Revoir DOG DAY AFTERNOON c'est la surprise de retrouver un Charles Durning encore "jeune" (52 ans), pas trop ventripotent, et débordant d'une énergie inouie puisqu'il arrive à concurrencer Al Pacino au niveau des décibels lorsqu'ils s'interpellent de part et d'autre de la rue ! Il incarne à la fois un flic de la vieille école qui ne veut pas se laisser déborder par le FBI, mais qui finira par lâcher l'affaire. On le sent débordé par les événements, incapable de gérer ce barnum et ses collègues qui bandent tous de faire un carton...
La presse est très présente dans le film, dès le début, et elle s'insinue partout (y compris dans les airs avec un hélicoptère), allant jusqu'à interviewer une otage avec un micro qu'on laisse pendre de l'étage au-dessus de la banque. Cela paraît tellement invraisemblable que cela doit être vrai. On sent bien que, de même qu'il y eut un avant et un après Guerre du Vietnam pour l'Armée et la presse, il y eut un avant et un après pour le NYPD et la presse en cas de prises d'otage. Vous noterez aussi qu'il y a peu, voire presque pas de flics noirs alors que le caméraman l'est.
La réputation du NYPD de ce début d'année 70 était exécrable en raison de la corruption endémique et de la tendance à la gachette facile de ses agents et detectives. La référence à l'émeute à la prison d'Attica qui avait eu lieu près d'un an auparavant en dit long sur le manque de respect de la population pour cette police.
Les flics de Lumet sont d'ailleurs loin des standards glamour auxquels la télévision et le cinéma nous a depuis habitués : non mais regardez-les, avec leurs fringues, leurs ventres et leurs calvities... et leurs flingues !
Les agents du FBI, Sheldon (James Broderick, le père de Matthew) et Murphy (Lance Henriksen, 34 ans mais pas encore connu) ; leur costume et leur attitude glacée tranchent avec le comportement des flics du NYPD et laisse présager l'issue fatale...
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