samedi 13 août 2011

happy accidents


HAPPY ACCIDENTS est écrit et réalisé en 2000 par Brad Anderson. Je ne connaissais pas ce film sur lequel je suis tombé par accident. Je n'ai même pas sur le coup reconnu le nom du réalisateur de THE MACHINIST. Je me suis juste dit qu'une comédie avec Marisa Tomei et Vincent d'Onofrio se déroulant à New-York devait valoir que je lui donne une chance.


C'est en la retrouvant dans WAR, INC., la comédie caustique de Joshua Seftel et en me souvenant aussi de Rescue Me que je me suis souvenu combien j'aimais bien Marisa Tomei et sa fraîcheur. Elle est ici formidable de justesse et de fragilité, attachante et agaçante à la fois ; j'oserai, new-yorkaise, tant elle semble à sa place et évoluer dans la ville comme un chat sur les toits.

Le couple qu'elle forme avec Vincent d'Onofrio est immédiatement acceptable, surtout quand, le temps d'un flash-back, on découvre quelques exemples de ces mecs précédents, jusqu'au très catégorique Tab. On a envie de croire à leur histoire, ne serait-ce que parce qu'ils dansent si bien ensemble...

C'est aussi, l'air de rien, un fil de science-fiction anti-spectaculaire, dont on voit ci-dessus le seul effet spécial : le code-barres attestant l'identité et l'origine de Sam Deed. C'est en fait l'histoire, banale, d'un homme qui tombe amoureux d'une femme d'après une photo et qui remonte le temps pour la rencontrer et essayer de faire en sorte qu'elle ne meure pas dans un accident de voiture. C'est donc un film à la croisée de LA JETÉE, mais aussi de 12 MONKEYS et aussi SOMEWHERE IN TIME inspiré de Le Jeune Homme, la Mort et le Temps (Bid Time return) de Richard Matheson dans lequel le héros voyage à partir d'un portrait peint de femme.


Mais on ne verra jamais le dispositif de voyage dans le temps et les seuls moments en rapport avec ce processus sont ces absences qu'a Sam et ces instants où il voit le temps partir en arrière, recommencer. On se demande alors s'il n'est qu'un observateur ou s'il fait changer le cours du temps.

Sans trop en raconter à son sujet, l'autre personnage central du film est la thérapiste de Ruby, Meg Ford jouée par Holland Taylor qui est la tante de Brad Anderson. Si l'héroïne n'avait pas eu de psy on n'aurait pas été à New-York, cela tombe presque sous le sens...


Vincent d'Onofrio est parfait, non pas seulement en raison de sa performance qui en soit n'a rien de spectaculaire non plus, mais parce qu'il irradie de lui une vraie humanité, une tendresse et une aménité communicatives. Il n'avait pas encore la gravité et la mâturité qu'il donnera à son Robert Goren quelques années plus tard. Il était encore jeune.


Le personnage de Marisa Tomei m'a fait penser à celui de Lily Crush dans Cold Case, à la différence qu'au lieu de garder chez elle les matous qu'elle a retapé, elle flanque à la porte les bras cassés émotionnels dès qu'elle les a remis sur pieds, se retrouvant alors seule, comme Lily...

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