trace des visages – et encore, très fugitive. C'est d'autant plus curieux que j'ai pu observer, au fil de rencontres analogues au cours des années, qu'il en va tout autrement de mes anciens élèves qui me reconnaissent toujours et ont toujours le sourire en me découvrant. Presque toujours disons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire