Comme Sergio Leone ne voulait pas trop brouiller les pistes, il choisit son compère Tonino Valerii et Ernesto Gastaldi pour réaliser et scénariser ce qui, j'en suis sûr, était en fait son film préféré.
Il y a en effet, du début jusqu'à la toute fin, un mélange parfait de pur western, représenté par Henry Fonda dont c'était, à 66 ans, l'ultime, mais aussi de ce burlesque propre aux westerns spaghettis et dont Terence Hill alias Mario Girotti était une des plus joyeuses incarnations.
Fonda, c'est Moby Dick, la baleine blanche que tout le monde voudrait se farcir pour rentrer dans la légende, mais qui n'a qu'une envie, prendre sa retraite tranquille. Il tournera encore une dizaine d'années mais c'est en 1973 qu'il fera ses deux derniers meilleurs films : LE SERPENT d'Henri Verneuil et le Valerii/Leone.
Hill, c'est un ronin anarchiste, qu'on finit par soupçonner d'avoir appartenu à la Horde sauvage (sa selle tout de même...) ; à moins qu'il ne soit un ange (sa selle, comme deux ailes qu'il trimballe comme si elle ne pesait rien) toujours hilare. C'est son meilleur rôle, dont il essaiera ensuite, vainement, de retrouver et d'insuffler l'esprit dans tous ses autres personnages.
La trouvaille finale, passage de relais de mauvais goût, manière de dire que l'on peut s'amuser de tout et savoir être respectueux de ses aînés...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire