Je n'ai pas regardé le match de foot mercredi (j'en ignore même le résultat qui m'indiffère) alors j'en ai profité pour lire le premier tome de Chez Francisque de Lindingre (aux "brèves de comptoir" nauséabondes) et Larcenet (au crayon). Le résultat est terrifiant d'une justesse qui fait peur, surtout à quelques semaines d'un scrutin qui sent bon le terroir, celui dans lequel on regrette toujours d'avoir marché. Je l'avais trouvé le même jour que Blast, écrit et dessiné par Larcenet qui, en revanche, est une monumentale claque graphique et narrative dont j'ai grand hâte de lire la suite. Je lance d'ailleurs solennellement un avertissement à Manu Larcenet : monsieur, étant un de vos grands fans depuis Bill Baroud, je vous enjoins instamment de surveiller tant votre hygiène de vie que vos déplacements de façon à ne pas mettre en péril l'achèvement de votre oeuvre. Merci d'avance !
Le cas de Grandville de Bryan Talbot est tout différent mais pas moins intéressant pour tous les bédéphiles. Il m'a rappelé, toutes proportions – et genres différents – gardées, Le dernier des Templiers (dont j'ai déjà parlé ici) en ce sens que des animaux y incarnent des personnages qu'on attendraient humains et qu'on se contente de deviner dans l'un, alors qu'ils existent chez Talbot mais sont une sous-espèe mineure guère digne d'intérêt, ce qui est assez savoureux. Sinon, en plus d'être animalier, le récit est uchronique et steampunk, mêlant l'univers de Conan Doyle avec la violence graphique de Quentin Tarantino tout en évoquant Benjamin Rabier. La fin du livre est édifiante car elle détaille, images à l'appui, les sources d'influences de l'auteur, comme dans les bonus d'un dvd.
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