lundi 1 août 2011

winter's bone


Jennifer Lawrence est Ree, 17 ans, qui s'occupe seule de sa mère malade et de son petit frère et de sa petite soeur tandis que son père est en cavale. Problème : si elle ne le retrouve pas, le prêteur sur gages va saisir leur maison. Problème : personne ne veut lui dire où est son père.


Le film épatant de Debra Granik qu'elle a réalisé mais aussi coécrit avec Anne Rosellini d'après le roman de Daniel Woodrell se passe dans le Missouri, dans un coin de campagne âpre et rude où il est normal d'apprendre à tirer les écureuils puis à les dépecer pour une question de survie alimentaire. Mais où les jeunes filles se retrouvent vite enceintes et où le crime (produire de la drogue) ou l'Armée semblent être les seules échappatoires. Dans cet univers difficile, les voisins qui rendent service ne sont pas légion, et la famille se réduit aux quelques membres du foyer chancelant et menacé.


Ree tient sa maisonnée et s'occupe de tout le monde même si elle rêve de partir, de voir du pays, et qu'elle a déjà songé à aller rencontrer ce sergent recruteur dans son lycée. Mais ce qui importe, c'est de s'occuper des siens, quoi qu'il lui en coûte...


De façon surprenante, la seule raclée qu'on lui voit prendre ne lui st pas infligée par un homme mais par un groupe de femmes, comme si les hommes rechignaient à s'en prendre à une jeune fille.

Finalement, la rescousse viendra, en partie (car qui a payé la caution en fin de compte ?) de celui qu'on appelle pas oncle alors qu'il est le seul frère de son père, le formidable John Hawkes découvert dans Deadwood et qui joue ici Teardrop. Il devra surmonter ses peurs et ses réflexes violents (la scène dans la cuisine est un bel exemple de cette violence ordinaire) et admettre que Ree et sa maisonnée font partie de sa famille et qu'il doit les protéger.


J'aime beaucoup ce plan de la famille car je sais que chaque enfant tient dans ses mains un poussin que lui a donné Teardrop pour qu'il l'élève, promesse d'avenir s'il en est, tandis que Ree vient de réaffirmer qu'elle ne les quitterait jamais...

ps : le roman original a été adapté en bande-dessinée par Romain Renard et c'est terrifiant ! bien mais terrifiant...

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