mercredi 20 janvier 2010

setec astronomy

Revu SNEAKERS (Les Experts, en vf) de Phil Alden Robinson, le réalisateur de FIELDS OF DREAMS (Au bout des rêves).
Revoir ce film est comme un voyage dans le temps et dans la cinéphilie qui prouve à la fois que ses qualités ne sont toujours pas émoussées alors que la technologie a tellement progressé depuis 1992. Gageons ainsi qu'aujourd'hui le gimmick, la boîte noire permettant de tout décoder, serait en fait un site internet où tiendrait dans une clé USB et qu'au lieu de PC de marque Goldstar (devenu LG en 1995) on aurait des bécanes Apple (comme les membres du CTU dans la nouvelle saison de 24 !).
Le prologue est un hommage direct à un des films les plus connus de Redford, 3 DAYS OF THE CONDOR, ce qui place le film sous des auspices ambitieux et balisés ; en effet, son personnage échappe à la police (comme il échappait aux tueurs) parce qu'il est allé chercher des pizzas (les sandwiches de l'équipe). Par ailleurs, le personnage interprété par Sidney Poitier est un ancien de la CIA, agence pour laquelle son personnage de CONDOR travaille...
La première séquence qui suit, celle où l'équipe de Bishop rentre dans la banque permet un second hommage cinéphilique puisque le veilleur de nuit regarde TOUCH OF EVIL (La soif du mal) d'Orson Welles sur un petit téléviseur.
Enfin, parmi les références qui me reviennent (et j'en oublie sûrement), outre les clins d'oeil à la série Mission: impossible, il y a celui à "That's Me Over There", le 12e épisode de (The Persuaders! (Amicalement vôtre) ; c'est quand Redford reconstitue à l'aide de Whistler le trajet de ses ravisseurs comme le personnage de Wilde l'avait fait jadis.
Ecrit par Phil Alden Robinson (qui a aussi écrit le SINATRA que va réaliser Scorcese !) avec Lawrence Lasker et Walter F. Parkes (les cocréateurs de WARGAMES et, hélas, de sa suite poussive) , le film est une petite merveille d'efficacité sans prétentions sinon de distraire, alternant des scènes d'action avec des moments de comédie légère, sans qu'aucun (allez, sauf Redford, mais on lui pardonne tout) des comédiens ne cabotinent (bon, d'accord, Kingsley en fait toujours des caisses). Le casting est un régal, jusque dans les seconds couteaux : autour de Redford, impeccable, on retrouve Sidney Poitier, David Strathairn, Dan Aykroyd, River Phoenix (comme il me manque), Mary McDonnell (encore belle) ; mais aussi, Stephen Tobolowsky (il joue Werner Brandes), l'éternel second rôle, (c'est l'agent d'assurance dans GROUNDHOG DAY !), Amy Benedict (c'est l'agent dont Carl veut le numéro) et Donald Logue (le flic dans la saison 2 de Life, alors moins corpulent) en mathématicien à cheveux longs.
La musique joue aussi un rôle très important : la composition de James Horner est un modèle du genre et le recours à Brandford Marsalis donne une touche jazzy qui fait la différence.
Dernier détail : le mystère de l'anagramme est résolu grâce à des pièces d'un jeu de Scrabble, des pièces en bois...

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