vendredi 19 mars 2010

pandorum

PANDORUM est un film de science-fiction surrprenant à plus d'un titre. Je m'explique.
Tout d'abord, il a été réalisé et en partie écrit par un jeune réalisateur allemand, Christian Alvart, avec un casting en grande majorité allemand et produit, en partie, par Constantin Film, une boîte de prod allemande créée dans les années 50. On y voit Berlin au XXe siècle (la porte de Brandebourg est reconnaissable même si le plan ne dure que quelques dizaines de secondes).










C'est ensuite un film dans lequel on retrouve avec un plaisir non dissimulé l'excellent Dennis Quaid dans un rôle à contre-emploi qui lui va comme un gant et lui permet de rattraper sa prestation fiscale dans l'étron GI JOE. Dans le commentaire Alvart explique combien il était fan de INNERSPACE [L'aventure intérieure] de Joe Dante.
Les personnages féminins sont au titre de deux seulement, ce qui n'en fait pas un film misogyne mais un film à la manière de ceux produits par Paul W. Anderson, du genre de RESIDENT EVIL, c'est-à-dire des personnages forts, autonomes et déterminées. Deux parce qu'outre celui interprété par la vénéneuse Antje Traue (ci-contre), il y a aussi celle qui hante les souvenirs récurrents de Bower et dont Alvart raconte qu'il l'a choisie après avoir lors d'une soirée !
Enfin, le film repose en grande partie sur les épaules a priori fragiles du jeune Ben Foster qui y trouve là matière à confirmer ce que certains, dont votre serviteur, avaient déjà décelé, entre autres dans le HOSTAGE (de Florent Emilio Siri où il interprétait le preneur d'otage psychopathe) et, surtout, dans Six Feet Under (où il était un étudiant, dirons-nous, perturbé et confus. Sinon, si vous êtes fans, vous vous souviendrez qu'il est ce vagabond, au début de 30 DAYS OF NIGHT, qui se fait mettre en prison et qui attend que les vampires viennent le délivrer). Il est formidablement crédible dans le film.
Sinon, quoi d'autre ? Il y a aussi l'impavide Cung Le, un champion d'arts martiaux vietnamiens qui n'est pas sans rappeler son homologue dans MUTANTS ; il y a aussi, sans trop en dire sur son personnage, Cam Gigandet, qui avait entre temps tourné dans TWILIGHT ; il y a enfin et surtout un film foutrement bien écrit (scénario de Travis Milloy), formidablement bien réalisé dans une économie de moyens particulièrement bien gérée qui donne la part belle à l'absence de lumière. L'impression de voir un croisement improbable entre le MEMENTO de Nolan, le EVENT HORIZON d'Anderson, l'ALIEN de Scott et quelque chose de totalement inconnu rend le spectacle encore plus excitant. Le dénouement est, si l'on ne devait que garder cet aspect sans le dévoiler, un modèle du genre qui m'a rappelé l'esprit de certaines nouvelles de SF plutôt anciennes. Un pur film transgenre assumé par un fan et qui devrait faire date même si, étrangement, il est directement sorti en dvd sans passer par la case salle.

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