mardi 23 mars 2010

monsters vs aliens

"This place is an X-file wrapped in a cover-up and deep-fried in a paranoid conspiracy."

MONSTERS VS ALIENS de Rob Letterman et Conrad Vernon a été écrit par deux sacripants comme je les aime, Maya Forbes (la soeur de China Forbes, la chanteuse de Pink Martini) et Wallace Wolodarsky (qui a aussi écrit pour les Simpsons et joué dans trois autres films de Wes Anderson, dont RUSHMORE !).











La référence à E.T, ponctuée par la musique du film de Spielberg !

C'est, à ma connaissance, la première fois que l'esprit de déconnade que l'on trouve dans des émissions comiques telles que Saturday Night Live (SNL) ou The Stephen Colbert Report s'incarne dans un dessin animé tout public. C'est, du coup, l'esprit même du film qui s'en ressent pour le plus grand bonheur et hilarité des spectateurs qui en ont, en terme de références, pour leur argent et bien plus encore. On y retroouve donc Stephen Colbert pour doubler le président très bushien, mais aussi Amy Poehler de SNL pour la voix de l'ordinateur du méchant alien qui est aussi dans la vie l'épouse de Will Arnett qui double The Missing Link, sans oublier des habitués de la pantalonnade que sont Seth Rogen (B.O.B) ou Paul Rudd (le fiancé). Plus étonnant et très réjouissant, la performance de Hugh Laurie en savant fou puisqu'il double de Dr Cockroach











"By Hawkin's chair !"

Ça en est à un point qu'au fur et à mesure que je découvrais le film j'étais obligé de prendre des notes tout en capturant certaines images pour ne rien perdre, tout en sachant que j'allais en rater. Mais ça, c'est aussi bien, parce que je veux aussi avoir des surprises lorsque je le reverrai avec le commentaire de l'équipe. La séquence dans laquelle le président débarque pour rentrer en communication avec la sonde est un condensé du film et de son humour. On le voit grimper un escalier interminable qu'on croirait sorti d'une comédie musicale des années 40 puis se planter devant un pupitre sur lequel est installé un clavier, un vénérable DX7 de Yamaha. Il fait craquer ses doigts puis nous livre la plus pathétique version jamais jouée du thème de CLOSE ENCOUNTERS OF THE THIRD KIND avant de conclure en faisant le salut vulcain immortalisé par Mr Spock. Comme la sonde ne réagit pas, le personnage se met alors à jouer (et à danser !) celui de THE BEVERLLY HILLS' COP.













C'est aussi un hommage de geek aux films de SF (et au MARS ATTACKS ! de Burton en particulier). Ainsi, dès le début, les types qui repèrent la sonde robot sont l'équipe Red Dwarf (série de SF britannique qui dure depuis 1988) et ils lancent une alerte code Nimoy, du nom de l'acteur incarnant Mr Spock dans Star Trek. Le personnage de B.O.B est un clin d'oeil à THE BLOB, le film de 1958. A un moment donné on le voit même jouer avec une balle dans sa cellule comme le personnage de McQueen dans THE GREAT ESCAPE (le même McQueen qui, justement, était le héros de THE BLOB !). Enfin, dans un autre registre, le personnage de Insectosaurus, brâme comme le TOTORO de Miyazaki...











Le clin d'oeil à ATTACK OF THE 50 FT WOMAN de 1953

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les références nombreuses à Kubrick (et à son DR. STRANGELOVE OR: HOW I LEARNED TO STOP WORRYING AND LOVE THE BOMB), surtout avec le personnage du général W.R. Monger (warmonger en anglais signifie va-t-en-guerre).

1 commentaire:

  1. je suis ébahi par ce "décriptage" cinématographique.... Respect MÔssieur Jifi
    :)

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