jeudi 25 août 2011

mad max 2

MAD MAX 2 a été réalisé par George Miller en 1981 sur un scénario qu'il a coécrit avec Terry hayes et Brian Hannant. Et en attendant le reboot que Miller est en train de terminer, il est intéressant de revenir sur le meilleur épisode de la série (le deuxième, normal), le plus mâture et le moins grandiloquent. Et redire ce qui était déjà sensible dès le premier film : il s'agit de western australien mais avec des moteurs à explosions et dans l'Outback post-apocalyptique.


Il y a un côté définitivement léonien dans la relation qui unit Max au pilote du gyro (Bruce Spence), un peu comme celle entre Eastwood et Rod Steiger dans LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND. Tiens, Spence est toujours actif puisque c'est lui qui jouait le maître du métro, avec toutes ses montres, dans MATRIX REVOLUTIONS...


Ce qui, à mon sens, caractérise la mise en scène de Miller, est le souci des détails qui construisent l'univers de Max. Ainsi, par exemple, le serpent dressé par le capitaine du Gyro, et que Max parvient à attraper sans se faire mordre ; mais qui fera une victime, plus tard, on s'en doute. Il représente, comme la bombe sous le chassis de l'interceptor, un monde dans lequel toute confiance en autrui a disparu, où tout n'est que pièges et déceptions.


Mais aussi, de temps à autre, un peu de poésie et de magie de l'ancien temps, ressurgit sous la forme d'une boîte à musique jouant Joyeux anniversaire. Cela fera un cadeau pour l'enfant. C'est aussi le constat qu'un engin peu sophistiqué, ne nécessitant pas d'énergie externe, a survécu.

Ah ! la scène de la boîte pour chiens ! j'avoue que j'ai du mal à la regarder sans déglutir amèrement ni sentir une montée d'acide dans ma gorge mais que dire sinon qu'elle est indispensable en cela qu'elle témoigne de la réalité de ce monde...


Le chien, dont je ne me souviens plus s'il était déjà dans les pattes de Max, est un élément essentiel car il sert à la fois de sidekick comique, mais aussi d'alarme, un peu comme le serpent.


Un plan de plus avec le chien, qui n'a pas de nom parce que cette image représente bien leur couple : le futal en cuir avec l'appareillage métallique de la jambe où Max s'était pris une balle dans le genou, et le clébard à l'oreille trouée, à qui on ne la fait pas...


Ah ! Virginia Hey ! quand j'ai vu le film adolescent, j'ai comme tous les garçons été subjugué par cette amazone peu loquace et qui meurt si élégamment. Si on m'avait dit que, bien des années plus tard, je la retrouverai en alien bleue dans le rôle de Pa'u Zotoh Zhaan dans Farscape...


Emil Mint avait huit ans lorsqu'il fut choisi pour jouer cet enfant sauvage si habile avec son boomerang et qui ne prononce pas un mot (sait-il parler ?) et est fasciné par Max. Il est extraordinairement bon dans le rôle et sans lui le film perdrait beaucoup de sa dimension humaine et narrative puisqu'on découvre à la fin que c'est le narrateur qu'on entend en voix-off au début.

Aux dernières nouvelles, il tiendrait une bijouterie à Sidney...


La mystérieuse boîte contenant le révolver de Humungus (Kjell Nilsson)... j'aime cette idée du barbare qui prend son temps de mettre une cartouche dans son arme car il ne va tirer qu'une fois. Cette précision et ce calme tranchent avec la folie et l'anarchie des autres pirates qu'il commande. D'où vient-il ? D'où lui vient ce corps ? Pourquoi porte-t-il ce masque ? J'aime aussi que le film ne réponde pas à ces questions.


Et le meilleur pour la fin, l'un des plus beaux et plus sauvages méchants du cinéma, Wez, interprété par Vernon Welles et qui, plus tard, jouera l'impayable Mr Igoe dans INNERSPACE.

1 commentaire:

  1. Rod Steiger dans le Bon la Brute et le Truand ? Plutôt Eli Wallach…

    Où alors était ce la relation Rod-Steiger/James Coburn dans Il était une fois la Révolution ? :-)

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